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mercredi 1 janvier 2020

Le n'importe quoi de la Légion d'honneur 2020: Jeanne Balibar et un prix Nobel "en même temps"

La promotion du Nouvel an 2020 de l'Ordre national de la Légion d'honneur ne relève pas le niveau

Les comédiennes Jeanne Balibar et Marina Hands, le chanteur Gilbert Montagné et, aussi bien, le prix Nobel Gérard Mourou !

Elton John et le président Macron, main dans la main, après la remise de la... Légion d'honneur au chanteur, le 21 juin 2019



La promotion du Nouvel an de l'Ordre national de la Légion d'honneur publiée mercredi au Journal officiel distingue... 487 personnes "illustres ou inconnues"
La nouvelle promotion civile distingue "395 chevaliers, 73 officiers, 13 commandeurs, 4 grands officiers et 2 grand'croix", a indiqué la Grande chancellerie de la légion d'honneur dans un communiqué.

La sociologue Claudine Herzlich et l'égyptologue Christiane Ziegler sont élevées à la dignité de grand officier, tout comme, sur l'étagère "rayonnement de la culture française"les écrivains albanais Ismaïl Kadaré (lauréat 2019 du Neustadt Prize parrainé par l'université... d'Oklahoma, célèbre pour deux astronautes et sept sportifs, dont six catcheurs) et franco-bulgare Julia Kristeva, une épouse de... Philippe Sollers, lequel considère les artistes comme des "exceptions" à la société, ce qui le lie d'amitié avec son sulfureux confrère Matzneff, pédophile dénoncé par Denise Bombardier que Sollers traita de "mégère mal baisée", sans que toussent les ligues de protection de la femme et de l'enfant].

Dans le domaine de la culture, le grand n'importe quoi atteint son comble

Les comédiennes Jeanne Balibar, militante gauchiste en faveur des migrants, Marina Hands, fille de... réalisateur et d'actrice, et Chantal Lauby, du groupe comique gras Les Nuls, sont nommées chevalier, tout comme Jean-François Chougnet, président du MuCEM, un homme passé par le cabinet de Jack Lang et par l'administration du Centre Pompidou, reconduit à ce poste par Franck Riester, ministre de la Culture et garagiste. Le chanteur Gilbert Montagné est promu officier.
Jeanne Balibar a-t-elle refusé sa distinction ?
Elle a en effet manifesté une hostilité frontale à la personnalité de Macron qui s'était déclaré "bouleversé par la justesse" du film Les Misérables : "Tant qu’il n’y a pas de bouleversement de la politique fiscale, ça ne sert à rien d’aller voir un film et de dire “je suis bouleversé” [...] On voit des milliardaires devenus cent fois plus milliardaires qu’il y a vingt ans, et
tout Chef d’Etat qui ne rapatrie pas cet argent aujourd’hui est un criminel, responsable de toute mort dans un hôpital. [...] De toute personne qui ne pourra pas se déplacer pour trouver un travail – parce que ce n’est sûrement pas vrai qu’il suffit de traverser la rue..."
Et toujours dans le domaine du spectacle, si elles ne sont pas justifiées, elles ne sont pas a priori déplacées, mais les choix 2020 de nominations d'anciens ministres et d'anciens parlementaires, peuvent susciter de grosses réserves, dont deux nouveaux chevaliers, l'ancien ministre et maire de Boulogne Jean-Pierre Fourcade, un soutien de Thierry Solère rallié à Macron, promu officier, et le socialiste Jean Glavany, malgré un scandale récent qui révéla son statut de "préfet hors cadre" sans avoir jamais appartenu à la préfectorale. Un hochet à droite et un à gauche...

Dans le domaine écologique et climatologique, Nathalie de Noblet-Ducoudré, chercheuse, membre du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), et Sophie Paturle-Guesnerot, directrice générale de Demeter Partners, sont nommées chevalier.

Dans le domaine du sport, Arsène Wenger, directeur du développement du football mondial à la FIFA est promu officier et Bernard Serin, président du FC Metz, nommé chevalier.

Parmi les personnalités du monde économique, Serge Weinberg, fondateur de Weinberg Capital et président de Sanofi accède au grade de commandeur. Sont notamment nommés chevalier Bertrand Camus, directeur général du groupe Suez, Karima Silvent, DRH du groupe Axa, Virginie Basselot, cheffe-cuisinière, née à Deauville, à 2h30 du Touquet, ville de Brigitte Macron, et seulement 2h00 d'Amiens, ville d'Emmanuel.

Jean-François Cirelli, ancien dirigeant de GDF-SUEZ, puis d'Engie, et actuel président de la branche française du plus important gestionnaire d'actifs du monde, BlackRock, est nommé officier sur le contingent du premier ministre, Edouard Philippe.

Dans le domaine de la high tech, Yann Le Cun, l'un des Français stars de la Silicon Valley, directeur du laboratoire d'intelligence artificielle de Facebook, professeur d'informatique et de neurosciences à l'université de New York, est nommé chevalier.

Quelques rares promotions justifiées

Elles ne doivent rien à Brigitte Macron : la promotion de Stéphane Israël, président d'Arianespace, nommé chevalier, et celle de Gérard Mourou, prix Nobel de physique, promus officier.
Dans cette promotion deux Résistants, Pierre Simonet et Edgard Tupët-Thomé, tous deux compagnons de la Libération, sont élevés à la dignité de grand'croix, la plus haute dignité.

