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mercredi 31 janvier 2018

Affaire Théo : colère des syndicats policiers au vu d'une vidéo explicite

La victime, ses avocats et la presse l'ont fait à l'opinion à l'envers

Les syndicats de police dénoncent le mensonge, la presse qui a diffamé les forces de l'ordre et le parti-pris politique du pouvoir


L'affaire Théo a-t-elle été instrumentalisée lors de la dernière campagne présidentielle au mépris des évidences ?
François Hollande, encore chef de l'État à l'époque, s'était rendu au chevet de Théo après l'interpellation musclée du jeune sportif employé par la mairie d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis)
Le jeune homme de couleur avait accusé les agents de police de l'avoir violé au moyen d'une matraque télescopique dans l'anus, lors de son interpellation, le 2 février 2017. 
Un viol présumé dont s'empara la presse pour accabler les forces de police, entraînant la suspension des policiers et l'ouverture d'une enquête judiciaire.
Le président Hollande avait pris fait et cause pour la prétendue victime. C'est sous les caméras qu'il s'était rendu au chevet du jeune rebelle... 

Le pouvoir socialiste a-t-il eu peur d'un embrasement des cités suite à cet interpellation, à la manière de ce qui causa les émeutes de 2005 ?
La presse avait pris fait et cause pour le menteur, notamment les journalistes intéressés à la déstabilisation sociale du pays. 
La polémique avait fait rage et le candidat Macron avait réagi à chaud pour insister sur la nécessité de rapprocher police et population. La "police de proximité" nouvelle mouture que proposera bientôt le gouvernement sous le label de "police de sécurité du quotidien" puise bien pour partie ses racines dans ce fait divers.

Les syndicats montent au créneau pour soutenir leurs collègues injustement mis en cause depuis près d'un an

Au lendemain de la réintégration de trois des quatre policiers mis en cause dans cette affaire, les syndicats de policiers demandent que justice soit rendue à leurs collègues injustement mis en cause depuis près d'un an.

Un enregistrement de cette arrestation plaide en effet en faveur d'une cabale politico-médiatique. Réalisé par une caméra de surveillance de la ville et diffusée sur le site internet d'Europe 1, ce document démonte la thèse soutenue par la gauche, politique et médiatique depuis ce lundi. 


On y mesure la violence de la résistance de la bande de jeunes, dont Théo, en survêtement aux trois bandes blanches, face aux représentants de la loi. 
Une certaine presse persiste néanmoins à soutenir le mensonge : " on peut s'interroger sur l'insistance avec laquelle l'agent détenteur de la matraque s'applique à décocher des coups avec la pointe de celle-ci." 
Après avoir donné satisfaction aux communautaires,  le même organe de presse se rend à l'évidence:  "il est difficile de soutenir que les policiers ont sciemment violé Théo avec cet instrument télescopique. 
Visiblement à regrets, il conclut : "La thèse du viol, acte intentionnel, en sort fragilisée." C'est le moins qu'on puisse dire...

Indignation et colère

Le patron de l'Unsa-Police, Philippe Capon, proteste: "Dans cette affaire Théo,
on ne peut que s'étonner que les hauts responsables politiques et administratifs qui étaient en possession de cette vidéo n'aient pas révélé beaucoup plus rapidement son existence. Laisser des policiers être jetés en pâture est inadmissible et irresponsable! Les policiers ne sont pas des gladiateurs que l'on sacrifie dans une arène pour satisfaire un certain public."
Même indignation à Alliance, syndicat majoritaire, ou au Syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI, ex-SNOP), où Jean-Marc Bailleul souligne que "la réintégration des agents n'est pas choquante". 

C'est aussi l'avis de Me Thibault de Montbrial, avocat spécialisé notamment dans la défense des policiers. "Ce qui m'avait surpris dans cette affaire, c'était de voir les policiers suspendus d'emblée", confie-t-il aujourd'hui.

Le patron de Synergie-Officiers précise, pour sa part: "La suspension est une mesure conservatoire qui ne présume en rien des suites pénales pour les agents". Les trois fonctionnaires réintégrés seront affectés loin d'Aulnay. Le détenteur de la matraque, quant à lui, reste suspendu. La justice tranchera.

samedi 27 juin 2015

Attentat terroriste de l'Isère: le pouvoir socialiste tente de faire illusion par un flot de déclarations

Cazeneuve a beaucoup parlé, mais qu'a-t-il fait depuis janvier?...

