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mercredi 6 février 2013

Presstalis, distributeur de presse, paralyse les journaux

Les travailleurs CGT du Livre bloquent toujours la presse quotidienne nationale 

Coup de gueule des patrons de presse

Encore pas de quotidiens nationaux dans les points de vente aujourd'hui

Au mépris des éditeurs de presse, mais aussi des marchands de presse qui sont bien seuls en première ligne. 

Depuis octobre dernier, c'est à peu près le trentième mouvement social qui bloque partiellement ou, comme cette fois, totalement la diffusion de la presse nationale.


Ironie de la situation, "Libération",  né en février 1973, a 40 ans. 
"Sinistre image", écrit Nicolas Demorand sur le site Internet du quotidien socialiste, "sinistre image dans un pays démocratiquePour le patron de Libération, "les ouvriers du Livre, en tout cas ceux qui ont décidé d'aller à la politique du pire, pensent qu'en mourant ensemble, nous vivrons plus longtemps. Funeste erreur", écrit-il dans un éditorial.

Des kiosques privés de quotidiens nationaux

Encore une fois, c'est une conséquence du conflit chez le distributeur Presstalis. Mais ce qui est cette fois inédit, c'est que ce sont les patrons de presse ont décidé de ne même pas faire imprimer leurs journaux face à la nouvelle menace de blocage du Livre CGT.


Les patrons de journaux, réunis au sein du Syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN), ont dénoncé , dans un communiqué, l’attitude des salariés de Presstalis qui multiplient les grèves. Ils soulignent qu'avec cette nouvelle grève d'une longue série depuis quelques mois, on en arrive à une situation "inédite, d'une gravité exceptionnelle" et que "faute de solution rapide, c'est l'existence des quotidiens qui est menacée".


Il n'y aura donc aucun quotidien national demain dans les kiosques. 

Toutes les rédactions se sont mises d'accord pour ne pas paraître. Elles réagissent à un énième appel à la grève des ouvriers CGT du Livre de Presstalis. 

Depuis plusieurs mois, conséquence de la montée en puissance de la presse numérique, le Syndicat général du livre et de la communication écrite (SGLCE-CGT) veut marquer son opposition au plan de restructuration de Presstalis et à la suppression de 1200 postes en bloquant régulièrement la parution des journaux.

C'est du jamais vu que toutes les directions, sans exception, ont décidé de prendre les devants face au totalitarisme corporatiste des ouvriers du Livre


Depuis quatre mois


Ils ne craignent pas de détruire les entreprises qui les font vivre.

Pour la protection de leurs avantages acquis dans une société en mutation,  les ouvriers du Livre de Presstalis empêchent  régulièrement la distribution des journaux nationaux chez les marchands de journaux et les kiosques.

Selon le SPQN, ce blocage "met en cause la viabilité économique de la société Presstalis, fait peser un risque insoutenable sur les 30 000 marchands de journaux répartis sur le territoire. Il fragilise considérablement les sociétés de presse qui subissent des pertes de recettes récurrentes".


Livre-CGT, ex- NMPP, une culture de l'épreuve de force


"La prise en otages des quotidiens ne résout rien, bien au contraire, estiment les éditeurs, avec la menace du Syndicat CGT du Livre de bloquer totalement cette nuit [du 5 au 6 février 2013] la distribution de tous les quotidiens - et des seuls quotidiens payants ."

Liens PaSiDupes consacrés aux moeurs de ce syndicat extrémiste:

samedi 15 mai 2010

Concentration de la presse: Le Nouvel Obs et Pierre Bergé convoitent Monde

Le grand soir de l'indépendance du quotidien de gauche

Sauf transfusion, mort prochaine du journal sous perfusion ?

Le journal Le Monde se porte mal

Le groupe Le Nouvel Observateur est à nouveau en discussion avec Le Monde pour reprendre l'ensemble du groupe fortement endetté, mais d'autres investisseurs ont des vues sur le quotidien fondé à la sortie de la guerre par Hubert-Beuve Mery.