"Fondée par Napoléon Bonaparte en 1802, la Légion d'honneur est la plus élevée des distinctions nationales françaises. Elle compte aujourd'hui
92.000 membres, récompensés pour leurs mérites éminents [sic !] au service de la nation", précise la grande chancellerie.

dimanche 1 décembre 2019

Dans son "nouveau monde", Macron perpétue le scandale des "préfets hors cadre"


BFMTV rouvre le dossier du scandale des "préfets fantômes" 

Les "régimes spéciaux" dont il fallait dire un mot, ceux des hauts-fonctionnaires... 
Dans l'enquête "République : les derniers privilèges" diffusée lundi 25 novembre, BFMTV fait parler l'un de ces "préfets fantômes", lequel ne demande que ça, tant il est blessé d'être laissé pour compte. Il déballe ce qui se sait depuis des années, sans affectation, mais avec aigreur: s'il est professionnellement dévalorisé, il n'est pas pourtant pas démonétisé pour autant, en étant payé à rester chez lui sans rien faire, ni préfecture, ni mission. Les enquêteurs n'apporte aucune information nouvelle sur une pratique utilisée par tous les présidents de la Ve République, la nomination de proches collaborateurs "préfets" afin de les "recaser" : placard pour les uns, récompense pour les autres, mais rente à vie pour tous.

Recevoir 6.000 euros par mois pour rester chez soi, sans travailler, ce n'est ni injuste, ni humiliant pour certains. Cela peut être une réalité dans le corps préfectoral, mais aussi bien dans d'autres corps de hauts-fonctionnaires du Quai d'Orsay ou de l'Inspection des Affaires sociales: 
en 2013, François Chérèque, l’ancien secrétaire général de la CFDT avait été nommé inspecteur à l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), après avoir été chargé par le gouvernement de superviser le plan national de lutte contre la pauvreté. Son protecteur, François Hollande, assistera à ses obsèques en 2017 Stéphane Lardy, l’homme de FO sur les questions d’emploi, rejoindra l’Inspection générale des affaires sociales, mais Macron le nommera directeur général de France compétences (1er mars 2019) comme l'ex-secrétaire général de la CGT, Thierry Le Paon, un ancien ouvrier soudeur, sera nommé par Valls à la lutte contre l’illettrisme.
Quant à Gérard Aschiéri, ancien secrétaire général - pendant neuf années - de la FSU, il siège depuis 2010, au Conseil économique, social et environnemental (CESE), la "chambre inutile de la République", où le salaire moyen des 150 fonctionnaires du palais d’Iéna approche les 4.000€/mois. Un niveau rarement vu dans la fonction publique, tout comme les 150.000€ annuels du secrétaire général. A ce prix-là, les agents ont en plus la possibilité de faire une heure de gym par jour sur leur temps de travail, et bénéficient d’un nombre de jours de congés qui fait que certains travaillent moins d’un jour sur deux en moyenne sur une année…
Dans une enquête baptisée "République : les deniers privilèges", BFMTV s’intéresse aux dysfonctionnements au sommet de l’Etat. Les équipes de la chaîne d’info ont rencontré Philippe Paolantoni, préfet de Wallis-et-Futuna en 2008, rappelé en 2010 à Paris et nommé préfet hors-cadre. "C’est-à-dire préfet sans préfecture, ni territoire. En clair, il est déclassé, placardisé", résument les auteurs du documentaire.
"J’ai demandé des rendez-vous, des instructions; on ne me répond pas. Donc vous restez chez vous", explique Philippe Paolantoni. "Je m’attachais à aller une fois par semaine au ministère pour montrer que j’étais toujours vivant, d’abord, et que je cherchais toujours du travail et il ne s’est rien passé". Sa fiche de paye, qu’il montre à la caméra, affiche un net à payer de 5.967,19 euros par mois. Il reconnaît lui-même que "toucher 5.900 euros par mois pour rester à la maison" est «scandaleux». "Etre payé à ne rien faire quand vous avez occupé des responsabilités, que vous avez le sentiment de ne pas avoir démérité, de ne pas avoir commis de faute, vous ne comprenez pas", poursuit-il pointant "un grand gaspillage sur le plan financier" et "une totale opacité dans la gestion du corps" préfectoral.

Philippe Paolantoni © capture d'écran BFM TV


"Sur les 257 membres du corps préfectoral, la moitié est sans affectation territoriale", précise BFMTV qui a demandé au ministère de l'Intérieur la liste des préfets hors cadre et leurs fonctions. La transparence, ce n'est encore pas sur ce sujet.

Les présidents nomment leurs fidèles préfets pour les récompenser  

S'il y a embouteillage chez les préfets, c’est aussi dû à une pratique, devenue banale : les chefs de l’Etat ont pris l’habitude de nommer leurs préfets fidèles et proches collaborateurs afin de les remercier de leurs bons et loyaux services. 
Face aux caméras, l'’ancien ministre socialiste de l'Agriculture Jean Glavany se livre ainsi à visage découvert sur cette pratique dont il a bénéficié en 1988, alors que la gauche était en difficulté, incertaine de remporter la présidentielle. "Il y a eu un mouvement de "tous aux abris", explique-t-il. Beaucoup de collaborateurs des cabinets ministériels, à l’Elysée, à Matignon qui n’avaient pas de statut, cherchaient à avoir des assurances, des garanties, des protections pour continuer leur vie administrative ou politique." François Mitterrand lui a alors proposé de devenir préfet hors cadre, pour le mettre à l’abri. "Il pensait à me protéger. (…) il était très affectueux, très protecteur à mon égard. Je lui disais on verra ça plus tard".
Il est nommé préfet trois mois avant la présidentielle. "Un job garanti à vie et un salaire très avantageux de 5.000 à 12.000 euros net par mois", soulignent les auteurs de l’enquête. Un poste qui lui permet également de devenir par la suite coordinateur des Jeux olympiques d’Albertville. Enfin, pour avoir été préfet 5 ans, il touche une pension de retraite de 4.500 euros à ce titre. S’ajoute à cela sa retraite de parlementaire. "Tous les hauts fonctionnaires qui ont fait de la politique ont les deux choses", évacue-t-il.
Les nominations de préfet hors cadre sont une pratique courante chez tous les présidents. 
François Mitterrand a nommé préfet cinquante de ses fidèles en deux septennats. Dernier en date, Emmanuel Macron a nommé son ex-chef de cabinet, François-Xavier Lauch, "préfet en charge d'une mission de service public". On est dans le confidentiel !

