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mardi 26 mai 2020

Une farouche opposante à Raoult, accusée de conflit d'intérêts avec un laboratoire rival étranger

L'offensive anti-Raoult de K. Lacombe et ses relations avec les laboratoires ont divisé les Français et pollué les soins d'urgence aux patients ?

Accusée d'hostilité au professeur Raoult, sa collègue Karine Lacombe, cheffe de service défend en fait son bout de gras.

Karine Lacombe, cheffe de service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine à Paris, parle lors d\'une conférence de presse avec le Premier ministre Edouard Philippe, le 28 mars 2020.La cheffe de service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine à Paris, Karine Lacombe est un de ses opposants les plus virulents à être montés au créneau - outre le bon à rien Daniel Cohn-Bendit qui appelle le professeur Raoult à "fermer sa gueule" - , assénant dès mars ses certitudes de "sachant" arrogant et lançant des accusations personnelles sur tous les media. Ainsi a-t-elle milité contre une distribution non-encadrée de l'hydroxychloroquine en France, bien qu'elle n'ait aucun traitement alternatif susceptible de limiter l'"hécatombe" annoncée par la ministre démissionnaire de la Santé, Agnès Buzyn, épouse d'Yves Lévy, alors PDG de l'Inserm, et instigateur de l'éviction de Raoult de son institut. Mercredi 25 mars, sur le plateau de "C à vous", Patrick Cohen - journaliste socialiste au temps de Hollande et macronien à celui de l'ex-banquier - a signé un édito à charge sur la "giletjaunisation" de la crise du coronavirus et Didier Raoult. Le mot d'ordre était visiblement de lui faire la peau.

La population régionale sait gré en revanche à Raoult de son choix de se comporter en médecin, prescrivant une bi-thérapie, plutôt que de prendre son temps, comme Jérôme Salomon, le n°2 du ministère de la Santé qui comptait les morts ou comme les savants qui brandissaient des protocoles, à la différence des polémistes et accompagnateurs de fin de vie soumis aux mandarins parisiens.
 
Le parti-pris et le lynchage lancé par K. Lacombe ont ainsi mis le feu aux réseaux sociaux et l'incendie s'est propagé de la région à la nation. Cette injustice a toutefois suscité des recherches qui ont conduit à la découverte de conflits d'intérêts avec des laboratoires concurrents.

"Très hostile au Professeur Raoult et à l'hydroxychloroquine, le Dr Karine Lacombe est financièrement liée au laboratoire Gilead", laboratoire pharmaceutique américain, écrivent certains internautes sur les réseaux sociaux, depuis quelques jours. 
En 2014, le lancement en France du Sovaldi, traitement contre l'hépatite C, suscita déjà la polémique en raison de son prix, de l'ordre de 40.000 euros, jugé exorbitant: les laboratoires se mènent une guerre sans merci pour faire les profits les plus gros.
La cheffe de service est clairement mise en cause pour conflits d'intérêts avec des laboratoires qui développent des médicaments au banc d'essai pour traiter le coronavirus. 
Moins médiatique que la chloroquine dans la lutte contre le Covid-19, le remdesivir de Gilead a ainsi la préférence d'opposants à Raoult: cet antiviral, étudié au départ contre le virus Ebola, avant d’être pressenti en 2017 dans la lutte contre d’autres coronavirus, avait été intégré à l’essai européen Discovery qui devait évaluer quatre traitements potentiels contre SARS-CoV2. Or, ces essais sont abandonnés et la fauteuse de troubles Karine Lacombe a misé sur le mauvais cheval...
La cheffe de service à Paris est notamment attaquée pour avoir pris position contre un recours non-encadré à l'hydroxychloroquine. 
Or, la "savante" a bien perçu des indemnisations des laboratoires pharmaceutiques américains Gilead et AbbVie, mais pour des travaux sur l'hépatite C et le VIH.
Capture d\'écran d\'un tweet datant du 29 mars, évoquant une relation financière entre le laboratoire pharmaceutique américain Gilead et Karine Lacombe.

Des rémunérations déclarées

Karine Lacombe a perçu 15.000 euros du laboratoire Gilead et 3.000 de AbbVie sur cinq ans. Etonnez-vous que les médicaments soient si chers à l'achat et au remboursement... 
C’est ce qu’elle indique dans une déclaration d’intérêt public datant de 2016. Elle a toutefois fait remarquer "n’avoir touché que 10.000 euros et 2.000 euros, une fois les charges sociales retirées" !... 

Selon la cheffe de service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine, cela n’a "rien d'inhabituel, beaucoup de chercheurs sont dans le même cas", balance-t-elle. Et osent-ils se montrer sur les plateaux de radio et de télévisions? 
Ces affirmations sont confirmées par le Conseil national de l’ordre des médecins (CNOM) : "Les chercheurs peuvent travailler avec des laboratoires pour faire avancer les recherches thérapeutiques." Les indemnisations liées à la recherche doivent dès lors être "proportionnées au service rendu", souligne le CNOM. En rapport, les primes des hauts-fonctionnaires sont des roupies de sansonnet, comme dit l'épouse Macron...

