POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

jeudi 5 juillet 2012

Ne surtout pas obliger les sportifs à chanter La Marseillaise»

S'il avait été forcé de chanter la Marseillaise, Nicolas Anelka aurait quitté les Bleus



Anelka, Français anti-Français,
porteur du maillot de l'équipe de France,
pendant La Marseillaise
du match Tunisie-France, 30 mai 2010




Noël Le Graët dénonce "l'attitude des Bleus pendant La Marseillaise"

Mardi en conférence de presse
, le président de la Fédération française de football, Noël Le Graët, n'a pas mâché ses mots. 

"Je n'aime pas l'attitude des joueurs pendant La Marseillaise. Je leur ai dit à plusieurs reprises. Sinon chanté, je veux qu'il soit au moins ressenti. Il faut un respect total de notre hymne.

En cause, le comportement des Bleus durant l'Euro. Outre les insultes de Samir Nasri ou les provocations de Jérémy Menez, la sélection nationale s'est aussi illustrée par ses réticences à chanter La Marseillaise. 

À trois semaines de l'ouverture des Jeux olympiques de Londres, la question se pose de la honte annoncée: faut-il obliger les sportifs français à chanter l'hymne national ?

L'historien Bernard Richard propose de "désacraliser" La Marseillaise

Ce chercheur au CNRS prône des cours d'histoire et d'éducation civique aux athlètes pour qu'ils apprennent ce que symbolise cet hymne.
Mais faut-il pour autant banaliser La Marseillaise ?
Pour Bernard Richard, historien et auteur du livre Les Emblèmes de la République (CNRS Éditions), une obligation serait contre-productive. "Il ne faut pas faire de La Marseillaise quelque chose de sacralisé. Le sacré entraîne le sacrilège." Pas de sacré, pas de sacrilège; pas d'évaluation au primaire, pas de nivellement de l'enseignement; pas de thermomètre, pas de température...

Au contraire, explique-t-il, il faut "éduquer les sportifs. C'est un problème de pédagogie."





La tâche éducative est immense, en effet



Evitant de pointer les manquements de l'Education nationale noyautée par le syndicat dominant de professeurs, la FSU, proche du PCF, parti d'extrême gauche, Bernard Richard estime qu'il faut avant tout dispenser quelques cours d'histoire et d'éducation civique à nos athlètes. " Ils doivent apprendre ce que symbolise La Marseillaise en France, mais aussi à l'étranger. C'est bien plus qu'un hymne, c'est un chant universel de liberté.
Un enseignement qui pourrait aussi éviter quelques mauvaises interprétations des paroles, détournées de leur sens par les réfractaires à la politique d'identité nationale.


 Par leur violence, nos athlètes de la diversité se font connaître dans le monde: 
Zinedine Zidane a montré l' "exemple "


Ainsi "le sang impur" dont parle l'hymne est en fait, explique l'historien, "le sang du despote, en opposition au sang pur du peuple".

Pour autant, il ne demande pas aux sportifs de hurler l'hymne national à pleins poumons. Leur prosélytisme est préférentiellement consacré à leurs croyances religieuses. 
" On peut comprendre que certains n'aient pas envie de chanter, face à un stade. Il faut simplement l'écouter avec respect."
" À l'étranger, la France est connue par son drapeau et par La Marseillaise, , insiste Bernard Richard. Les sportifs représentant la France, ils doivent respecter ses symboles. "

Le phénomène de perte des valeurs est plus vaste et sérieux

Sans attendre la campagne présidentielle et ses longues primaires préalables, la gauche stérile avait  fustigé les valeurs d'identité nationale défendues par le Président Sarkozy.

Or, dans ce débat, les Français ne sont pas les seuls  sportifs déculturés à blâmer.

La "décontraction" des joueurs allemands Lukas Podolski et Bastian Schweinsteiger avant leur défaite en demi-finale de l'Euro contre l'Italie, le 28 juin 2012, à Varsovie.


Depuis plusieurs jours, l'Allemagne s'indigne également contre son équipe, qui n'a pas entonné l'hymne national avant sa demi-finale contre l'Italie.

Il est juste et bon que les joueurs chantent lorsque l'hymne national retentit. Ils jouent après tout pour l'équipe nationale d'Allemagne et non pour eux-mêmes", a déclaré le ministre-président (Premier ministre CDU) du land de Hesse, Volker Bouffier, au journal à grand tirage "Bild".

De la même manière,  Charles van Commennee, le patron de l'athlétisme britannique a demandé à ses sportifs de rafraîchir leurs connaissances des paroles de God Save the Queen. 
En mars dernier, la coureuse Tiffany Porter s'était révélée totalement incapable de le chanter...

3 commentaires:

  1. merci, en effet, de rappeler que le débat n'est pas que Franco Francais !

    RépondreSupprimer
  2. C'est tout de même le reflet d'une bonne partie de la société française d'aujourd'hui. La perte des valeurs est générale, hélas.

    J'ai admiré l'équipe d'Espagne, composée d'espagnols fiers de l'être et qui jouent pour leur pays, et par là se battent avec pertinence pour gagner, je pense que l'Allemagne a le même problème.

    Que dire d'un amalgame de joueurs qui ne jouent que pour le fric et n'ont rien à faire du pays pour lequel ils jouent....
    pensez ce que vous voulez mais il me semble que le gros problème est avant tout là.
    quand à moi j'estime qu'ils n'ont rien à faire dans une équipe nationale.
    Ces temps devraient être révolus, ils y a des jeunes qui attendent leur tour et seraient en plus sûrement moins gourmands et auraient peut-être la fibre nationale plus développée, et, par là, seraient plus enclins à se battre sur le terrain, du moins j'en connais qui sont ainsi.

    Le Parisien Liberal a-t-il une opinion ???

    RépondreSupprimer
  3. Deux rectifications, par Bernard Richard :
    1 Je ne suis pas "chercheur au CNRS" mais, disons, agrégé d'histoire dont le dernier ouvrage à été publié par CNRS Editions,
    2 Une transcriptions erronée de mes propos m'a fait dire plus ou moins "pas de sacré, pas de sacrilège" alors que j'avais dit que le sacré (c'est-à-dire le caractère sacré de la Marseillaise) entraînait le sacrilège. C'est bien ceci que j'exprime explicitement dans Les emblèmes de la République,en rappelant les profanations subies, occasionnellement, par les drapeaux comme par les hymnes nationaux. Ceci pour indiquer que votre critique, pas de thermomètre, pas de fièvre, n'était en fait pas justifiée, mais que vous n'y êtes pour rien, bien évidemment. Les journalistes, humains, peuvent se tromper dans la retranscription d'une interview téléphonique. B Richard

    RépondreSupprimer

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):