VOIR et ENTENDRE l'enquête diffusée lundi 25 novembre par BFMTV.
Dans un contexte de malaise social et de défiance envers les élus et les représentants de l’Etat, et malgré des mesures gouvernementales prises en faveur de plus de transparence, les équipes de BFMTV ont "fouillé" sur ceux qui jouissent des privilèges de la République. Existe-t-il des privilégiés parmi les serviteurs de l’Etat? Nos élus sont-ils devenus exemplaires? Y a-t-il toujours des pratiques illégales de détournement de frais professionnels ? Pourquoi certains salaires sont-ils distribués pour à des postes fantômes? Comment des fonctionnaires peuvent-ils cumuler plusieurs emplois?
"République : les deniers privilèges", une enquête signée par les journalistes Benoit Sarrade, Alexandre Funel et Etienne Grelet, sur BFMTV

mercredi 24 juin 2015

Elections: faut-il interdire les candidatures de septuagénaires ?

Juppé, le favori de la gauche, est-il trop vieux?

L
'électeur doit-il être privé de la liberté de choix ?

Fabius et Juppé: Hollande et Valls 
veulent les abandonner au bord de la route
Faut-il qu'un règlement décide de l'aptitude d'un candidat ? Il est dans le même temps question du droit de vote à 16 ans, alors que le Sénat a porté de 15 à 18 ans l'âge minimum légal du mariage des femmes et qu'une mère porteuse n'est jamais trop vieille. Il apparaît donc clairement que la majorité socialiste tient absolument à légiférer en tous sens en sorte de marquer pour longtemps le quinquennat de Hollande !

Liberté de vote: ils veulent décréter qui est apte à un mandat électoral, ou non !
La méthode sournoise du rapport fonctionne à plein. L'exécutif n'assume aucune de ses volonté: de crainte de se faire refouler, il désigne des hommes et des femmes à lui pour réaliser une pseudo étude qui abonde dans son sens. Ce rapport est intitulé "Reconnaître, valoriser, encourager l'engagement des jeunes", mais aurait pu être titré ""Rejeter, dévaluer, dénigrer l'engagement des aînés." Concocté sur mesures par le laboratoire d'idées France Stratégies, il estime "urgent de donner aux jeunes les moyens de prendre la place qui leur revient de droit". Alain Juppé, 70 ans en août, y voit-il une intention malveillante ?

Thévenoud (41 ans) et Guedj (43 ans), 
jeunes élus PS exemplaires en séance
Après la parité hommes-femmes imposée, la discrimination par l'âge. Elle formule 25 propositions pour son objectif, parmi lesquelles celle de restreindre l'accès à un mandat politique à 70 ans. Seraient alors concernés les mandats électoraux, parlementaires et même locaux. Remis ce jour au ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, Patrick Kranner, le rapport lance un débat qui promet d'être mouvementé. 

Or, ce labo administrativement appelé 'Commissariat général à la stratégie et à la prospective', est une institution créée en 2013 et rattachée au... Premier ministre. Dominique Strauss-Kahn serait-il visé par les snipers de Matignon, dont Jean Pisani-Ferry qui a resurgi sur les chaînes de télévisions, comme expert, sans indication de sa fonction de... Commissaire général de ce "comité Théodule" ? Il est aussi président du comité de suivi du Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) par le gouvernement... Il est probablement compétent, mais son ADN en fait surtout un dévoué serviteur de l'Etat, puisqu'arrière-petit-neveu de Jules Ferry. A 65 ans, il ne prétend néanmoins plus à une encore longue carrière, à moins que les hauts fonctionnaires puissent continuer de compter, quant à eux, sur des reports de retraite au-delà de 70 ans... sans que soit mise en doute la jouissance de toutes leurs facultés. 
A noter qu'on est déjà éligible au Sénat à partir de 24 ans, mais si Valls arrivait à ses fins, puisque le mandat est de six ans, on ne pourrait plus faire acte de primo-candidature au-delà de 64 ans.

"La question mérite d'être posée", selon ces experts, après Valls
Les politiques n'ont pas manqué de réagir à cette proposition d'abandon en cours de vie. 
Pour René Dosière, député PS de 74 ans, l'impossibilité de se présenter aux élections législatives après 70 ans pose un sérieux problème. Il s'appuie sur l'histoire pour appuyer son argumentation et rappelle que le général de Gaulle ne serait jamais revenu au pouvoir si cette mesure avait existé. De même, François Mitterrand n'aurait jamais fait de second mandat avec une telle réglementation.
D'autres, tel Jean Glavany (66 ans), ancien ministre et simple député PS, estime que c'est "un moyen d'encourager la transmission".
Le député PS François Loncle, âgé de 73 ans, a assuré qu'il se trouve "plus en forme que beaucoup de ses collègues de la cinquantaine". "Je travaille plus que beaucoup d'entre eux", a-t-il lancé. Pensait-il aux joueurs de Scrabble de l'hémicycle, les Thomas Thévenoud et Jérôme Guedj (ci-dessous). 