Le Nouvel Observateur
Le groupe de presse fondé et présidé par Claude Perdriel est actuellement actionnaire à hauteur de 1,75% du Monde SA, la société qui coiffe l'ensemble du groupe Le Monde. Le Monde SA détient de son côté 6% du Nouvel Observateur. Les deux groupes avaient tenté l'an dernier de déboucler ces participations croisées mais avaient finalement renoncé. Lire PaSiDupes sur la passation (partielle)de pouvoir entre Perdriel et Denis Olivennes, venu de la FNAC

Dans un bref communiqué, le Nouvel Obs est le premier à déclarer ouvertement son intérêt pour le quotidien du soir: "Devant les problèmes de financement qui se posent aujourd'hui, Le Nouvel Observateur ne peut rester indifférent et souhaite contribuer à une solution qui préserve cette indépendance". "Le Nouvel Observateur est actionnaire et administrateur du groupe Le Monde depuis le 19 juin 2002 afin de contribuer à défendre l'existence et l'indépendance de ce groupe", a encore dit le groupe de Claude Perdriel. PLUS sur leurs ententes, dans PaSiDupes
"Vu les difficultés que traverse Le Monde, notamment la question de sa recapitalisation, Le Nouvel Obs propose ainsi une reprise qui assure la poursuite de l'indépendance du quotidien", a précisé une porte-parole du Nouvel Observateur. Plus sur l'éthique professionnelle du Nouvel Obs, dans PaSiDupes
ENTENDRE Denis Olivennes, le directeur général délégué et directeur de la publication de l'hebdomadaire le Nouvel Observateur: prochainement

Le Monde confirme des pourparlers privilégiés
"Nous avons eu des discussions ces derniers jours avec Claude Perdriel qui avait manifesté son intérêt, ces discussions se poursuivront dans les prochains jours", a dit le président du directoire du Monde, Eric Fottorino.
La direction du Monde souligne également que cette offre n'est pas la seule à l'étude, mais se refuse à commenter qualitativement les différentes propositions.
Le Monde SA a comme principaux actionnaires Lagardère (17,27%), l'Espagnol Prisa 15,01% et l'Italien Stampa Europe (2,90%). La majorité est détenue par Le Monde Partenaires et Associés qui regroupe notamment les actionnaires internes du quotidien, dont les cadres et les journalistes.

Le parrain de Désirdavenir Royal se porte acquéreur

Le socialiste multi-milliardaire de luxe Pierre Ber(ci-contre) s'est allié au banquier Matthieu Pigasse (patron de Lazard France et propriétaire du magazine Les Inrockuptibles) pour se faire remettre la dépouille du journal. Ils proposent une entrée au capital du Monde, révèle Le Figaro.fr qui souligne que les deux hommes auraient créé une "structure ad-hoc" pour ce faire.

Lire aussi PaSiDupes sur les liens de Sa Cynique Majesté Royal avec Matthieu Pigasse

=> Plus sur Les Inrocks et Pigasse
En février 2004, l'hebdomadaire culturel généraliste, qui agite volontiers le monde de la culture, publia un manifeste (« Appel contre la guerre à l'intelligence », sous-titré « Face à la politique du gouvernement Raffarin, enseignants, magistrats, chercheurs, artistes, avocats, psychanalystes étudiants etc, se mobilisent ». La pétition est signée par plusieurs milliers de personnes et le journal publie ensuite de nombreux témoignages de personnalités et d'anonymes.

C'est l'ancien directeur-adjoint du cabinet de Laurent Fabius, Matthieu Pigasse (ci-dessus) qui, en 2005, vendit Libération à Édouard de Rothschild, actionnaire de la maison concurrente de Lazard.

Des outsiders déclarés ou non
Il manque au moins un groupe de presse parmi ceux qui se repassent la patate chaude. Le Monde ira-t-il à Olivennes ou à Pierre Bergé, semble interroger l'enseigne ci-contre.

