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samedi 22 juin 2013

Hollande se résout à parler à l'émir du Qatar, pénitent sur la route de Canossa

La realpolitik de François Hollande au Qatar

Longtemps critique de Doha, le président socialiste a fini par accepter de traiter avec l'émir.
 
Hollande a reçu l'émir du Qatar
Sheikh Hamad bin Khalifa al-Thani, 
dès le 22 août 2012 à l'Elysée
Monsieur 3% s’est envolé pour le Qatar ce samedi, malgré toutes les attaques de la gauche. Mais l'opération de charme de l'Etat gazier n'aurait pas levé, nous assure-t-on, les suspicions et réticences du président socialiste envers ce riche état et sa finance omnivore. Une visite à forte teneur économique, néanmoins.

Mais 
pourquoi donc, alors, une visite d'Etat au glouton Qatar? 
François Hollande se rend pour la première fois dans ce pays du golfe persique. Pour Au programme, la visite du lycée franco-qatarien Voltaire, un dîner privé avec l'émir du Qatar, une participation au forum économique de Doha, la visite du chantier Bouygues-Qatar Petroleum, la signature d'accords, la visite du musée d'arts islamiques sont au programme.

Hollande ne prendra pas la route de Damas
Hollande doit maintenant faire taire les polémiques récurrentes de campagne et d'opposition systématique sur l'importance des investissements en France du Qatar, devenu en 2011 propriétaire emblématique du club de football Paris Saint Germain.
Lors de sa visite, devrait être finalisé un fonds commun franco-qatari destiné à financer des PME, en lieu et place du projet très contesté du Qatar, qui en 2011 prévoyait d'investir 50 millions d'euros dans les banlieues françaises. Ce nouveau fonds repose sur un partenariat entre la Caisse des dépôts et consignation et la Qatar Investment authority (QIA). 

Le volet économique de cette visite officielle sera très important, avec
une forte délégation de patrons de grandes entreprises
Même si "la méthode du président n'est pas celle d'un VRP", selon l'Elysée qui se situe en permanence dans le déni, la France espère bien faire avancer quelques gros dossiers, comme le projet de métro à Doha pour lequel le groupe Vinci est en lice, ou celui du tramway de la ville nouvelle de Lusail, dans lequel s'est engagé Alstom. Alors qu'Airbus équipe déjà quasiment toute la flotte qatarie, de nouveaux achats pourraient être annoncés à l'issue du déplacement. 

Dans le domaine énergétique, la compagnie Total, dont les investissements dépassent 5 milliards d'euros au Qatar, vient quant à elle de signer un contrat pour le
doublement des capacités de la raffinerie de Ras Laffan, dans le nord du pays.

Mais le dossier "d'importance stratégique majeure" est celui du Rafale, admet-on dans l'entourage du président. "Le Qatar a validé techniquement" l'avion de combat français, et "on attend des qatari qu'ils puissent rapidement nous confirmer l'engagement de négociations sur le Rafale seul", soulignent des sources gouvernementales. L'appareil du groupe Dassault Aviation est en concurrence avec l'Eurofighter construit par BAE Systems, Finmeccanica et EADS.

Mais 
la Syrie sera également au coeur des entretiens

Hollande et Fabius lui consacrent plus de temps qu'à tous les otages français réunis.

Samedi, jour d'arrivée de Hollande à Doha, les ministres des Affaires étrangères des onze pays du groupe des "amis de la Syrie" se réunissent dans la capitale qatarie pour discuter de l'aide à apporter aux rebelles syriens de l'Armée syrienne libre (ASL), la principale faction de l'opposition armée, soutenue par l'Arabie saoudite et le Qatar. 

Ce dernier a déjà soutenu les soulèvements du Printemps arabe, avec les conséquences que l'on sait sur leur instabilité et la montée en puissance des islamistes.