Selon Yannick Moreau, 69 ans, il faut "du sang neuf en politique", rappelant que "227 sénateurs ont plus de 60 ans". Même pas le droit de prendre la retraite à 67 ans ! Or, la dame est une proche du pouvoir: nommée présidente du Conseil d'orientation des retraites (COR) par Lionel Jospin en 2000, Jean-Marc Ayrault, le premier ministre, lui a commandé en 2013... un rapport sur nos retraites.

Moralisation et transparence de la vie publique
avec la bienveillante compréhension 
de Bruno Le Roux
Luc Carvounas, 44 ans, ancien militant associatif, sans profession connue mais directeur de campagne de... Manuel Valls aux primaires socialistes, n'a pas manqué de jouer la carte de la provocation en tweetant que "70 ans max ? c'est encore trop". Cette mesure peut toujours être débattue au sein de chaque parti et se régler en interne. En attendant, Martine Aubry - 65 ans - en a frisé l'apoplexie...

Mais certains de ses collègues, comme le député Républicains Bernard Debré y voient, lui, "un déni de démocratie." 
Dominique Reynié, 55 ans, candidat aux régionales pour Les Républicains, a quant à lui jugé que "c'est à l'électeur de trancher cela"

Faut-il par ailleurs écarter du gouvernement les ministres sans aucune assise électorale - tels Emmanuel Macron ou Fleur Pellerin - et les apparatchiks - - qui ont contourné tous les niveaux de scrutin populaire ?

Et si la carte d'électeur était retirée aux Français de plus de 70 ans ?...

lundi 24 mars 2014

Jean Glavany tacle Jean-Marc Ayrault

La défaite fait sortir les contestataires socialistes du bois

Le député socialiste se dit "inquiet" face à une "gauche éreintée"
Des défaites, l'ancien collaborateur de François Mitterrand en a vu d'autres. Sur son blog, Jean Glavany ne se retient plus de communiquer son amertume au lendemain du premier tour des municipales. Parlant d'"un gros coup sur la tête" et de "la gauche (qui) sort éreintée" de ce premier tour, l'élu des Hautes-Pyrénées souligne cependant que cela n'avait "rien d'étonnant" 
Il assure qu'il l'avait vue venir et en avait prévenu "nos gouvernants" depuis "des mois".

'L'électorat de gauche va s'abstenir', annonçé-je ... et il s'est abstenu. 
qu'il est de gauche et ne vote donc pas à droite. Mais parce qu'il est mécontent de la gauche qui gouverne et voulait lui mettre une taloche. Ca, c'est fait !", ajoute l'ancien ministre de Lionel Jospin.

Il reproche au premier ministre son "ahurissante allocution" de dimanche soir.

"A écouter l'ahurissante allocution du premier ministre hier soir,
commentant les résultats comme on commente les chiffres du chômage,  et incapable de tenir un discours mobilisateur, je l'avoue, je m'inquiète", confie Jean Glavany, ce lundi, sur son blog.

Pour Glavany, "toute la question posée est simple: quelles leçons l'exécutif va-t-il en tirer?".
A écouter l'ahurissante allocution du premier ministre hier soir, Glavany s'avoue saisi par le 'doute' et l' 'inquiétude', là où il y a colère ...", conclut-il.

Glavany réconfortant Cahuzac,
le ministre fraudeur
Début octobre, dans le sillage du premier tour de la législative partielle de Brignoles avec une forte montée du FN, le député PS avait prévenu sur son blog ses "amis qui gouvernent: attention, si vous ne changez pas de cap, si vous ne trouvez pas vite le chemin de l'autorité-cohérence-clarté-exemplarité - et peut-être surtout, efficacité, l'avertissement d'hier pourrait bien se transformer en tsunami politique au printemps".

jeudi 21 novembre 2013

Les agriculteurs en colère ont pris le contrôle de l'accès à Paris

Les agriculteurs d'Île-de-France ont fait entendre leur mécontentement

Une douzaine de points de blocage ont été comptabilisés au cours de la matinée.
 



Un "blocus de Paris" à l'initiative des deux principales organisations, la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles d'Île-de-France (FDSEA) et la section régionale des Jeunes agriculteurs (JA) marqué la matinée à Paris.

Barrages filtrants ou opérations escargots ont perturbé le trafic sur plusieurs autoroutes et nationales franciliennes. Les organisateurs ont estimé que l'opération a été "une réussite".

Les agriculteurs ont dénoncé un "matraquage fiscal", tandis que Stéphane Le Foll, tout en maintenant qu'il a "toujours été ouvert au dialogue", a réaffirmé qu'il  n'est "pas question" de remettre en cause la nouvelle Politique agricole commune. Plusieurs élus ont fustigé l'opération, jugée illégitime.

