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lundi 31 juillet 2006

Michel Rocard, du poil à gratter au PS.
En mai 68, Michel Rocard (alors PSU) manipulait Jacques Sauvageot. En 2006, l'ancien premier ministre ne se laisse manipuler par personne et surtout pas par Flamby 1er.

Parlant du ‘programme’ minimal socialiste aux prochaines présidentielles, l’ancien Premier ministre de François Mitterrand a déclaré : "J’avais compris que tout était foutu dès lors que François Hollande avait décidé de l’unanimité, c’est-à-dire la synthèse..." C’est en effet du consensuel incolore, inodore et sans saveur !
Flamby 1er est ainsi jugé pour ce qu’il est : mou, bouffi d’orgueil et creux. Il aime faire le paon et jusqu’alors personne ne trouvait à y redire, puisqu’il ne faisait de tort à personne, chacun espérant bien le jeter comme un kleenex le moment venu. Mais, plutôt que des ambitions personnelles, Rocard a le sens de l’intérêt général et du service public. Voilà donc le poil à gratter socialiste qui ne se gratte plus pour dire tout haut ce que chacun pense tout bas. Flamby 1er les mène droit dans le mur au volant de sa Panda Royal.
Évoquant l’actuelle campagne, Michel Rocard note encore : "Il est trop tard pour arrêter la course, mais nous sommes fous de nous être ainsi laissés embarquer par les médias qui nous ont imposé leur calendrier et leurs critères de sélection, dont sont exclues évidemment l’expérience et la compétence...". Pour ceux qui aurait un doute sur la personne, il poursuit : "Or, comment confier un trente tonnes bourré d’explosifs à des gens qui n’ont jamais conduit de poids lourds ?"
Confier un 30 tonnes à une candidate qui joue ‘petits bras’, tel est le pari du PS dont Rocard ne veut pas. Les termes ‘expérience et compétence’ ne laissent pas de doute : c’est manifestement la favorite des médias qui est visée tant elle en est dépourvue. Celui dont Mitterrand lui-même avait fait son dauphin n’apprécie pas les pécores ! Il n’a sans doute pas oublié les salades de Dame Cresson (gauche), premier ministre. Alors, Royal, présidente, au secours !... Qui l’en blâmerait ? Il sait en effet de quoi il parle. Un, Cresson, ca va ; deux, Royal, attention les dégâts…
C’est aussi qu’il a tous les jours sous les yeux le piètre spectacle de l’autre ‘petits bras’, le premier secrétaire qui se consacre davantage au dénigrement systématique du gouvernement, mais en fait de tout ce qui bouge, plus qu’à la réflexion socialiste, tant il est convaincu de détenir la vérité. Son entourage porte certes sa part de responsabilité (responsable, mais pas coupable) qui le flatte platement en permanence. Alors forcément, il se prend pour un astre, autant dire le roi-soleil. D’où son comportement monarchique. Voyez la visite en juillet du mégalo à son camarade premier secrétaire du PS marocain et comment la presse s'empresse d’en faire un voyage officiel ! Il aurait donc déjà son Peyrefitte, ministre de l’Information?
Or, ça ne concerne pas que le parti socialiste. Après tout, ils font ce qu’ils veulent chez eux. Mais sachant que les médias militants irresponsables risquent de faire campagne avec le service de presse du/de la candidat(e) qui leur fournit le plus de copie, les Français risquent fort d’être sous influence et mésinformés.
Quant aux rivaux de la Maréchale Me-Voilà-M’as-Tu-Bien-Vue, qui sont poussés à la déclaration oiseuse par la prolifique Marie-sEGOlène du VIIe arrondissement populaire, ils vont peiner à élever le débat… DSK-Picsou a fait fort pendant les congés payés du couple socialiste, mais D'jack Lang aussi est tombé dans le ridicule: il déclare qu'il n'a jamais été aussi prêts. Déclaration d'intérêt majeur, révélateur de la vacuité de l'individu.
Reste la droite. Ouf, dans ce monde politique de ouf !
Il faut cependant revenir sur l’observation de Michel Rocard sur la flexibilité du PS : "les médias qui nous ont imposé leur calendrier et leurs critères de sélection" . Le PS a déjà démissionné au profit de la presse! C’est un socialiste qui le dit... Autant élire Serge July qui cherche à se reconvertir et ainsi réaliser l'union avec la trotskiste LCR. L’Antoine de Gaudemar pourrait tout aussi bien passer enfin de l’agitation fumeuse tous azimuts à la vraie vie, mais "Libération" ne nous en a pas encore libérés et il s’accroche encore à son rocher. Il reste Franz-Oliver Giesbert, puisqu’il a déjà tout fait : il est certainement prêt à une nouvelle volte-face expresse. Remarquez, on peut aussi préférer Karl Zéro, le bien-nommé : il est encore libre et personne ne le réclame. Enfin, réfléchissons bien…
Avec qui les prochaines compromissions socialistes?

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