Le groupe de communication espagnol Prisa a souvent été évoqué comme étant prêt à monter au capital du Monde, mais est plombé par un endettement de près de deux milliards d'euros qui l'empêcherait d'agir seul.

Le Monde, endetté à la grecque, bien avant la crise

Le Monde s'est fixé dernièrement pour objectif de finaliser le projet de recapitalisation du groupe dans les prochaines semaines pour le soumettre au vote des actionnaires d'ici fin juin.
Le groupe Le Monde est fortement endetté avec, en 2009, une perte nette (part du groupe) de 25,2 millions d'euros. Sa dette est estimée à 125 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 297 millions.
A-delà des difficultés du quotidien, c'est le groupe entier qui se porte mal, malgré quelques pépites, tel Courrier International. Parmi elles, Télérama-La Vie détient 66% du Monde interactif au coté de Lagardère.

L'urgence d'une recapitalisation du Monde est également motivée par la
nécessité pour le groupe d'un remboursement d'emprunt (25 millions d'euros) qui à l'époque avait été gagé sur Télérama. N'est-ce pas pourtant un de ces journaux d'opposition qui critiquent notre déficit public ?

Evidemment, en multipliant les journées de blocage d'imprimeries et donc des ventes, les Ouvriers du Livre CGT - lire PaSiDupes - (Syndicat général du livre et de la communication écrite – SGLCE-CGT - syndicat des ouvriers des imprimeries et de la distribution de la presse, n'ont pas appuyé sur la tête du groupe Le Monde ni cassé l'outil de travail...

Sur les méthodes du syndicat unique du secteur
,
lire PaSiDupes

mercredi 14 avril 2010

La diffusion de la presse en difficultés

La « diffusion égalitaire » des journaux était monopolistique

La proposition de loi qui a fuité vers Rue89 pourrait provoquer une révolution dans le monde de la presse écrite.
Son auteur, Richard Mallié, député UMP des Bouches-du-Rhône, entend abroger la loi Bichet de 1947, assurant entre les journaux une égalité de traitement pour leur diffusion.
Vieille de 63 ans, son principe est que la distribution de la presse est libre: un éditeur peut recourir à tous moyens (légaux) de son choix pour faire distribuer son journal. En revanche, dès que deux éditeurs au moins mettent en commun des moyens pour assurer la distribution de leurs titres, ils ne peuvent refuser à un troisième éditeur de les rejoindre (liberté d'accès au réseau).

Un monopole d'un autre âge

Les tristement célèbres Nouvelles messageries de la presse parisienne (NMPP), devenues Presstalis en décembre 2009, étaient une société commerciale de messagerie de presse n'a jamais maintenu la pluralité de la presse en France et dans plus d’une centaine de pays dans le monde. D'une part, elle jouit d'un quasi monopole théoriquement incompatible avec ce pluralisme affiché, et, d'autre part, elle est noyautée par la CGT, ce qui n'ajoute aucune garantie et contredit plutôt ses prétentions au pluralisme. Lire PaSiDupes

Sachant qu' en 2006, le déficit net des NMPP atteignait 29 millions d'euros en 2007, pour un déficit d'exploitation de 11 millions d'euros, la société de distribution n'était ni libre, ni indépendante. Aujourd'hui, Presstalis distribue 85 % de la presse en France est détenu à 51% par les éditeurs, regroupés en 5 coopératives, et à 49% par Lagardère qui a un rôle d’opérateur.
Prestaliss.

Aucune concurrence
Plus de 100 quotidiens et 3 600 magazines français et étrangers ainsi que 4 000 produits encyclopédiques et DVD, sont confiés à Presstalis. Au total, la société distribue tous les quotidiens nationaux et près de 80% des magazines et des produits multimédias par l’intermédiaire de dépositaires (distribution en France) et de filiales ou distributeurs locaux indépendants (distribution à l’export).