Deux accidents se sont produits en raison des barrages. 
Un pompier de 27 ans du centre de secours de Lognes qui roulait dans son véhicule personnel se serait laissé surprendre par un ralentissement de la circulation. Arrivé à vive allure, il a percuté le barrage filtrant de la Croix Verte. Les agriculteurs déplorent cet accident et décident de lever ce blocage. 
La FDSEA et la préfecture divergent sur les circonstances de l'accident mortel. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de l'accident.
La préfecture du Val-d'Oise insiste sur le fait que le véhicule du pompier qui s'est tué a percuté l'arrière d'un camion "qui s'est trouvé immobilisé par les encombrements générés par les blocages de la circulation organisés" par les agriculteurs. De son côté, le président de la FDSEA francilienne, Xavier Beulin, souligne dans Les Echos que "l’accident n’a aucun rapport avec le blocage: il s’est produit à un kilomètre des barrages". Il dénonce donc les "pirouettes" du gouvernements sur le sujet. 
"A l'heure où ça s'est passé, il faisait nuit. La chaussée était mouillée et la route n'était pas éclairée", a précisé Yves Jannier. "Habituellement, à cette heure-là, la circulation est relativement fluide. La victime a peut-être été surprise" par le bouchon.

Le camion, un poids lourd de 19 tonnes, était à l'arrêt lors de la collision. Il avait mis ses warnings", mais la victime "n'a pas pu s'arrêter à temps"a précisé Yves Jannier, procureur de Pontoise".

Le second, qui a impliqué un tracteur et un car de CRS, n'a fait que six blessés légers.
Résumé de la matinée 

Les agriculteurs qui étaient stationnés à Orgeval annoncent la fin du blocage de l'A13, tandis que d'autres convois se rejoignent au rond-point de Trappes, sous la surveillance des CRS. L'opération ne devrait pas tarder à se terminer.

10:55 - Les bonnets verts qualifient l'opération de "minable"
Bonnets verts
Sur leur compte Twitter, les bonnets verts se mobilisent pour la mise en oeuvre de l'écotaxe et contre la hausse de TVA dans les transports publics, et critiquent donc l'action des "gros céréaliers".
Le 24 octobre dernier dans l'Orne, ils avaient placé un tractopelle en travers de la voie publique pour s'opposer au site d'enfouissement voisin.

10:36 - Les cortèges fusionnent à Trappes
Les convois d'Ablis et de Pont Chartrain convergent actuellement vers Trappes où ils devraient fusionner.

10:33 - Le Foll exploite le drame de la route
"Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll "appelle tout le monde à la responsabilité" après l'accident mortel survenu en marge des manifestations d'agriculteurs autour de Paris. "Je ne pensais pas que c'était la meilleure solution que de bloquer les abords de Paris, je constate qu'il y a eu des incidents indirectement liés et j'appelle maintenant tout le monde à la responsabilité", a lancé le ministre, dix mimutes avant la prise de position des bonnets verts.
Contre-vérité de Stéphane Le Foll: "On a toujours été ouvert au dialogue", a-t-il insisté, alors que les conflits sociaux démontrent le contraire, dans le privé comme dans l'Education. Il a toutefois ouvert la concertation en faisant l'annonce de la "mise en place d'un groupe de travail "à haut niveau" sur la double performance économique et environnementale" avec les représentants des céréaliers, qui demandent sa démission. 
Dans l'instant où il prônait le dialogue, il s'est montré inflexible sur la nouvelle Politique agricole commune (PAC), qui opère un rééquilibrage des aides en faveur de l'élevage, au détriment des grandes cultures. Il n'est "pas question" de la remettre en cause, a-t-il prévenu.

10:26 - Les bonnets rouges relayent l'action des agriculteurs

Sur leur compte Twitter, les bonnets rouges ont annoncé "qu'après les routiers, la grogne fiscale gagne les agriculteurs". La fédération de l'Indre s'est même dite "solidaire" de leur action.


10:19 - Une opération impopulaire selon les internautes altermondialistes

Sur les réseaux sociaux, les internautes écologistes sont toujours très actifs. Il n'ont pas manqué de se plaindre des bouchons provoqués par les barrages filtrants mis en place par les agriculteurs sur les grands axes franciliens.
Certains dénoncent également une opération jugée "irresponsable" et illégitime, relayant les déclarations de Jean Glavany. Dans un réflexe archaïque de lutte des classes, l'ex-ministre de l'Agriculture du gouvernement Jospin estime que "ce sont ceux qui touchent le plus qui bloquent les routes".

10:05 - En revanche, Hervé Gaymard "comprend" le blocage

Hervé Gaymard, député et ex-ministre de l'Agriculture également, dit "comprendre" la manifestation des organisations agricoles en Île-de-France, sans pour autant être "favorable au blocage de la région parisienne".

"L'élevage français a de gros problèmes qui ne sont pas seulement liés à ce qu'on appelle les aides européennes, qui sont liés à des réglementations plus élevées que dans les autres pays européens, à un coût du travail plus élevé en France (...) Ce que je souhaiterais, c'est qu'on ait un rapport sur les politiques de l'élevage dans tous les pays de l'Union et qu'en France on balaie devant notre porte avant de critiquer systématiquement Bruxelles", a ajouté Hervé Gaymard.

09:55 - Jean Glavany estime que le blocage est "un vrai scandale"

Dix minutes plus tôt, Jean Glavany, député socialiste, a qualifié de "vrai scandale" le blocus des axes routiers franciliens par les agriculteurs. Il met en cause la légitimité des revendications des agriculteurs:  dans un réflexe archaïque de lutte des classes, l'ex-ministre de l'Agriculture du gouvernement Jospin estime que "ce sont ceux qui touchent le plus qui bloquent les routes".. "Ce sont les plus subventionnés. 80% des primes vont aux 20% des plus gros agriculteurs. Nous avons besoin de faire preuve de solidarité à l'égard des plus défavorisés, notamment les éleveurs mais aussi les petits paysans qui ne touchent pas un euro de prime PAC", a-t-il polémiqué.

