Le violeur Frank Van Den Bleeken sera euthanasié le 11 janvier
Les médecins travaillent le dimanche, pas les juges
Le violeur en série et meurtrier condamné, qui ne cessait de demander à être autorisé à mourir pour des motifs psychologiques, sera euthanasié à la prison à Bruges, annonce "De Morgen". "L'euthanasie sera en effet appliquée", a révélé l'une des porte-parole du ministère de la Justice au journal flamand.
"Maintenant, le moment est venu"
Après de multiples condamnations pour viol et un assassinat et trente années en prison, commente le ministère belge, qui a fixé la date au 11 janvier. L'État estime que le condamné Frank Van Den Bleeken a suffisamment enduré de souffrances psychologiques. Son son avocat, Jos Vander Velpen, les juge "insupportables". Sa demande d'euthanasie a été acceptée en septembre dernier.
L'euthanasie, solution de rechange à la peine de mort
L'euthanasie qui a été légalisée en Belgique dès 2002, sous condition de capacité de discernement, tombe à pic, puisque la peine de mort a été supprimée par la loi du 10 juillet 1996.
L'euthanasie a enregistré un record de 1.807 cas en 2013 et s'est banalisée au point que le violeur récidiviste a pu opter pour ce biais, puisqu'il est malade mais conscient et a formulé la demande réglementaire "de façon volontaire, réfléchie et répétée".
Frank Van Den Bleeken, 52 ans, qui se considère lui-même comme une menace pour la société, a refusé sa libération anticipée, mais estimait ses conditions de détention inhumaines, selon un entretien accordé à un media belge.
Son avocat et la porte-parole du ministère de la Justice refusent de communiquer sur l'article du journal De Morgen et sur le détournement de la loi sur l'euthanasie pour des raisons psychologiques.
Cette affaire fait suite, en octobre dernier, à l'euthanasie controversée d'un transsexuel dépressif... et jette un peu plus le trouble sur un projet de loi qui fait débat en France. On ne peut en effet s'interdire d'entrevoir la possibilité de dérives. "C'est la preuve même que ces lois sont dangereuses. L'Etat n'est pas là pour vous dire : Vous voulez mourir ? On va vous arranger ça", fulmine Bernard Debré, député UMP et professeur en médecine.
Les réseaux sociaux expriment le bon sens populaire contre les abolitionnistes qui avaient milité sur le caractère inhumain de la peine de mort, y compris pour des violeurs et des tortionnaires. Les humanistes distingués se trouvent aujourd'hui confrontés au système D des criminels qui ont trouvé dans l'euthanasie la parade à la vertu de leurs bourreaux exemplaires.
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