Une ingérence à hauts risques
Le régime de Damas a franchi une ligne rouge avec l'utilisation d'armes chimiques, mais reçoit le soutien de plus en plus appuyé du Hezbollah libanais, en plus de ceux de la Russie, de la Chine et de l'Iran.
Or, en plus des armes et de l'argent distribués aux groupes combattants, les deux monarchies du Golfe financent la formation de combattants djihadistes du nord de l'Afrique et du Moyen-Orient. Ils seraient déjà au nombre de 2.000 en Syrie. L'opposition armée bénéficie également de l'appui de la Turquie, qui met à sa disposition une précieuse base arrière et un important soutien logistique.

Et les soutiens aux rebelles ne sont pas désintéressés
Ces soutiens qui travaillent à la chute de Bachar al-Assad ont de nombreux projets économiques et financiers pour la Syrie, bien éloignés de l'idée d'y installer la démocratie.
Ainsi, derrière les volontés affichées par les soutiens de la rébellion d'installer la démocratie en Syrie, se cache une volonté de réorganiser la région à leur profit. Dans un premier temps, il s'agit de casser l'axe Iran-Syrie-Hezbollah. L'Arabie saoudite est, en effet, l'ennemi juré du régime iranien pour des raisons idéologiques et d'influence sur le monde musulman. 


Le Qatar et l'Arabie saoudite, qui partagent les mêmes objectifs, obéissent également aux voeux de leur allié et protecteur américain. Installer un régime proche de l'Arabie saoudite et du Qatar en Syrie permettrait de sécuriser les approvisionnements énergétiques occidentaux et d'affaiblir le Hezbollah, ennemi le plus menaçant d'Israël. Par ailleurs, les raisons du soutien de la Turquie aux rebelles tiennent à "son projet de jouer un rôle primordial dans les relations internationales au Moyen-Orient, en devenant le bras armé des Américains". A voir...

Dans ses bagages, il emporte cinq ministres
: Laurent Fabius (affaires étrangères), Manuel Valls (Intérieur), Nicole Bricq (Commerce extérieur), Jean-Yves Le Drian (Défense), Frédéric Cuvillier (Transports), à l'exclusion d'Arnaud Montebourg, encore une fois...

Pépère ira aussi faire des salamalecs au roi Abdallah de Jordanie à Amman, au cours d'un dîner de travail, dimanche soir.
Lors de sa visite, Hollande et sa compagne Valérie Trieweiler, avec laquelle il n'est pas marié, seront conviés samedi soir à un diner privé, avec l'émir du Qatar, son épouse, et le prince héritier, signe notable de souplesse protocolaire dans l'émirat musulman. 

Dimanche à Amman, le président français rencontrera en tête à tête le roi de Abdallah II avant un diner de travail. Sur la table,
"les urgences dans la région, et en particulier la crise syrienne", à nouveau, a indiqué l'entourage de Hollande soulignant que la Jordanie est "particulièrement exposée" au conflit en Syrie, dont elle accueille quelque 500.000 réfugiés.


En janvier dernier, Hollande n'avait pas souhaité passer par Doha
à l'occasion d'un déplacement présidentiel à Abou Dhabi (photos ci-dessous). 













Cette fois-ci, François Hollande s'est résolu à se rendre dans la petite péninsule, "après avoir beaucoup hésité".
Hollande a encore mis ses discours dans sa poche et son mouchoir par dessus...

2 commentaires:

  1. super les deux dernières photos...........
    Franchement, il a l'air d'un c.n....a t il mis ses talonnettes..........le c.l en arrière, le bide en avant, le bout des pompes qui remontent, et les jambes de pantalon hyper serrées, la veste trop étriquée....bozzo le clown.................

    Je ne aprle pas de sa politique de .........

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  2. Oh que c'est bien observé et bien dit, rien à ajouter
    Il brasse beaucoup de vent, tout comme son gouvernement
    C'est vraiment les pires qu'on ait jamais eu.

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