Le militant fustige également une opération qui empêche les gens "d'aller travailler, d'apporter les enfants à la crèche et au collège". "Autant on a le droit de manifester, de protester, de faire grève, autant on n'a pas le droit de porter atteinte à la liberté d'aller et venir de ses concitoyens", a protesté l'élu. Le socialiste a juste oublié qu'il a soutenu tous les mouvements de grève de la gauche syndicale et le blocage des lycées par la FIDL...  

09:44 - Chronologie des mouvements anti-Hollande

La grogne contre la fiscalité ne concerne pas seulement les agriculteurs. Avant eux, les Pigeons, Poussins ou les Bonnets rouges se sont mobilisés pour protester contre une fiscalité grandissante.


09:25 - La FDSEA maintient les barrages

"L'accident s'est produit à plus d'un kilomètre du barrage, le pompier arrivait à vive allure et il a fait des tonneaux"
, précise le journaliste Eric de la Chesnais. 
La Fédération Départementale des Syndicats d'Exploitants Agricoles (FDSEA) estime qu'il n'y a pas assez de forces de l'ordre sur place et que la responsabilité de cet accident ne lui incombe pas. Le syndicat a décidé de maintenir les barrages et rejette l'appel du ministre des Transports, Frédéric Cuvillier.

09:11 - 6 blessés dans un deuxième accident

Le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, dénombre deux accidents ce matin sur les barrages des agriculteurs en Ile-de-France. Après un premier accident mortel, un second entre un tracteur et un car de CRS a fait six blessés légers.

09:02 - Opération escargot sur la RN10

Sur la RN10, l'opération escargot se poursuit. Les tracteurs se dirigent lentement vers les Essarts.

08:56 - "J'appelle à lever les barrages", dramatise le contre-manifestant Cuvillier 

Le ministre des Transports appelle à "lever immédiatement les barrages" après avoir comptabilisé l'accident mortel du pompier qui a perdu le contrôle de son véhicule.


08:52 - 50kms de bouchons sur la N12

La gendarmerie annonce que les bouchons sur la N12 vont jusqu'à Dreux.

08:49 - A13: les agriculteurs entrent par le pont d'Epône

Les accès à l'A13 par Epône ont été débloqués. Les Jeunes Agriculteurs annoncent qu'ils entrent sur l'autoroute à cet endroit.

08:40 - Moins de 100 kilomètres de bouchons

Moins de 100 kilomètres de bouchons, 85 kilomètres exactement, constate le site d'information routière Sytadin. La carte des principaux points de blocage.L'Etat des bouchonsSytadin

08:39 - Les revenus des agriculteurs franciliens ont explosé grâce aux céréales

La Confédération paysanne joue les briseurs de "grève" relayée par la presse. Dans un contexte de forte hausse des prix et de progression des rendements pour la plupart des céréales, les régions céréalières auraient tiré leur épingle du jeu. A l'instar de l'Ile-de-France, dont 58% de la production totale provient des grandes cultures. Le revenu moyen des exploitations franciliens se serait élevé à 97.800 euros l'an dernier, contre 59.600 euros en 2011. C'est plus de cinq fois celui des exploitations dans le Limousin, où l'élevage bovin est prépondérant et dont le revenu moyen atteint péniblement les 15.500 euros sur fond de baisse des abattages et des exportations. La moyenne française s'est établie à 38.300 euros par actif non salarié en 2012, contre 35.000 euros l'année précédente.

Il faut dire que 2012 aura été une année record qui ne préjuge pas de l'avenir pour les régions céréalières. Les prix des céréales, qui s'étaient stabilisés en 2011, ont à nouveau grimpé de 20% en moyenne, tirés par les cours mondiaux. Les prix des oléagineux et protéagineux ont aussi connu une nette progression. Parallèlement, les coûts de production ont été maîtrisés, notamment grâce à de moindres achats d'engrais.
  
carte du resultat courant avant impot des actifs des moyennes et grandes exploitations agricoles
08:37 - 50 tracteurs à Rambouillet

Sur la N10, le cortège est à hauteur de Rambouillet. Sur les tracteurs, des panneaux qui dénoncent le "ras le bol fiscal".

08:30 - Une douzaine de points de blocage

La FDSEA Ile-de-France revendique une douzaine de points de blocage en Île-de-France, notamment sur l'A6, l'A13, l'A15 et sur les nationales 12 et 20.

 08:21 - Le réseau routier peu perturbé

Le Centre régional d'information et de coordination routières (CRIR) avance que la mobilisation n'entraine "pour l'instant, pas de perturbations majeures sur le réseau structurant. Le réseau se charge normalement".

Le Crir notait des perturbations dans l'Essonne en direction de Paris sur l'A6 près d'Auverneaux, ainsi que sur la N20 au niveau d'Etampes, où quelque 200 agriculteurs et une cinquantaine de tracteurs organisaient un barrage filtrant.

"On distribue des tracts et des fruits. Pour le moment, tout se passe bien", a expliqué Denis Rabier, vice-président de la chambre d'agriculture d'Ile-de-France et président de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles d'Ile-de-France (FDSEA) de l'Essonne.

