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jeudi 3 janvier 2013

Taxe à 75% : le football professionnel a choisi son côté

Les footballeurs professionnels applaudissent à la censure

Les nantis du foot envoient Hollande sur le banc de touche

Une "belle et indispensable victoire collective" pour le football français. 
La Ligue de football professionnel (LFP) s'est félicitée samedi de l'annulation par le Conseil constitutionnel de la taxation exceptionnelle à 75% pour les très riches. 

"Le football professionnel a eu bien raison de se battre !", a déclaré le président de la LFP, Frédéric Thiriez. "Depuis le début, nous tirons la sonnette d'alarme sur les dangers d'une telle taxation. Dangers pour le football français avec des conséquences désastreuses pour les clubs sans que les finances publiques s'y retrouvent, au contraire, avec l'exode des meilleurs joueurs".

Les lobbyistes avaient plaidé leur cause au Conseil constitutionnel

"Nous nous sommes donc battus, y compris devant le Conseil constitutionnel et nos observations ont été entendues, a-t-il ajouté. Le droit a prévalu. Face à une grave menace pour son avenir, le football professionnel français, solidaire, a remporté une belle et indispensable victoire collective".

Pendant la campagne présidentielle, Frédéric Thiriez s'était déjà élevé contre le projet de François Hollande de taxer à 75% les revenus supérieurs à un million d'euros annuel. En septembre, il avait condamné l'"effet désastreux sur la compétitivité du football français" qu'aurait eu cette taxe, dans un texte cosigné avec Jean-Pierre Louvel (président de l'UCPF, syndicat des clubs professionnels) et Philippe Piat (président de l'UNFP, syndicat des joueurs professionnels). 
Un argumentaire contre cette taxation avait d'ailleurs été envoyé au Conseil constitutionnel.

Qu'est-ce qui pourrait  faire rentrer Ribéry et Noah Jr. au bercail ?

Jusqu’en 1996, disons-le tout net, la quasi-totalité des sélectionnés évolue en France.

Dans les années 80, seuls Didier Six (à Stuttgart en 1982), Michel Platini (à la Juve en 1984 et 1986) et Jean-Pierre Papin (à Bruges en 1986) font exception.


Dans un entretien avec Le Monde, à la question "Comprenez-vous que la population française soit choquée de voir ses tennismen vivre en Suisse ?", Forget alors encore capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis, répondit en février 2012: "On veut leur faire un procès parce qu'ils ont envie de ne payer que 30 % d'impôts aux Etats-Unis ou en Suisse au lieu de 50 % en France, et ce alors qu'ils sont tout le temps à l'étranger." Les cinq premiers joueurs français au classement mondial sont d'ailleurs tous installés en Suisse depuis plusieurs années : Tsonga, Monfils, Simon, Gasquet et Benneteau. Marion Bartoli, la meilleure joueuse française, a elle aussi choisi la Suisse comme résidence principale.

Nombre de pilotes tricolores en activité résident en Suisse également: Sébastien Loeb (rallye), Sébastien Bourdais (F3000), Jean Alesi (i1 Super Series) et Alain Prost (courses sur glace).

S’il est encore pilote professionnel à mi-temps, Alain Prost symbolise aussi ces sportifs qui ont choisi de rester en Suisse après leur carrière sportive, comme Amélie Mauresmo ou Richard Virenque.

D’autres ont fini par rentrer en France
comme Laurent Jalabert ou Yannick Noah qui reste d’ailleurs en conflit avec le fisc pour une période liée à son exil suisse.

Des footballeurs Français d'origine immigrée sont devenus des stars loin de leur lieu de formation. 
Le choix de l'expatriation s'est parfois imposé naturellement, quand le centre de formation qui les a fait éclore ne leur propose pas un contrat adéquat. Si les contes de fées des Coulibaly, Laban et Tony peuvent apparaître comme des cas isolés, Vincent Laban, formé à Nantes et qui s'est épanoui dans le club chypriote d'Anorthosis Famagouste, ou d'Anthony Da Silva, dit Tony, défenseur français d'origine portugaise, formé au PSG et évoluant à Cluj (Roumanie), ont fait le bon choix. 

Un nouveau marché tend également à se développer : les championnats du Maghreb, et par ricochet avec le Proche- ou le Moyen-Orient.
L'étranger serait-il une autre voie possible vers le professionnalisme pour les laissés-pour-compte des centres de formation français ? Les championnats étrangers de second rang constituent-ils un marché réaliste et prometteur pour ces jeunes joueurs ?

Suite au tapage pas possible du gouvernement entre les fêtes sur sa volonté de se mettre au travail, nul doute que la ministre des Sports de Hollande, une certaine Valérie Fourneyron, aura non seulement suivi une formation accélérée depuis les Jeux Olympiques de Londres, quand elle a fait de notre porte-drapeau, l'épéiste Laura Flessel, une judoka et que cette Valoche aura aussi travaillé le dossier des sportifs exilés...

Certains sont des mercenaires assumés.

Bilal Yusuf Mohammed Ribéry est au sommet, non pas du football mondial mais du box-office des sportifs français les mieux payés, selon une enquête de l'Equipe Magazine parue en mars dernier. Le Bayern Munich lui sert 11,4 millions d'euros de revenus en 2011, soit 1,2 millions d'euros de plus qu'en 2010. Il gagne une place et détrône Thierry Henry, désormais 4e empoche 9,2 millions d'euros consentis par les New York Red Bulls . Tony Parker, le joueur des San Antonio Spurs, se place sur la 2e place du podium avec 11,2 millions d'euros, suivi par Karim Benzema, l'attaquant du Real Madrid et ses 11 millions d'euros. 
Un point commun ? Leur solidarité avec les plus défavorisés de cette France qui les a nourris à son sein.

La question de l’exil fiscal des sportifs français revient régulièrement dans le débat public. Il y a un an, le député UMP Jacques Myard avait déposé une proposition de loi visant à interdire l’équipe de France aux joueurs qui n’auraient pas leur résidence fiscale en France ou dans l’Union européenne.


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