La réalité des faits n'est pas si rose: elle est rouge

Avant d'être confronté à la distribution des journaux gratuits mais également à Internet, la CGT ne se privait pas de contrôler l'information, puisqu'elle avait le pouvoir de bloquer la distribution.
VOIR et ENTENDRE Laurent Joffrin (Libération, 2008), favorable à la réforme des MPP, se plaint du chantage et des violences physiques par les ouvriers du Livre:


5 jours à la une: pas de journaux et trop de Sarko
envoyé par liberation


La presse était soumise au bon vouloir des ouvriers du Livre
Ce système de distribution attire les foudres de certains groupes de presse dont Metro International dont les colporteurs ont été agressés en 2002 par des membres du Syndicat général du livre et de la communication écrite CGT des NMPP .
Vestige français sur le modèle du Parti communiste de l'Union soviétique, PCUS, jusqu'en 1991, le syndicat général du livre et de la communication écrite CGT est le syndicat unique parmi les ouvriers de la presse quotidienne nationale.

En octobre 2008, LePost reproduisait la réaction de Frédéric Lefebvre
« Alors que la quasi totalité de la presse nationale a été prise en otage par une poignée d'individus qui se prétendent syndicalistes, que des violences ont été commises, des dégâts matériels occasionnés, des alimentations électriques sabotées et un policier blessé, quelle a été la réaction du parquet ?
Alors que ces actions durent depuis des mois nous attendons une réactivité de la justice envers des agissements qui n'ont pour objectif que de défendre des privilèges au mépris du pluralisme ! »
Sans autre commentaire: la presse libre muselée s'autocensurait... Lire PaSiDupes

Les ouvriers du Livre participent à la récession

Rappel du contexte social de 2008
VOIR et ENTENDRE le reportage de France 3, le 20 mai 2008:


Reportage FRANCE 3 20 mai 2008
- Conflits Port de Marseille par FORUM13

Par exemple et entre autres prises d'otages- depuis la fin du premier trimestre 2008 (trimestre dont on rappelle la croissance positive) les ports français étaient aussi aux mains du personnel CGT des ports autonomes.
Ces fonctionnaires, très bien payés, disposant de ct autre monopole démocratique du déchargement des navires dans tous les ports français visaient clairement -pour préserver ce monopole- à paralyser l’activité économique… et ils y sont parvenu à la grande satisfaction de leur meneur, le camarade Galeote. Or, bloquer le déchargement des navires dans les ports français, c'est ajouter à la récession économique qui frappe au premier chef les plus défavorisés. Logique et sincère ?

Plusieurs affaires anciennes émaillent l'histoire des NMPP et des syndicats

=> A la fin des années 1980, un trafic de bobines de papier est découvert. Chaque mois, 200 tonnes de papier étaient expédiées vers Cuba, le pays frère et en faillite, pour imprimer le journal Granma. Les imprimeries de tous les quotidiens nationaux étaient concernées, et Fidel Castro lui-même traitait avec les ouvriers du Syndicat du livre. Robert Hersant, propriétaire notamment du journal Le Figaro, a préféré subir plutôt que d'affronter une grève.

=> Fin 1991, la direction des NMPP découvre une cache d’armes de 5 000 fusils, carabines, armes de guerre avec leurs munitions dans l’un de ses hangars de Saint-Ouen.
Ces armes, détournées lors de la faillite de Manufrance et stockées là par des ouvriers CGT en 1980, ont été clandestinement stockées au sein même des NMPP, en attendant un hypothétique Grand Soir. La direction des NMPP alerte la justice pour se dédouaner, mais s’abstient de porter plainte: le scandale est encore étouffé, le gouvernement négociant la paix sociale directement avec la CGT.

=> En 2003, un trafic de journaux a été découvert
Chaque jour pendant plusieurs années, entre 500 et 2 000 exemplaires de quotidiens étaient détournés par certains ouvriers et vendus par des kiosquiers. Le préjudice fut estimé à 3 millions d'euros par an. La plupart des groupes de presse est toujours en difficulté financière, mais ne mettent pas les NMPP-Prestalis.
Pour préserver le pluralisme.