08:12 - Incompréhension du ministre des Transports

Selon le ministre délégué aux Transports, Frédéric Cuvillier, a estimé que l'action des agriculteurs franciliens n'est "pas compréhensible", discriminant en outre  les céréaliers en colère.
"Ça n'est pas en bloquant et en lançant des ultimatums qu'on règle les choses (...). Ca n'est pas compréhensible: imaginez que les vacanciers bloquent en période de moisson tous les accès aux tracteurs", a imaginé le ministre sur RMC. "Il faut arrêter de bloquer pour bloquer, d'autant que je suis au regret de dire que ce qui est mis en avant lors de ce mouvement nécessite quelques éclaircissements", a ajouté l'ancien maire de Boulogne, oublieux des lycées et universités bloqués par la gauche quand elle était dans l'opposition. En avril 1998, pas un ferry n'avait pu quitter le port de Calais et le blocus des bateaux de la compagnie Seafrance pour que les marins CFDT de la compagnie n'obtiennent satisfaction à leur revendication.
"Il y a des situations qui sont des situations de difficulté dans l'agriculture et ce ne sont précisément pas forcément les personnes qui manifestent qui sont les plus concernées", a polémiqué le ministre, en référence aux besoins également criants du secteur de l'élevage. Frédéric Cuvillier a pris la défense de son collègue Le Foll, rappelant les "dispositions d'aides à l'agriculture" déjà mises en place, et la sauvegarde de la politique agricole commune (PAC) par la France, occultant la situation défavorable faite à la France par Bruxelles, par rapport à l'Allemagne notamment. "Ce qu'est en train de mettre en place Stéphane Le Foll, c'est de la solidarité à l'intérieur du monde agricole: aider les plus faibles et les plus petits, notamment dans l'élevage et faire en sorte qu'il y ait de la part de ceux qui sont dans une situation plus privilégiée, cet acte de solidarité", a-t-il conclu, partisan du nivellement par le bas.

08:06 - 40 tracteurs entrent sur l'A13

Quarante tracteurs circulent actuellement à vitesse réduite sur la RN10, escortés par des voitures de police. Ils s'engagent sur l'A13 avec l'autorisation de la police, précise Eric de la Chesnais. Ils ralentiront le trafic sur trois voies jusqu'à Orgeval mais n'iront pas jusqu'à l'A14.

08:03 - Des actions spectaculaires

Bloquer les axes routiers majeurs d'Île-de-France, déverser du foin devant le ministère de l'Agriculture ou défiler au volant de tracteurs dans les rues de Paris: les agriculteurs sont des habitués des opérations spectaculaires pour faire entendre leurs revendications. 

08:00 - Nouvelle mobilisation le 29 novembre

Plus de la moitié des agriculteurs de l'Île-de-France, ceux de l'est parisien soit 2500 exploitants au total, ne participent pas ce jeudi à la journée de mobilisation lancée par leurs collègues de l'ouest francilien. "Nous avons déjà organisé un mouvement contre l'écotaxe en octobre dernier, explique Arnaud Rousseau, président de la Fédération des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) de Seine et Marne. Nos collègues de la FDSEA de l'ouest de l'Île de France n'y ont pas participé. Nous préférons nous mobiliser vendredi 29 novembre contre les effets de la PAC avec nos collègues du nord bassin parisien, soit une quinzaine de départements au total'", poursuit-il. Et d'ajouter : "tous les agriculteurs de l'ouest parisien seront les bien venus".

07:51 - La N12 bloquée après Monfort

Sur la N12, des gendarmes empêchent les agriculteurs d'avancer. La circulation étant coupée, ils ne peuvent pas non plus faire demi-tour. "Ça doit bouchonner jusqu'à Houdan" a confié l'un d'eux.

07:48 - Pourquoi les agriculteurs bloquent Paris

Grégoire de Meaux (Jeunes agriculteurs d'Ile-de-France), explique pourquoi son organisation a appelé à manifester ce jeudi, dans un entretien au figaro.fr. "Nous sommes solidaires de la lutte bretonne contre l'écotaxe, mais ce n'est pour nous qu'une revendication parmi d'autres. Nous protestons aussi contre la réforme de la PAC telle qu'elle se profile et contre les multiples charges qui étouffent nos exploitations: la hausse de 7% à 20% de la TVA sur la filière équestre, qui pénalise les agriculteurs qui se sont diversifiés dans ce secteur, le relèvement de l'assiette de la taxe carbone, les programmes environnementaux qui créent sans cesse de nouvelles contraintes, les charges sociales trop élevées...". Plus de détails ici.

07:46 - "Le Foll tu débloques, nous on bloque"

A Epône, des agriculteurs affichent des panneaux "Le Foll tu débloques, nous on bloque".

Le ministre est dans le collimateur des agriculteurs, qui réclament sa démission. Grégoire de Meaux, président des Jeunes Agriculteurs, à l'origine du blocus, demande "la nomination de quelqu'un de compétent à l'Agriculture".

07:44 - Barrage filtrant en place au rond-point d'Epône

Une trentaine d'agriculteurs bloque l'accès au rond-point d'Epône mais l'objectif final est d'installer un barrage filtrant sur l'A13. Les agriculteurs négocient ainsi avec les forces de l'ordre

Autre point de blocage, la francilienne intérieure (au niveau du rond point de la croix Verte) et la N20.

D'autres convois se dirigent également vers l'A6, la D14, l'A15, l'A1 et l'A3

En outre, des cars de CRS neutralisent une voie à chaque fois. Le périphérique intérieur est toutefois peu touché.

