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dimanche 3 février 2013

Hollande va frapper les islamistes à la frontière algérienne

Mali: frappes massives près de Kidal, au lendemain de la visite de Hollande

Rien n'arrête plus notre Scipion-l'Africain

L'armée française a pillonné dimanche la région de Kidal, dernier fief des terroristes islamistes armés dans l'extrême nord-est du Mali, près de la frontière algérienne, cinq semaines après sa  visite à Bouteflika, et au lendemain de la visite triomphale du président français de substitution  à DSK au président malien par intérim. 

Le libérateur du Mali libérera-t-il les otages français ?

C'est en effet autour de Kidal, dans le massif des Ifoghas, que seraient détenus les sept otages français au Sahel, selon Paris. Evoquant brièvement leur sort samedi, François Hollande a jugé que "les ravisseurs doivent comprendre que le moment est venu de libérer les otages", ajoutant que les forces françaises au Mali en étaient désormais "tout près".

La zone de Tessalit a été la cible"d'importantes frappes aériennes"

Les avions Rafale de Dassault sont entrés en action, à 200 km au nord de Kidal, aux confins de l'Algérie, dans la nuit de samedi à dimanche selon le porte-parole de l'état-major des armées françaises, le colonel Thierry Burkhard.

Il a précisé que ces bombardements visaient "des dépôts logistiques et des centres d'entraînement" des islamistes armés liés à Al-Qaïda, un peu plus de trois semaines après le début de l'intervention militaire française.

Une bonne partie des chefs et des combattants des groupes islamistes serait concentrée dans cette vaste zone de montagnes et de grottes autour de Kidal, selon des experts et des sources de sécurité régionales.

Parmi eux, se trouveraient l'Algérien Abou Zeïd, un des émirs les plus radicaux d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et Iyad Ag Ghaly, chef d'Ansar Dine (Défenseurs de l'islam), un ex-rebelle touareg malien arabe des années 1990, originaire de Kidal qui connaît parfaitement la région.

Les rebelles touareg du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) ont d'ailleurs affirmé samedi avoir eu vendredi "un accrochage" avec une unité d'islamistes dans la région de Tessalit, qui s'est conclu par "l'arrestation de plusieurs jihadistes".

Avant que les frappes françaises autour de Tessalit ne soient connues, le ministre malien des Affaires étrangères, Tièman Hubert Coulibaly, avait souhaité que l'opération française se poursuive au Mali, "d'autant que la dimension aérienne est très importante", "face à des combattants aguerris dont il faut détruire l'arsenal", dans un entretien à l'hebdomadaire français Le Journal du Dimanche.

Samedi, le chef de l'Etat français a dénoncé avec force la "barbarie" des terroristes islamistes armés en visitant la cité emblématique de Tombouctou, mutilée par les jihadistes.
"Papa François Hollande", comme l'ont surnommé les habitants de Tombouctou, "petit père du peuple"  "frère de tous les Maliens et ami sincère de l'Afrique", selon le président malien par intérim Dioncounda Traoré  a fait la promesse aux Maliens que la France n'a pas encore "terminé sa mission" face aux "terroristes" et assuré que les soldats français seront au côté des militaires maliens pour, "plus au Nord, finir cette opération" de reconquête de l'intégrité territoriale du pays.

L'assaut de la ville de Konna a fait des victimes civiles

Lors de la guerre au nord du Mali entre le 10 au 17 janvier 2013, trois femmes et un enfant ont été tués par un bombardement, selon le maire de la ville, et au moins 11 civils ont été tués lors des combats
Amnesty International déclare avoir réuni les preuves établissant qu'au moins 5 civils dont 3 enfants ont en fait été tués par les avions français dans les bombardements du 11 janvier. 71 personnes, blessées lors des combats à Konna, sont envoyés à l'hôpital de Mopti.
Un pilote d'hélicoptère Gazelle français a également été tué: le lieutenant Damien Boiteux fut mortellement blessé le 11 lors de l'attaque des colonnes de véhicules.

Selon des habitants, plusieurs prisonniers de guerre islamistes ou des suspects ont été tués par des soldats maliens dans des camps militaires à Sévaré, parmi lesquels des blessés pris à Konna, des témoins évoquant notamment un charnier de 25 à 30 corps ou des cadavres jetés dans des puits
D'après Human Rights Watch, au moins 13 personnes ont été exécutés sommairement par des soldats maliens et 5 autres ont disparu entre le 9 et le 18 janvier à Sévaré, Konna et les villages environnants.

A Kidal, on ne veut "pas de guerre"

Si les deux principales villes du nord du Mali, Gao et Tombouctou, ont été reprises, quasiment sans combats, aux islamistes armés qui occupaient ces régions depuis des mois, la situation est très confuse "plus au Nord", autour de Kidal, et du massif des Ifoghas.
Kidal, à 1.500 km de Bamako, a longtemps été le bastion d'Ansar Dine (Défenseurs de l'islam), un des groupes armés qui a multiplié les exactions dans le Nord malien.

Mais, avant même l'arrivée dans la nuit du 29 au 30 janvier de soldats français qui ont pris le contrôle de l'aéroport de la ville, elle était passée sous le contrôle du Mouvement islamique de l'Azawad (MIA, groupe dissident d'Ansar Dine) et du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg).
Ces deux groupes ont assuré la France de leur soutien, mais ils ont exigé qu'aucun soldat malien, ni ouest-africain, ne soit déployé à Kidal, berceau traditionnel des rébellions touareg contre le pouvoir de Bamako, craignant notamment des exactions d'éléments noirs visant les communautés arabe et touareg.
De telles exactions visant ces ethnies, assimilées aux groupes islamistes armés, ont été rapportées dans le centre et le nord du Mali par plusieurs ONG. Samedi, François Hollande et Dioncounda Traoré ont prôné ensemble une conduite "exemplaire" de la part de leurs soldats.

Avions de combat Rafale
De nouveaux renforts français sont arrivés samedi à Kidal par avion, selon des habitants. Et des soldats tchadiens (pays non membre de l'Afrique de l'Ouest) ont commencé à se déployer en ville.

Selon plusieurs témoignages d'habitants, militaires français et tchadiens ont patrouillé pour la première fois samedi dans les rues de Kidal. Des Tchadiens ont même été aperçus sur le marché de la ville, en train de faire des courses.
Le contingent tchadien à Kidal serait d'environ 150 soldats, selon des témoins.

Sur place, la population semble anxieuse
"On ne sait pas ce qui va se passer. Nous ne voulons pas de guerre ici", résume un ancien fonctionnaire de la mairie de Kidal, joint par téléphone.
Le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) a rapporté mardi que des centaines de personnes ont fui Kidal pour se rapprocher de l'Algérie, en dépit du fait que la frontière soit officiellement fermée.

De leur côté, les Etats-Unis ont rappelé dimanche qu'ils n'ont eu "aucune hésitation" à soutenir la France
A défaut de troupes, ils fournissent notamment des renseignements et des avions ravitailleurs, dans son opération au Mali, alors que le vice-président Joe Biden est attendu dimanche à Paris, où il doit rencontrer François Hollande.

L'Egyptien Morsi n'a plus qu'à bien se tenir !


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