Les versements perçus par Karine Lacombe sont déclarés, précise le CNOM, puisqu’ils figurent dans 'Transparence Santé', la base de données publiques censée rendre accessible l'ensemble des informations déclarées par les entreprises sur les liens d'intérêts, pilotée par... le ministère des Solidarités et de la Santé. "Les informations relatives aux conventions conclues et avantages consentis aux professionnels de santé doivent par ailleurs être déclarées par les entreprises sur le site Transparence Santé piloté par le ministère de la Santé et des Solidarités. Elles sont publiques", explique le Conseil de l’Ordre des Médecins, sur son site internet. K. Lacombe ne pouvait pas dissimuler les versements de Gilead, sans nul doute pour des travaux effectifs...

Légalement,donc officiellement, le CNOM interdit aux professionnels de santé de recevoir des avantages illicites de la part d’industriels du secteur de la santé. Mais il autorise trois types de dérogations, dont "la rémunération, l’indemnisation et le défraiement d’activités de recherche". Un manquement au règlement entraîne des poursuites par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Le contrevenant encourt une peine d’emprisonnement d’un an et 75 000 euros d’amende, au maximum.
A noter que, depuis sept années, 27 juin 2013, le président du CNOM -classé à gauche -, un médecin généraliste en Seine-Saint-Denis, Patrick Bouet, a été élu en septembre 2017 à l'Académie nationale de médecine qui est présidée par le professeur Jean-François Mattei , et dont son membres, notamment, François Bricaire ou Luc Montagnier.
Des travaux menés sur l’hépatite C et le VIH

Karine Lacombe a perçu de l’argent de Gilead et AbbVie pour deux types de travaux. Il s'agit, non pas de recherches, mais de conférences à l’étranger, ainsi que des conseils de médecins appelés "boards". Contrairement à ce qu’a affirmé le médecin Gérard Delépine sur Sud Radio, un board ne constitue pas un "conseil d’administration", mais un conseil de chercheurs. Le but est d'informer régulièrement les laboratoires de l’efficacité sur le terrain de certaines molécules.
 
D'ailleurs, Karine Lacombe précise "n’avoir aucun lien avec l’essai Discovery", destiné à évaluer quatre traitements expérimentaux contre le Covid-19.
Mené en Europe sous l'égide de l'Inserm et du consortium REACTing, cet ensemble d'essais cliniques 'Discovery' visait à tester quatre traitements potentiels contre le coronavirus. Rappelons à Mme Lacombe que ces quatre traitements qui devaient être testés à grande échelle étaient les molécules suivantes : le remdesivir, le lopinavir en combinaison avec le ritonavir, ce dernier traitement étant associé ou non à l'interféron bêta, et l'hyroxychloroquine (mais isolée et non pas en bi-thérapie comme prescrite par le Pr Raoult !), selon un communiqué de l'Inserm, l'organisme qui domine la recherche médicale en France.
"Mes deux spécialités sont l’hépatite C et le VIH, mais cela n’a rien à voir avec l’antiviral Remdesivir, développé contre Ebola ou avec le Kaletra" (lopinavir/ritonavir (LPV/r), poursuit la chercheuse. Elle ajoute avoir travaillé avec d’autres laboratoires comme la compagnie pharmaceutique belge Janssen ou MSD qui produisent, eux aussi, des médicaments pour lutter contre le VIH et l’hépatite C.
Or, le Remdesivir est  étudié contre le coronavirus actuel, en tant que traitement utilisé contre l'infection à virus SARS-CoV-2  en 2003, et la combinaison lopinavir/ritonavir est également étudiée du point de ses effets dans la pandémie de Covid-19.
Opposante débridée à Didier Raoult et à la chloroquine, la cheffe du service  a déclaré "n’avoir aucun lien d’animosité avec Didier Raoult". 

Elle a avoué qu’elle a travaillé plusieurs fois avec l’IHU Méditerranée-Infection de Didier Raoult et animé plusieurs conférences pour l’Institut. En novembre 2018, elle a notamment animé une conférence à l’IHU de Didier Raoult, sur le dépistage de l’hépatite C en Afrique. 
Karine Lacombe estime avoir "juste dit plus fort que d’autres que l’étude manquait de rigueur scientifique". Elle ne critique pas la chloroquine, mais les méthodes du Docteur Raoult, qui selon elle "manquent de rigueur méthodologique et ne permettent pas de dire que la molécule est efficace", assure-t-elle, bien que ce ne soit pas, de son propre aveu, son domaine. 
Elle "espère" toutefois que "l’efficacité de la chloroquine sera prouvée", rappelant qu’aucune des molécules sur les bancs d’essai pour soigner le Covid-19 "n’a pour l’instant prouvé son efficacité". 

Suite à ces querelles d'intérêts,
les décès sont cinq fois plus nombreux parmi les patients des opposants à Raoult qu'à Marseille.

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