B. Cazeneuve a occupé le terrain en l'absence de Hollande et de Valls

Bernard Cazeneuve s'est rendu à Saint-Quentin-Fallavier, en Isère, où une explosion a eu lieu vendredi 26 juin dans l’usine de produits chimiques Air Products. 
Pour combler le vide laissé au sommet de l'Etat, le petit homme aura été omniprésent devant les media. Et prolixe, face aux micros et caméras en manque des grosses pointures de l'exécutif. Et, l'air naturellement grave, il s'est répandu en longues phrases d'autant plus verbeuses que les éléments étaient flous et d'où rien n'émergeait au final, sinon le mot 'abject'. 

VOIR et ENTENDRE Bernard Cazeneuve aligner des phrases:


Le drame s'est produit un site Seveso en période de plan Vigipirate renforcé, là où il ne devait pas avoir lieu ! D'où l'embarras général, d'autant que -malgré les attentats djihadistes de janvier à Paris et les promesses de sécurisation des cibles humaines et des lieux à risques, l'accès à ce site sensible n'était pas protégé: pour pénétrer, il suffisait de sonner... 

Le petit homme tente d'occuper l'espace
Des déclarations en abondance ont encore tenu lieu de décisions en attendant que le président de la République rentre de Bruxelles et le premier ministre de Colombie. Alors, ont été annoncées des réunions de crise, successivement en petit et en grand comité. Voire en conseil restreint et restreint élargi...
Chargé de meubler le temps, le ministre de l'Intérieur a donc fourni les premières informations concernant les circonstances du nouvel attentat djihadiste par un terroriste français, suspect principal de la décapitation d'un homme en Isère, son patron.

Bernard Cazeneuve a dressé le portrait d'un "homme", qu'on peut qualifier de terroriste, originaire de la banlieue lyonnaise, fiché en 2006 et sans casier judiciaire. Lassaad Ben Hassine, qui habite le même quartier que le suspect, à Saint-Priest, dans la banlieue de Lyon, décrit le terroriste présumé comme "quelqu’un qui est en retrait, sympa, gentil à première vue, discret, qui n’a aucun signe ostentatoire. Il s’habille comme tout le monde, il sort jouer avec ses enfants".
Comme à chaque fois en pareilles circonstances, les voisins de cet islamiste de Saint-Priest, près de Lyon, se disent stupéfaits et décrivent un homme normal, peu affable.
VOIR et ENTENDRE les banalités généralistes de Cazeneuve qui assure au passage que ""depuis plusieurs mois [combien?], 300 personnes ont été arrêtées", sauf Yassin S. [Salhi], malgré les meurtriers attentats djihadistes de janvier à Paris et bien qu'il ait fait l'objet d'une "fiche S" de sécurité...

VOIR et ENTENDRE Cazeneuve évoquer le "criminel" et en fournir l'identité, précisant qu'"il avait fait l'objet d'une fiche S en 2006 pour radicalisation":

Mais le ministre de l'Intérieur a-t-il bien parlé ?

Le terroriste était en fait fiché depuis 2004 à Pontarlier, puis Besançon.

Le procureur de la République de Paris, François Molins, a fourni vendredi soir le déroulé de l'attentat de vendredi matin, à 9h28, dans cette usine Seveso en Isère, près de Lyon, jusqu'à l'arrestation de Yassin S., alors qu'il "ouvrait des bouteilles d'acétone". 