07:43 - Les agriculteurs veulent bloquer l'A13

Les agriculteurs stationnés à Epône ce matin, dans l'ouest de l'Île-de-France, souhaitaient se rendre à Mantes-la-Jolie ce matin, mais ils ont été bloqués par la police. Il veulent absolument entrer sur l'A13 pour la bloquer. Mais à cette heure, les forces de l'ordre ne leur en ont pas donné l'autorisation qu'ils ont demandée, les voitures circulant à plus de 100 kilomètres par heure.

L'installation de barrages filtrants est le mot d'ordre des agriculteurs qui conserver leur capital sympathie auprès de la population, mais veulent alerter l'opinion sur leurs difficultés, tant du côté de l'Europe que de celui du gouvernement socialo-écolo. Hollande accepte que les paysans français soient pénalisés  par Bruxelles et les Verts radicaux approuvent l'écotaxe poids-lourds qui a mis le feu à la Bretagne

Autre point de blocage, la francilienne intérieure (au niveau du rond point de la croix Verte) et la N20. D'autres convois se dirigent également vers l'A6, la D14, l'A15, l'A1 et l'A3. En outre, des cars de CRS neutralisent une voie à chaque foi, celle de droite. Le périphérique intérieur est toutefois peu touché.

07:40 - Les agriculteurs s'engagent sur l'A6
Alors que les accès à l'A13 sont toujours bloqués dans les deux sens à Epône, les agriculteurs s'apprêtent également à entrer sur l'A6.

07:40 - Un recours juridique sur la PAC le 10 décembre

Les agriculteurs vont lancer un recours juridique le 10 décembre prochain sur la PAC (la Politique agricole commune), qu'ils accusent de faire de la distorsion de concurrence. "On est les céréaliers qui seront les moins payés d'Europe avec cette PAC. Au lieu de 300 euros d'aides par hectare, nous ne toucherons plus que 200 euros, contre 300 euros pour les Allemands et 280 pour les Polonais, par exemple. Tout ça alors que nous avons les charges les plus élevées !".

07:37 - "On est là pour faire parler de nous"

Des agriculteurs basés à Epône expliquent que l'opération de ce matin n'a pas pour objectif de bloquer Paris, mais de faire parler d'eux. "On veut faire monter la mayonnaise", assure l'un d'eux, précisant qu'il y aura des suites. 
"D'autres actions sont prévues, mais ces mouvements seront top secret. 
On prépare aussi des actions contre le ministre Stéphane Le Foll", prévient-il. Notre objectif est également de "faire bouger les syndicats", qui "ne font rien".

07:28 - Un temps d'hiver : pluie froide au programme

Les premières températures basses sont au rendez-vous, sous un ciel gris, et de fortes pluies susceptibles de se transformer en neige fondue. C'est le temps prévu en Île-de-France ce jeudi matin pour le blocus par les agriculteurs. "C'est un temps d'hiver, explique Régis Crepet, prévisionniste à Météo Consult. Il y a de la pluie froide qui peut se mélanger à des averses de neige fondue. Heureusement il ne va pas geler, car le vent souffle entre 45 et 50km/h et les chaussées sont mouillées". En plus des barrages filtrants des agriculteurs installés sur les axes routiers et ferroviaires, la météo risque d'aggraver les conditions de trafic pour les Franciliens.

07:25 - 124 km de ralentissements

La circulation devient très difficile sur certains grands axes et France Bleu constate déjà
124 km de ralentissement.

Ainsi, des convois se dirigent vers l'A13, l'A1, l'A15, l'A20 et l'A6 (deux blocages ont été repérés). Les routes nationales N12 et N20 (vers Epône) ou encore la D14 à hauteur des Mureaux ou encore vers la francilienne intérieure (au niveau du rond point de la croix Verte). La voie auxiliaire de l'A4 est également fermée, selon France Bleu.

07:23 - A13: les CRS sur place

A Epône, dans les Yvelines, un escadron de CRS est sur place et  empêche les agriculteurs d'entrer sur l'A13 pour mettre en place leur barrage. Si les accès à l'autoroute sont coupés dans les deux sens à Epône, la circulation est fluide sur l'axe autoroutier à l'heure actuelle.

07:17 - Un jeune entrepreneur bloqué agacé

Sur le pont d'Epône dans les Yvelines, où la circulation est bloquée dans les deux sens, un jeune entrepreneur est déconcerté : "En France, tout le monde se bloque ! j'ai quatre employés, je suis à 40 kilomètres de Paris, ma journée est déjà perdue".

07:14 - "On n'a plus rien à perdre"

A Ablis, dans le sud ouest parisien près de l'A10, "il y a un barrage filtrant qui s'est mis en place il y a une demi-heure environ, ça commence à être vraiment compliqué. Les forces de l'ordre sont sur place. Il y a une vingtaine de tracteurs avec des gyrophares". Pour l'instant, l'ambiance est décontractée, même si les agriculteurs sur place se disent "très en colère" et assurent "qu'ils n'ont plus rien à perdre".

07:09 - Plusieurs points de blocage

Plusieurs points de blocage sont d'ores et déjà en place. L'A13, l'A12, l'A15, l'A6 et l'A10 sont concernées. L'ouest et le sud parisiens connaissent des difficultés de circulation.
Le réseau secondaire pourra aussi être touché. Le trafic sur les N20, N118 et N12 pourra également être ralenti, voire bloqué. France Info souligne que les voies ferrées ouest, dont la ligne TGV, pourront aussi être impactées...

07:02 - La circulation se complique en Île-de-France
 


Par leur nombre, les forces de l'ordre ont contribué au blocus, sans empêcher un accident mortel.