Collomb justifie son alliance avec la droite et règle ses comptes avec LREM
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Son choix est celui de la "continuité" pour "reconstruire une ville qui
va beaucoup souffrir"
L'ex-ministre de l'Intérieur de Macron - il l'avait distingué en le faisant ministre d'Etat - a ainsi justifié son "en même temps" pour un "monde nouveau" sans Macron. "Ce qui m'avait plu chez Emmanuel Macron, c'est qu'il pensait le futur et, finalement, on a abandonné cette vision globale", a regretté Gérard Collomb.
Gérard Collomb repart sur de bonnes bases à la conquête de Lyon-métropole.
Alors qu'En Marche! accumule les désertions et perd sa majorité à l'Assemblée nationale, l'état-major du parti du président est ulcéré et fustige Collomb, celui qui fut le 'primus inter pares' chéri, le "daddy" de Macron. Pour Stanislas Guérini, la potiche à la tête du parti LREM, Gérard Collomb "a franchi une ligne rouge". Pour le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, ancien socialiste comme Collomb, le maire de Lyon "se perd lui-même."
Vendredi 29 mai, après l'annonce jeudi du retrait de sa candidature à la présidence de la métropole de Lyon au profit du candidat Les Républicains (LR), François-Noël Buffet, le parti présidentiel a donc retiré son investiture à celui qui fut le premier grand soutien politique de Macron, alors candidat à la présidentielle. .
L'ancien ministre de l'Intérieur de Macron a justifié son choix.
"Il se trouve qu'à la métropole de Lyon l'aile la plus dure du RPR (LR) est peut-être celle qui combat justement François-Noel Buffet en le trouvant trop modéré. Les choses sont plus complexes...", a-t-il expliqué vendredi sur LCI. L'ancien socialiste a notamment mis en avant la proximité idéologique partagée avec le candidat de la droite, expliquant tenir à "tracer une ligne qui continue la politique" qu'il a menée à Lyon "depuis 20 ans."
<br>Cet accord du maire de Lyon conduit le candidat LREM à renoncer à briguer la métropole de
Lyon.
Le candidat de droite sur la ville Etienne Blanc, s'efface du même
coup derrière Yann Cucherat, poulain de Gérard Collomb, à défaut du ticket que Collomb avait envisagé avec Fouziya Bouzerda, MoDem. Le pacte a été scellé mercredi dans le bureau de Laurent
Wauquiez, le président LR de la région Auvergne Rhône-Alpes.
"C'est un déchirement profond. J'ai été maire, puis président du Grand
Lyon, pendant près d'une vingtaine d'années", a commenté l'ancien
ministre ému d'en venir à ce renoncement inattendu.<br>Il y est
en fait contraint par un score décevant au premier tour des élections
métropolitaines: Collomb est arrivé troisième avec 17,3% des suffrages
dans la course à la métropole. Or, celui qui est arrivé en tête au
premier tour (22,56%) est le candidat EELV, Bruno Bernard, devant le
LR Buffet (17,65), le LREM dissident Kimelfeld - qui avait refusé de
lui rendre sa présidence de la Métropole à sa démission du
gouvernement - se classant 4e (17). <br>Le choix d'une alliance
était devenu inéluctable. "Pour l'avenir de Lyon, il faut une majorité
stable pour reconstruire une ville qui va beaucoup souffrir" avec la
crise économique qui s'annonce, Lyon étant la première ville
industrielle en France, a justifié le maire. A ce titre, il préfère se
tourner vers la droite plutôt que vers les Verts, arrivés en tête au
premier tour des municipales à Lyon comme des métropolitaines, avec
qui "il y aurait une rupture profonde", a-t-il affirmé.
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