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samedi 21 juillet 2012

PCF-Mélenchon: la séparation de corps est consommée

Rupture le PCF entre Mélenchon ?
 

Officiellement, oui. 
Pour le retirer de la photo, les communistes ont attendu que leur ancien candidat à la présidentielle soit au Venezuela au côté du camarade Chàvez
Le saltimbanque de la politique s'est offert le voyage pour participer, d’abord, au forum de São Paulo à Caracas, puis pour apporter son soutien au chef de l’Etat, Hugo Chávez, en campagne.
Mais pendant ses vacances, les lieutenants de Mélenchon sont en négociation avec leurs partenaires communistes. 
Sur la table : l’ordre et les temps de passage du meeting final aux "estivales du Front de gauche", à Grenoble fin août. Le Parti de gauche veut un remake de l’an passé. Mélenchon réclame une table ronde entre les responsables politiques, puis cinquante minutes de discours rien que pour lui. 
Refus des communistes, qui ne voient pas pourquoi le leader du PG aurait droit à autant alors qu’il n’est plus le candidat.
"Le PCF n’a pas bien vécu la dernière séquence avec la perte de ses députés", justifie un cadre Front de gauche. Et, côté communiste, on annonce la couleur : "Il ne sera pas président du Front de gauche, dit un responsable.Ça n’existe pas."
Mélenchon a créé la zizanie au sein du PCF 
Les finances communistes n'étaient déjà pas bien fameuses et la participation de l'Etat aux dépenses du PCF dépendait des résultats obtenus aux législatives des 10 et 17 juin.  
Sur les 76 millions d'euros par an réservés aux partis politique en 2012, les partis qui siègent à l'Assemblée s'en sont partagés 61. Les subventions annuelles sont régies par une loi de 1988: dans une première enveloppeun parti reçoit environ 1,60 euro par an et par voix sur cinq ans d'aide publique, s'il a passé le seuil de 1% des voix dans 50 circonscriptions. Cette somme peut être diminuée si le parti ne respecte pas la parité. La seconde fraction du financement public est destinée aux partis qui ont des élus: chaque parlementaire rapporte environ 42.000 euros par an à la formation à laquelle il est rattaché: 35.00 euros mensuels qui feraient rêver plus d'un défavorisé. 
En pleine période d'austérité et de réduction des dépenses publiques, au moins 44 formations prétendent ainsi profiter du financement public...


Malgré un nombre de sièges limité  et un artifice grossier -  justifiant l'intérêt des communistes pour l'Outre-Mer - qui lui a permis de constituer un groupe parlementaire à l'Assemblée nationale, le Front de gauche progresse en termes de voix par rapport à 2007grâce à la crise comme le reste de la gauche,  et profitera d'un demi-million d'euros supplémentaires. 

Cette somme prélevée sur l'impôt de tous -et des plus riches-  reviendra pour l'essentiel au Parti communiste.
 

Le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon n'a  obtenu qu'un des dix députés de l'alliance et apparaît désormais comme une bouche inutile à nourrir. Le PS obtiendra 23 millions d'euros par an, quand l'UMP devra se contenter de 15 millions, soit une baisse de 40% par rapport à la législature précédente. Le FN bénéficie d'un triplement de son financement public: 6 millions d'euros contre 2 en 2007. Viennent ensuite le Front de Gauche (3,4 millions d’euros), EELV (2,9 millions d’euros), le Nouveau Centre et le Parti Radical de Gauche avec chacun un peu plus d'un million. En revanche le Parti radical valoisien et le MoDem passent sous cette barre.
Le souci communiste viendrait plutôt de la présidentielle: certes, le parti obtient-il un "remboursement forfaitaire" de 8 083 000 euros mais, avec 11%, "Méluche" n'a pas fait recette
Déjà contesté en janvier 2012, le malotru l'est plus que jamaisLe Monde parla alors d’un "accord tacite" entre le PCF et le tribun vulgaire dont les termes étaient, à Mélenchon la présidentielle, au PCF "90% des investitures" aux cantonales et aux législatives. Un "Yalta" qui permettait au Parti de la place du Colonel Fabien de sauver ses élus et ses finances, alors qu’à la dernière présidentielle, le PCF n’avait pas fait plus d’1,9% et que ses finances sont dans le rouge. Or, le PCF est financé par moitié par ses élus.  L'ex-socialiste.Mélenchon a porté le brassard PCF du Front de gauche le temps d'une campagne mais n'a servi que d'aspirateur de voix aux législatives et il peut être maintenant remercié !
Ni vu ni connu, j'tembrouille !
Mélenchon se marque résolument à l'extrême gauche

Au Vénézuela, Mélenchon donne des gages de marxisme pur et dur
La secrétaire nationale du Parti de gauche en charge des luttes sociales, Laurence Sauvage tient à rappeler que "le 6 mai dernier, on n'a pas voté pour Hollande, on a viré Sarkozy"... Celle dont Mélenchon a dressé l'éloge pour son engagement depuis le Venezuela juge "creux" le discours du président de la République, estimant qu'il n'y a "rien qui puisse aller dans le sens de l'intérêt général".
Laurence Sauvage souligne encore que, dans les discours de Hollande,  "on n'entend jamais les mots ouvriers, emplois, relance du pouvoir d'achat… " Et, selon elle, "le gouvernement actuel n'a pas conscience que les salariés se réapproprient le débat politique, et pas seulement les syndiqués…"
"Nous allons voir à présent les bavards du “vote utile” au pied du mur des réalités de la lutte sociale. Hélas", indique-t-il à l'attention de la majorité socialiste, du chef de l'État français...et d'Hugo Chávez.


"Méchancon" doit maintenant réorganiser sa vie politique en solitaire

Le dictateur 
Chávez, auteur de plusieurs coups d'état et proche des  guérilleros marxistes du FARC (colombien), fera-t-il à "Maolenchon" l'aumône de quelques enveloppes de billets ? L'argent du pétrole vénézuélien.

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