Vers l'abrogation de la loi

Rue89 et L. Joffrin ont reviré et diabolisent le projet a priori

Il ne fait « pas rire les rédactions qui ont des difficultés à vendre leurs productions. » Son contenu est on ne peut plus limpide:

La loi Bichet de 1947 n'a pas atteint son objectif
A la sortie de la guerre, ladite loi tentait de régir les relations entre les distributeurs et les éditeurs de presse. Elle n'a pas réussi à instaurer le double principe de liberté et d'égalité : liberté pour les éditeurs d'accéder au distributeur de leur choix et égalité de traitement entre les éditeurs d'un même distributeur.

Nécessité d'une adaptation au XXe siècle
63 ans après sa promulgation, la loi Bichet pose un problème majeur, souligné dans cette proposition de loi : alors que les ventes se « contractent » et que la rémunération des marchands de journaux est « très faible », la gestion des stocks est de plus en plus « lourde et complexe ». Résultats :
« En 19 ans, le nombre de marchands de journaux est passé de 31 859 à 29 651 soit une baisse de 6,1%. Ce rythme s'accélère depuis quelques années avec une chute de 9% en 2009.
[…] Le paradoxe est criant : sachant qu'il y a 60% d'invendus, le taux de rupture (demandes non satisfaites des clients) est actuellement de 20%. »

Les recommandations du Président
Le phénomène aggrave un peu plus encore la crise de la presse, déjà fortement plombée par la chute des revenus publicitaires. Pour y remédier, le « livre vert » résultant des Etats généraux de la presse, remis au ministre de la Culture en janvier 2009, avait incité le président de la République à demander aux éditeurs de presse de prendre deux mesures, rappelées par Richard Mallié :
1. « Instituer un système de plafonnement afin de limiter les quantités servies par parution en fonction de l'historique des ventes du titre constatées dans le point de vente. »
2. « Diminuer le taux d'occupation des linéaires, […] une réforme du “bon titre au bon endroit” qui serait une réponse pertinente au taux de rupture élevé en permettant une meilleure adaptation de l'offre à la clientèle et d'augmenter ainsi les ventes. »

Craintes pour la pluralité de la presse...
Face à chacune des propositions gouvernementales de modernisation du pays, l'opposition crée une nouvelle peur. Le double-jeu politicien est clair, si on garde en mémoire la dénonciation du système par Laurent Joffrin en 2008.
Faute d'accord entre les éditeurs, un an plus tard, le député UMP a donc décidé de passer à la vitesse supérieure et de ne proposer rien moins que de faire table rase et de repartir sur de nouvelles bases.
Le député fait des propositions: « Face à un manque de volonté de la part des acteurs, il est proposé l'abrogation de la loi Bichet qui semble aujourd'hui faire obstacle à toute évolution du réseau. »
Autrement dit, les distributeurs seront désormais en mesure de refuser de diffuser un titre au simple motif qu'il ne se vend pas. La loi de l'offre et de la demande s'appliquerait à la presse. Presstalis (ex-NMPP), leader de la distribution de la presse en France et détenu à 49% par Lagardère en charge de la distribution, reste très mal en point financièrement depuis qu'il a repris les NMPP.
Le ministère de la Culture juge prématuré de préciser s'il soutient l'initiative de Richard Mallié.

vendredi 20 mars 2009

Les ouvriers du Livre cassent l'outil de travail

Libération s’insurge contre le blocage de la parution des journaux!

