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mardi 10 avril 2018

L'offensive médiatique de Macron boude le service public, mais flatte l'extrême gauche révolutionnaire

Les chaînes publiques ont-elles réussi à perdre l'une de leurs nombreuses exclusivités ?

Après TF1 jeudi, le président de la République sera l'invité de RMC et BFMTV dimanche
Résultat de recherche d'images pour "Macron sur toutes les chaines"Trois jours après son adresse royale aux ruraux et aux retraités du 13 Heures de TF 1, Emmanuel Macron poursuivra son offensive médiatique dimanche soir sur BFMTV, RMC et Mediapart. Pendant deux heures à partir de 20h35, il répondra, en direct depuis le palais de Chaillot,  aux questions de Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel, cofondateur trotskiste du site internet anti-républicain. Le président en vient ainsi à accorder un label républicain à ce site révolutionnaire. 

L'attelage inédit d'une chaîne privée commerciale et d'un site anti-capitaliste payant a surpris jusqu'à la rédaction de Mediapart, laquelle avait dénoncé sur son site le choix d'"un duo d'hommes blancs de plus de 60 ans, désigné par le président : zéro parité, zéro diversité, personnalisation poussée à l'extrême"
Durant la présidentielle, Emmanuel Macron avait juré qu'il recevrait BFMTV et Mediapart une fois élu. 
En tenant parole, Macron consacre trois ruptures, d'une  part avec le service public par trop rebelle, ainsi qu'avec l'ancien monde auquel il a pourtant appartenu au sommet de l'Etat au service de Hollande, à l'Elysée, puis au gouvernement, et par conséquent celui des entretiens sacralisées, diffusés conjointement sur les deux chaînes les plus écoutées, et d'autre part, en troisième lieu, avec la démocratie qui combat tous les extrémismes, qu'ils soient de droite comme de gauche.

VOIR et ENTENDRE dans ses oeuvres, au moment des résultats de la présidentielle, celui qu'on dit habile en communication et qui ne se sait pas filmé par la presse internationale, avec notes et prompteur (bretelles et ceinture) :


L'ex-banquier s'aliène le service public attaché à ses "avantages acquis"

Cette innovation a humilié les journalistes de France Télévisions et de Radio France, dont le statut privilégié est ainsi remis en cause par cette exclusion du dispositif présidentiel. "On avait pourtant proposé plusieurs formats d'émission modulables", se désole un ponte de France 2, avouant ainsi que le président n'est pas invité mais que Macron a imposé sa présence à RMC-BFMTV et TF1, comme au site web d'information payant du marché de l'information, sous la pression du mouvement social qui s'étend. Le service public se sent placardisé par un président qui, le premier, le met en concurrence avec les chaînes privées: un seul passage sur France 2, face au journaliste à mèches peroxydées, Laurent Delahousse, en décembre, sur quatre entretiens en près de douze mois depuis son élection.

"Macron avait l'occasion de se rattraper après avoir qualifié l'audiovisuel public de 'honte de la République[début décembre 2017, il avait dénoncé la gestion de l’audiovisuel public, mais également les programmes diffusés : "une série d’euphémismes résumée en langage moins châtié par un participant : "Il a dégommé France Télé. La charge était violente. Chaque phrase était dure. Le malaise doit être profond pour qu'il se soit lâché comme ça", confia un invité]. Mais il a délibérément choisi de se moquer de ces choses-là", souffle un journaliste anonyme. 

Des temps d'antenne 'low cost' pour les chaînes, mais à double tranchant pour les acteurs politiques 
Hasard ou non du calendrier, le prédécesseur de Macron, François Hollande, a décidé de clamer son amour du service public : il sera, quant à lui, invité des 20 Heures de France 2,  ce soir mardi, 36 heures avant la prestation du monarque-président sur TF1, et jeudi sur France Inter, puis France 5, le même soir...
Le capitaine de pédalo a-t-il préféré se saborder, en saturant le public d'émissions politiques, que de laisser Macron occuper tout l'espace médiatiquesans aucune offre alternative ?

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