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samedi 12 août 2017

Après cent jours, une large majorité des Français se dit mécontente de l'action de Macron

Emmanuel Macron ne fait déjà plus que 36% de Français satisfaits de son action

C'est 10% de moins que François Hollande à la même époque,  de cent jours après son élection, 

«Ce que retiennent les Français, c'est qu'ils auront moins d'APL, que le tabac passe à 10 euros, que la CSG va augmenter», estime l'Ifop.selon un nouveau sondage publié vendredi 11 août.

A peine plus d'un Français sur trois (36%) est encore satisfait de l'action d'Emmanuel Macron comme président de la République, selon un sondage Ifop pour Le Figaro.
Son prédécesseur François Hollande réunissait encore 46% de satisfaits.

Près de deux tiers des personnes interrogées (64%) se disent mécontentes du chef de l'Etat.

19% de ses concitoyens se disent "très mécontents", selon cette enquête. Quelques jours après son élection, le 7 mai dernier, 62% des Français se disaient satisfaits d'Emmanuel Macron, selon une précédente enquête de l'Ifop. 
Au premier tour, il n'avait toutefois rassemblé que 24% des suffrages exprimés.

Cent jours après - mardi 15 août 2017 -, la suspicion prévaut dans l'opinion et seules 23% des personnes interrogées veulent croire que les choses sont en train de changer "plutôt en bien" en France, contre 39% d'un avis contraire et 38% pour qui "elles ne changent pas".

Macron déplaît finalement à toutes et tous

Le président provoque des sentiments fortement contrastés, mêlant les motifs de confiance et de rejet chez les mêmes. 
Les Français restent tout aussi dubitatifs sur la tenue des engagements pris par le candidat Macron durant la campagne présidentielle. Si 45% pensent que le chef de l'Etat tient ses engagements, 55% sont d'un avis contraire.

Ainsi 55% des Français croient pouvoir être satisfaits de la toute nouvelle loi de moralisation de la vie publique. Les affaires qui frappent le parti du président n'ont pas encore produit leur effet sur l'opinion qui n'entend parler que des JO de Paris en 2024 et de Rihanna ou de Neymar. 

Mais si la revalorisation de l'allocation adulte handicapé et du minimum vieillesse dès 2018 est la mesure de ce début de quinquennat la plus populiste et la plus plébiscitée (71%), à l'inverse, la moins appréciée (26%) est  la baisse annoncée de l'aide personnalisée au logement (APL) de cinq euros par mois, dont ne bénéficieront plus 2,6 millions de foyers, dont 800.000 étudiants, dès le 1er octobre 2017. L'UNEF a publié une pétition en ligne contre cette économie de 20 milliards d'euros pour les caisses de l'État.


Selon le sondeur, on atteint là les limites de la ligne "en même temps" qui fit le succès d'Emmanuel Macron. 
"Le fil rouge de sa campagne, c'était la transformation du pays à travers un ensemble d'avantages et d'inconvénients. Or, en trois mois, on ne change pas structurellement un pays. Et si une mesure phare du début de quinquennat d'Emmanuel Macron comme le vote de la loi de moralisation de la vie publique, peut faire illusion sur 55% des Français interrogés, elle ne change en rien la réalité de leur vie quotidienne. Ils savent en revanche quel impact aura sur eux le projet de réforme du Code du travail et ils ne sont que 31% à faire confiance en l'avenir avec Macron.

Les Français sont partagés pour faire "plutôt confiance" (44%) au chef de l'Etat que l'inverse pour "réduire la dette et le déficit public"

Sur l'ensemble des autres sujets, ils sont toutefois clairement et majoritairement à ne pas lui faire confiance
pour "lutter efficacement contre le terrorisme" (35% confiance, 50% pas confiance), "faire reculer le chômage" (30%, contre 56%) 
ou "lutter efficacement contre l'immigration clandestine" (23%, contre 60%).

Ce que retiennent les Français, c'est qu'
ils auront moins d'APL, plus de dépense électrique, que le tabac passe à 10 euros, que la CSG va augmenter. Aujourd'hui et maintenant. Ils attendent toujours que la réforme du système du logement soit entreprise "ou que les cotisations baissent demain." Et ce d'autant moins que l'exécutif peine à expliquer la cohérence de son projet.

Jérôme Fourquet, le directeur du pôle opinion de l'Ifop, tire un bilan plutôt alarmant des cent jours d'Emmanuel Macron, qui ne semble plus bénéficier de "la magie de sa campagne". Si on compare sa cote de confiance à celle de ses prédécesseurs, les sujets de préoccupation sont perceptibles. 

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