La version officielle du déroulement des événements

- "A 9h28, un véhicule utilitaire a pénétré sans attirer l'attention [sur le site Seveso], il avait l'habitude d'y venir pour des livraisons. Il a sonné, la porte lui a été ouverte, car il était connu des employés"
- "Le véhicule a longé le mur jusqu'au bout de l'allée où il est sorti du champ des caméras entre 9h28 et 9h35". "A 9h35, on voit sur les caméras de l'usine que le fourgon a accéléré et s'est précipité vers un hangar dans lequel se trouvaient des bonbonnes".
- "9h36, une explosion a retenti"
- "A 9h41, les pompiers arrivent sur le site"
- "A 10h, ils surprennent le suspect ouvrant des bouteilles d'acétone dans le hangar et l'appréhendent"
- A un endroit non couvert par les caméras, le corps sans tête de la victime a été découvert devant le fourgon. A proximité de la victime, a été découvert un couteau. Plus loin sur un grillage, sa tête a été retrouvée entourée de deux drapeaux islamistes.
Le procureur a ajouté qu'il n'y avait "aucune preuve d'un complice à l'intérieur du véhicule, l'homme semblait seul".

Quant à la victime décapitée, elle était âgée de 54 ans.


La décapitation, "une signature, une manière de marquer les esprits"
Invité de BFMTV vendredi soir pour réagir à l’attentat djihadiste en Isère, Mohamed Sifaoui, spécialiste du terrorisme islamiste, a indiqué que "la notion de décapitation est consubstantielle à l’idéologie salafiste. C’est d’une certaine manière une signature. C’est aussi une façon de marquer les esprits, de frapper l’imaginaire collectif."


François Molins a confirmé que Yassin S. travaillait comme chauffeur-livreur pour l'entreprise de la victime. Il a également confirmé que le suspect est "père de famille, marié depuis plus d'une dizaine d'années, père de 3 enfants". Fiché "S" entre 2006 et 2008, le terroriste avait à nouveau été repéré entre 2011 et 2014 pour ses liens avec la mouvance salafiste lyonnaise.
VOIR et ENTENDRE la déclaration du procureur Molins:


Quelques heures après s'être rendu en Isère sur les lieux de l'attentat, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve est venu sur le plateau du 20h de TF1 vendredi soir, livrer de nouveaux détails sur le suspect arrêté et évoquer le risque terroriste "extrêmement élevé".

Le criminologue Alain Bauer a indiqué sur BFMTV que l’Occident doit faire face à un nouveau terrorisme,
plus difficile à appréhender. "On est passé de l’hyper-terrorisme d’al-Qaïda de 2001 au terrorisme du pauvre, de proximité. C’est la guêpe qui attaque le lion. Elle est toute petite, le lion est énorme. Mais la guêpe peut rendre le lion fou."
VOIR et ENTENDRE Alain Bauer affirmer qu'"on est passé au terrorisme de proximité":

Le plan Vigipirate est porté en "alerte maximale" pendant trois jours en Rhône-Alpes, a annoncé le chef de l'Etat à l'issue d'un conseil restreint à l'Elysée.

VOIR et ENTENDRE le cynique Alain Bauer confirmer que Vigipirate (ou le plan Seveso ?) n'est qu'un "outil de communication et de confiance" fait "pour rassurer la population":

Selon le criminologue, "on assiste depuis le début de l’année dans tout l’Occident à des opérations menées par des individus isolés mais pas solitaires. Ils font ce qu’on leur dit de faire, où on leur dit de faire, et comme on leur dit de faire."

Thibault de Montbrial,directeur général du Centre d'analyse du terrorisme, a réagi à l'attentat en Isère, dans une édition spéciale, présentée par Ruth Elkrief, sur BFMTV.
VOIR et ENTENDRE  cet avocat au bareau de Paris:

Anne Giudicelli, la directrice de Terrorisc, cabinet de conseil sur les risques politico-sécuritaires, a indiqué que "la décapitation fait débat dans la mouvance djihadiste. Est-ce que c’est halal ou pas? Daesh estime que c’est autorisé de faire des décapitations et même recherché Ce mode opératoire, de même que les véhicules piégés et les attentats suicides, se pratique dans des pays en guerre. La nouveauté, c’est que deux de ces modes opératoires ont été exportés sur le territoire" français, a expliqué Anne Giudicelli. Yassin Salhi, l’auteur présumé de l’attaque en Isère, aurait percuté des bouteilles de gaz avec une camionnette. 
VOIR et ENTENDRE la spécialiste sur l'importation de la décapitation salafiste, le 26 juin 2015 


Cazeneuve a multiplié les déclarations creuses pour donner à la population l'illusion d'une maîtrise de la situation.