Des jets privés 13 fois moins chers proposés à Hollande

Une société privée a offert des tarifs préférentiels au président socialiste

"Le changement, c'est pour les amis ?" 

Extrait d'une publicité Wijet 

qui détourne à son profit

la polémique de la location 

de plusieurs jets privés pour 

le retour de François Hollande 
et son équipe, de Tulle à Paris

A la mi-mai 2012, la jeune compagnie Wijet spécialisée dans les vols en jet privé, a su tirer avantage de la polémique du retour en avion de François Hollande le soir de l'élection pour en faire sa publicité.

Le retour à Paris en avion privé de François Hollande le soir de l'élection présidentielle n'en finit plus de faire parler... et de faire vendre ? La compagnie de taxi-jets Wijet, spécialisée dans les vols en jet privé à prix réduits, a saisi la balle au bond et fait de cette polémique sa promotion. "Le changement c'est maintenant ?", interroge la compagnie dans un communiqué de presse. L'inscription sur le bleu du ciel rappelle à n'en pas douter la campagne du candidat socialiste récemment élu à la tête de l'État. De l'offre jusqu'à l'adresse du site internet de la compagnie, c'est clairement le retour hâtif du président de Tulle à Paris le soir de sa victoire - que certaines voix à droite lui ont reproché - qui est parodié.

Un rebond opportuniste

Paris-Tulle en jet privé ? Le montant de 30.000 euros TTC est barré et remplacé par le tarif proposé par Wijet. "Wijet répond au Falcon 900 de François Hollande", a commenté la compagnie dans un communiqué, assurant qu'elle "avait proposé ses services au Parti socialiste. Mais jusque là, celui-ci n'a pas donné suite. "Première compagnie de taxi-jet" auto-proclamée, la société reconnaît qu'il s'agit d'un "rebond opportuniste pour évoquer le tabou sur le jet en pleine crise, les tarifs opaques et très variables pratiqués par le secteur de l'aviation d'affaires et l'émergence d'une offre ultra-compétitive pour les déplacements d'affaires".

Objectif : doubler sa flotte d'ici la fin de l'année à... 8 avions

Créée il y a trois ans avec une offre simple: un tarif unique de 2.200 euros par heure de vol (sur la base d'un aller-retour dans la journée), soit "un prix deux à trois fois moins élevé que celui proposé par une compagnie classique", affirme-t-elle, la compagnie revendique quelque 1.800 vols effectués et 2.700 passagers transportés. 
Basée principalement à l'aéroport du Bourget, près de Paris, elle vient d'ouvrir une deuxième base permanente, début avril, à Bordeaux-Mérignac, et prévoit de faire la même chose bientôt à Cannes, puis à Bruxelles. Elle compte aussi doubler d'ici la fin de l'année sa flotte, qui compte actuellement quatre avions, des biréacteurs Citation Mustang de la marque Cessna, capables de transporter quatre passagers et de voler pendant trois heures.