Les rédactions n’étaient pas en grève, hier jeudi 19 mars, mais, « comme toujours, ce sont les ouvriers du livre qui les ont pris en otage », écrit Libération. (cf. le libellé, 'ouvriers du Livre', ci-dessous)
Une non-parution, c’est toujours un quotidien davantage fragilisé à l’heure où la disparition des journaux s’accélère. Dans cette situation comme dans les autres conflits sociaux, la CGT casse les entreprises et crée du chômage : au final, il n’y aura bientôt plus d’ouvriers du livre. Quand le mécontentement social grandit, certains syndicats prospèrent.
L’exemple des Etats-Unis n’éclaire pas les destructeurs. Pourtant, jour après jour, les quotidiens y basculent entièrement sur l’Internet. C’était le cas en France, ce vendredi 20. Sur l'Internet, Le Monde fait d'ores et déjà payer certains de ses articles et le Mediapart de l'ex-trotskiste et directeur du journal Le Monde, Edwy Plenel, est entièrement payant...

Voici une déclaration qui figurait dans le hall d’entrée du Post- Intelligencer de Seattle qui vient à son tour de fermer (article paru dans Le Monde) : "Si je devais choisir, avoir un gouvernement sans journaux ou des journaux et pas de gouvernement, je n’hésiterais pas une seconde à choisir la seconde option". C’est Thomas Jefferson, troisième président des Etats-Unis, qui la prononcée.

vendredi 31 octobre 2008

La grève aux NMPP menace tous les quotidiens

Parution bloquée du Monde, en hors d’œuvre

La CGT impose sa loi aux NMPP
Les « ouvriers du Livre CGT » de la SGLCE-CGT (Syndicat général du livre et de la communication écrite, Lire PaSiDupes), fraction de la Fédération des travailleurs des industries du livre, du papier et de la communication (Filpac-CGT), a empêché, mercredi 29 octobre la parution du Monde, daté jeudi 30 octobre. La FILPAC-CGT est une fédération professionnelle de la Confédération Générale du Travail (CGT) qui rassemble les syndicats de l'impression de l'édition, de la presse du papier et de la communication. Elle cornaque notamment les ouvriers de la presse parisienne au sein du monopolistique Syndicat du Livre (dits « Ouvriers du Livre CGT», en fait SGLCE-CGT).

Dictature d’un syndicat sur une société monopolistique !
  • Le conflit a empêché la libre distribution de la quasi-totalité des quotidiens nationaux de jeudi matin. Seul Les Echos a pu être mis en vente en province, parce qu’il y est fabriqué dans les imprimeries de la presse quotidienne régionale.
  • A Paris, la parution des magazines a aussi été perturbée jeudi matin en raison du blocage des dépôts de distribution des Nouvelles Messageries de la presse parisienne (NMPP). Tout comme Le Monde, le Figaro, La Croix et La Tribune pouvaient toutefois être consultés sur leur site Internet.
    Les Messageries Lyonnaises de Presse (MLP) depuis 1945 a su s’ouvrir un créneau, résister à l’hégémonie des NMPP et devenir aujourd'hui une messagerie à part entière, s'imposant sur le marché des périodiques (hebdomadaires, annuels, ..

    Cette grève d'une partie des ouvriers du Livre CGT a pour but de protester contre un plan de restructuration de la direction
    Baptisé Défi 2010, il prévoit la fermeture ou la relocalisation de centres de traitement de la presse, ainsi qu'un plan de départ de 350 personnes sur les 3 500 salariés -grassement payés- que compte le groupe.
    Mercredi, 300 ouvriers du Livre se sont rassemblés devant le siège parisien des NMPP où un manifestant a brisé une vitre. Il faut dire que les exemples de violence sont légions et le quotidien gratuit Métro en a conservé les séquelles. Le syndicaliste a été interpellé et …vite libéré. Les ouvriers du Livre se sont pourtant mis en grève.

