Des renforts - infiltrés malgré la présence militaire - radicalisent les affrontements
Les tirs ont redoublé entre gendarmes mobiles et zadistes

Les opérations d'expulsion de la ZAD débutées lundi s'étaient déjà durcies ce mardi, quand le village des Fosses-Noires a été pris en tenaille par les forces de l’ordre. En ce troisième jour d’évacuation dans la Zad de Notre-Dame-des-Landes, les écologistes radicaux intensifient leur harcèlement.
L’opération d’expulsion partielle de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes est marquée par une violence accrue entre zadistes et gendarmes. Les occupants illégaux ont été repoussés par les militaires usant de gaz lacrymogènes, grenades de désencerclement et flash-ball, appuyés de véhicules blindés et de drones. Plus nombreux que la veille, les squatteurs ont répondu par des jets de pierres (à l’aide de frondes ou d’une catapulte artisanale), de cocktails Molotov et de boue.
De nouveaux "jeunes", venus parfois d’autres régions françaises et même de l’étranger, ont pu s'infiltrer - malgré l'important dispositif militaire - avec l’envie d’en découdre. "Je suis arrivé ce matin de Rennes pour défendre ce territoire contre les attaques de l’Etat", raconte l’un d’entre eux - rompu aux techniques de la guérilla, visage cagoulé et protégé d'un masque contre le gaz lacrymogène - devant une barricade.
De nouveaux "jeunes", venus parfois d’autres régions françaises et même de l’étranger, ont pu s'infiltrer - malgré l'important dispositif militaire - avec l’envie d’en découdre. "Je suis arrivé ce matin de Rennes pour défendre ce territoire contre les attaques de l’Etat", raconte l’un d’entre eux - rompu aux techniques de la guérilla, visage cagoulé et protégé d'un masque contre le gaz lacrymogène - devant une barricade.
Dix blessés côté gendarmes, une vingtaine côté zadistes
Selon l’Etat, dix gendarmes auraient été blessés, dont un plus gravement atteint par une pierre à la tête. "De graves exactions injustifiables", dénonce Nicole Klein, préfète sexagénaire de Loire-Atlantique et représentante du "nouveau monde" macronien. "On estime à 300 à 350 le nombre d’opposants sur la zone, explique Richard Lizurey, directeur de la gendarmerie nationale. Les affrontements ont été plus intenses, car ils agissent de manière plus groupée qu’hier. Certains sont juste là pour affronter du gendarme."
Un rapport de forces extrêmement déséquilibré
Du côté des zadistes, on parle d’une vingtaine de blessés. Deux d’entre eux, sérieusement touchés, ont été hospitalisés. "Et on ne compte pas les dommages causés par les très nombreux gaz lacrymogènes", déplore l’un des observateurs anonymes. Face à ce bilan, l’équipe médicale de la ZAD exprime sa "vive inquiétude pour les jours à venir".
Par ailleurs, le Parquet de Nantes a ouvert une enquête à la suite d’un tir de fusée de détresse contre un hélicoptère de la gendarmerie qui survolait mardi matin la ZAD.
Un total de 15 squats démolis, sur une quarantaine
La préfecture de Loire-Atlantique affirme avoir expulsé 16 cabanes et habitats précaires et en avoir démoli 15 depuis lundi. Au total, une trentaine de "squats" sont visés par l’expulsion sur les 97 lieux de vie de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Par ailleurs, après la polémique de la 'ferme des 100 noms' lundi, de nouveaux lieux agricoles ont été détruits ce mardi, dénoncent les zadistes.
Les expulsions, qui mobilisent un total de 2.500 gendarmes et CRS, doivent se prolonger plusieurs jours. Et ensuite ? "Nous maintiendrons le dispositif autant de temps qu’il le faudra pour nous assurer que les personnes qui n’ont pas vocation à rester ne se réinstallent pas. Et s’il y a réinstallation, nous interviendrons dans les plus brefs délais", prévient le directeur de la gendarmerie nationale.
Plusieurs zadistes ont en effet exprimé leur détermination à reconstruire.
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