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mardi 24 juillet 2012

Les ouvriers commencent à douter du président Hollande

Baisse de popularité chez les ouvriers et les classes moyennes



Mais où sont donc passés les citoyens vigilants ?

Le peuple en difficulté commence à manifester son impatience


Terra Nova, la boîte à idées du PS, avait théorisé le divorce entre la gauche et les ouvriers. Cette rupture, qu'avait payée chèrement Lionel Jospin le 21 avril 2002, est-elle en passe de rattraper François Hollande? Dans un sondage IFOP-JDD publié dimanche, le président recule de trois points, à 56% d'opinions favorables.
Le "capitaine de pédalo"  perd  neuf points chez les ouvriers et huit chez les cadres moyens. Mais chez les cadres supérieurs, moins vulnérables et qui n'avaient pas fondé tellement d'espoirs sur Hollande, le chef de l'État progresse de huit points.

Dans les couloirs du pouvoir socialiste, on minimise la portée de cette enquête.

"C'est un divorce conjoncturel, plaide un conseiller ministériel. Ce n'est pas un divorce structurel puisque Hollande n'a fait aucune erreur depuis le début de son quinquennat. Pour le moment, il n'y a pas de trace indélébile," assure le même, inconscient qu'en ne faisant visiblement rien que paraître et distribuer des bises aux petits enfants, Hollande irrite la population laborieuse.

Le ministre du Travail ne peut croire en la désaffection populaire

Michel Sapin  affiche ainsi la même déconnexion
" Compte tenu de la période difficile que traverse notre pays, les popularités du président et du premier ministre sont à des niveaux exceptionnels." Quant aux ouvriers déçus des premiers pas du président socialiste, le ministre estime qu'il "n'est pas raisonnable" de tirer des conclusions "sur un échantillon aussi restreint" !  

Sapin se persuade ainsi que le peuple ne peut retirer son soutien au PS.
Dans son aveuglement, il ajoute: "Je ne suis pas certain d'y voir un sens, réagit-il. Dans cette enquête, les ouvriers interrogés ne doivent pas être plus d'une centaine." Cent chômeurs, est-ce négligeable ?

Redresser peut-être puis redistribuer un jour ?

Sur fond de crise, de plans sociaux et de chômage,
l'équipe Hollande juge "normale"  une baisse de popularité. Normal 1er se situe dans la phase incertaine où sa cote fait le yo-yo, comme dans ce sondage IPSOS-Le Point publié lundi où il gagne deux points, à 55% d'opinions positives. Vendredi à Brive-la-Gaillarde, il continuait à se trouver des excuses dans une métaphore cycliste: "Je suis au tout début (…) Mon parcours va avoir sans doute des montagnes à gravir, des endroits qui vont être difficiles à négocier, des virages mais je préfère tenir les engagements et les garder tout au long de la route. Ensuite, on jugera à l'arrivée." Il ne brigue plus le maillot jaune.

Le président n'entend pas changer de braquet: d'abord le redressement, "dans la justice ", comme il se doit, ensuite la redistribution "juste", bien évidement. Les Français moyens et modestes devront donc s'armer de patience. Le gouvernement n'a répondu aux attentes, ni sur le front de l'emploi, ni sur celui du pouvoir d'achat. Il a en effet été particulièrement chiche sur le SMIC et a annulé la défiscalisation des heures supplémentaires. À l'Élysée, on ne nie pas les difficultés et on se paie de mots. " Le président veille à ce que la crise soit le moins dommageable pour eux. Il fait preuve d'une extrême vigilance ", garantit un conseiller anonyme du président, qualifiant l'inquiétude actuelle de "lame de fond tout à fait explicable".

Assez de baratin

Au PS, quelques-uns ont déjà tiré la sonnette d'alarme.
Dans Libération, le chef de file de l'aile gauche du PS, bien que ministre de l'Économie sociale, Benoît Hamon, lançait mi-juillet un avertissement, comme si il était extérieur au gouvernement: "On attend de nous qu'on tienne un langage de la preuve (…), qu'on mette un peu de beurre dans les épinards et qu'on ne se contente pas de dire qu'on en mettra un peu moins dans les épinards des plus riches.
Hamon se rallie-t-il ainsi à Sarkozy reprenant une formule du ministre de l'Education, Luc Chatel: "François Hollande veut moins de riches, moi je veux moins de pauvres" ?... 

Julien Dray, qui a déposé la semaine dernière une contribution générale en vue du congrès du PS, est sur la même ligne contestataire. 

"Les gens sont pressés d'avoir des résultats et ils n'ont pas le sentiment que cela va changer tout de suite", dit-il. 

Le député d'Indre-et-Loire, Laurent Baumel, a signé une contribution thématique au titre explicite: "Un quinquennat pour consolider la reconquête des catégories populaires". À ses yeux, "la réussite du quinquennat passe largement par la reconquête des plus modestes qui a été réalisée pendant la présidentielle mais qui n'est pas garantie sur la durée". 

Hollande fait de la casse
Les réformes de société très clivantes que prépare le gouvernement pourraient accroître l'amertume au-delà de l'électorat du PS 


- fin des peines planchers
- droit de vote des étrangers aux élections locales 
- et mariage homosexuel

Terra Nova observe que les ouvriers se sont fourvoyés avec Hollande
Les classes populaires ont fait "le chemin inverse" de "la gauche politique" et "le déclin de la classe ouvrière donne lieu à des réactions d'auto-défense: contre les immigrés, contre les assistés, contre la perte de valeurs morales et les désordres de la société contemporaine". 

François Hollande devra gérer cette fracture ajoutée à la crise.

4 commentaires:

  1. Deux vidéos qui résument très bien ça et la situation :

    1)--> http://www.youtube.com/watch?v=rC8_GCrIZe8

    2)--> http://www.youtube.com/watch?v=e8UlGGnFxdo

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  2. Autosatisfaction, donneurs de leçon qu'ils ne s'appliquent pas à eux mêmes etc........les socialistes sont en lévitation permanente..........

    Ayrault aurait parlé pendant 12 minutes hier à l'assemblée et l'ump a quitté les bancs.............le rôle de Bartolone n'était il pas de couper le micro........ha oui bienveillance ou application des mêmes régles pour tous...........je penche pour la première hypoythése.
    Quand je pense aux déclarationx de bartolone sous Sarkozy, je tremble.......le deuxième personnnage de l'état comme le premier ne m'inspirent aucune confiance, pire ils me font craindre le pire.

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  3. Ouvriers et classe moyenne : les baisés, comptez-vous!!!

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  4. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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