    Violences syndicales
    Malgré de longues négociations, la situation s'est durcie la semaine dernière, avec le blocage pendant sept heures du siège de Lagardère Active, l'opérateur des NMPP. Histoire de politiser l’affaire, car l’opérateur n’est pas le décideur ! A la suite de cette action, une réunion des responsables de Lagardère, des NMPP, et du SGLCE-CGT s'est tenue vendredi 24 octobre avec un texte de "sortie de conflit" ouvert à la signature. Mais dimanche, des ouvriers du Livre ont partiellement bloqué la diffusion du Journal du dimanche (JDD), un des titres de Lagardère. Histoire de détourner l’opinion des fauteurs de troubles, en tentant de désigner un responsable tout désigné…

    Condamnation des violences de la CGT
    Dans un communiqué publié mercredi, la direction des NMPP (le Conseil de gérance constitué des 5 coopératives d'éditeurs) a condamné le blocage des imprimeries et dénoncé "ces actes irresponsables, faits d'une minorité". Elle rappelle que la réorganisation des NMPP "s'effectue de manière exemplaire sans aucun licenciement sec et des départs en préretraite sur la base du volontariat". Selon la direction, ces perturbations ont coûté "plusieurs millions d'euros" au secteur. Le syndicat est-il poursuivi ?

    L’éthique syndicale
    Par ailleurs, la Filpac-CGT, qui domine le Syndicat du livre (SGLCE-CGT), a pourtant publié un communiqué pour se démarquer de l'appel à la grève et se refaire une virginité. Grâce aux miracles de la chirurgie esthétique de reconstruction, les agresseurs exigent maintenant l'application de la solution négociée ! "Nous sommes contre une non-parution des journaux", a assuré, la bouche en cœur, Jean Gersin, secrétaire à la Filpac-CGT, en fustigeant "ceux qui se prétendent être dirigeants syndicaux et qui ont en fait un double langage". Sans commentaires.

    En revanche, le Syndicat de la presse quotidienne nationale condamne "ces actions irresponsables et sans avenir" et souligne qu'empêcher la réorganisation des NMPP "sous couvert de vieux réflexes corporatistes, c'est donc avant tout nuire à la presse, à son présent et à son avenir (...) ; lui nuire aussi en prenant le risque d'amener certains éditeurs à envisager de quitter un système mutualisé qui contribue depuis longtemps au pluralisme de la presse française".

    Le Syndicat de la Presse Quotidienne Nationale
    Le SPQN a pour vocation le conseil et la défense des intérêts de la Presse quotidienne nationale. Il étudie toutes les questions économiques, juridiques et sociales concernant la presse. Il intervient en tant que de besoin sur l'ensemble des domaines relevant de la communication.
    Au plan national, le Syndicat de la Presse Quotidienne Nationale est présent dans diverses instances à participation gouvernementale (Commission Paritaire des Publications et Agences de Presse, Conseil supérieur des Messageries de Presse, etc.).Il participe également aux travaux des organisations professionnelles et interprofessionnelles de la presse telles que la Fédération Nationale de la Presse Française. Le SPQN développe largement ses activités au plan international en tant que membre et administrateur du conseil d'administration de l'Association Mondiale des Journaux (W.A.N.) et de l'Association Européenne des éditeurs de journaux (E.N.P.A.).
    Le Syndicat de la Presse Quotidienne Nationale est dirigé par un Bureau composé des représentants des quotidiens nationaux. Le Bureau se réunit une fois par mois.
    L'élaboration des décisions du Syndicat repose sur les travaux de ses commissions.
    Ce Syndicat est né le 6 novembre 1882, sous la dénomination de Syndicat de la Presse Parisienne, un an après la consécration de la Liberté de la Presse par la loi du 29 juillet 1881. Après la clandestinité, il a été recréé à la Libération et de cette reconstitution est née la Fédération Nationale de la Presse Française, à l'initiative de douze quotidiens parisiens: "L'Aube", "Ce Soir", "Combat", "Défense de la France" (devenu "France Soir"), "Le Figaro", "Franc-Tireur", "France Libre", "Front National", "Libération", "Le Parisien Libéré", "Le Populaire", "L'Humanité", et un hebdomadaire "Carrefour". En 2006, le Syndicat change de dénomination: Syndicat de la Presse Quotidienne Nationale (SPQN).
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