En France, les attentats islamistes passent plus facilement que le terrorisme domestique
Relaxé en février dernier pour "recel de malfaiteurs terroristes", le "logeur de Daech" est soupçonné d'avoir proféré des menaces de mort contre son ex-conjointe.
Le logeur de deux djihadistes des attentats du 13 Novembre en France est actuellement entendu par les policiers du commissariat de Saint-Denis. Ils l'ont placé en garde à vue pour menaces de mort sur son ex-compagne, des faits remontant à mars 2018.
Papa d'un petit garçon de 8 ans, Adam, le petit caïd surnommé '666', le nombre de la 'Bête de l'Apocalypse', avait pourtant précisé durant son procès être également très proche de la fille handicapée de sa compagne, Laura.
"J'ai envie de faire plein de conneries, mais faut pas", confiait-il il y a deux semaines au quotidien Libération. (Seine-Saint-Denis). Jawad Bendaoud a été arrêté lors de l'assaut du 18 novembre 2015, durant lequel le Raid et la BRI ont investi le 48, rue de la République à Saint-Denis. Dans cet immeuble s'étaient retranchés le cerveau présumé des attentats du 13 novembre, Abdelhamid Abaaoud, sa cousine Hasna Aït Boulahcen et Chakib Akrouh. Tous les trois ont été tués dans la nuit.
Epilogue inattendu au Palais de justice de Paris, hier soir
Jawad Bendaoud a été mis en examen pour "recel de malfaiteurs terroristes" et son procès s'est ouvert le 24 janvier 2018 devant la XVIe chambre du tribunal correctionnel de Paris.
Au terme de 3 semaines de procès, à la surprise générale, le tribunal correctionnel de Paris avait décidé de relaxer Jaouad Bendaoud, en février dernier, malgré ses déclarations décalées face à la gravité du sujet. Au lendemain du jugement, ses avocats Me Xavier Nogueras et Marie-Pompéi Cullin avaient déclaré au micro d'Europe 1 à propos du trentenaire: "On a beaucoup discuté avec sa famille, on est tous en attente de jours meilleurs le concernant. On espère qu'il va se prendre en main."
Le Parquet avait aussitôt fait appel du jugement. Alors que son procès en appel doit se tenir le 21 novembre 2018, il vient d'être placé en garde à vue ce 24 avril 2018 et doit être jugé ce mercredi en comparution immédiate au tribunal de Bobigny.
Celui qui assurait ne plus supporter la médiatisation a par ailleurs annoncé à Libération être à la recherche d'un auteur pour écrire sa biographie... Un projet bien éloigné d'une diète médiatique.
Depuis sa remise en liberté, il avait trouvé une oreille compatissante auprès de Libération auquel l'individu s'était plaint que sa vie était "foutue".
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