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jeudi 24 janvier 2013

Sondages: les Français se sentent envahis d'étrangers

70% des Français jugent qu'il y a trop d'étrangers

Une enquête Ipsos confirme ce que la gauche nie

La "France 2013 : les nouvelles fractures" livre un portrait qui atterre Le Monde du jeudi 24 janvier. Réalisé avec le Centre d'études politiques de Sciences Po (Cevipof), elle montre que les Français redoutent la mondialisation, la place que prend l'Europe, ne font pas confiance à leurs hommes politiques et montrent un franc repli identitaire.

Le changement socialiste déçoit aussi ceux qui l'ont voulu
Non seulement Michel Winock accuse mais il discrimine: "Les Français – du moins la grande majorité d'entre eux – semblent avoir peur de tout" et, quand ils se prononcent sur les "moyens de redressement, ils répondent : redressement de l'autorité et repli sur le pré carré", a commenté l'historien pour Le Monde. 

On peut dégager trois enseignements principaux de cette étude.

Les Français trouvent qu'il y a trop d'étrangers

D'après l'étude, quelque 70% des sondés (et jusqu'à 83% chez les sympathisants de l'UMP) trouvent qu'il y a "trop d'étrangers en France". Ils sont 62% à estimer que l'on "ne se sent plus chez soi comme avant"

Par ailleurs, 29% seulement jugent que "l'immense majorité des immigrés qui se sont installés en France ces trente dernières années est bien intégrée". Pour 46%, "pour réduire le nombre de chômeurs, il faut réduire le nombre d'immigrés"
Enfin, 57% jugent que "le racisme anti-Blanc est assez répandu en France".

La religion musulmane est particulièrement dérangeante. Considérée comme étrangère, elle est vécue par 74% des sondés comme intolérante et 
incompatible avec la société française. 

La formulation des questions est visiblement nouvelle et dissimule une mauvaise intention.
Selon Michel Winock, "les ingrédients du populisme sont là et dépassent les rangs des électeurs de Marine Le Pen". Mais si la droite républicaine ne peut suffire à justifier ces chiffres, c'est que le malaise atteint les couches populaires de l'extrême gauche. Un avertissement au gouvernement...

Ils pensent que les politiques privilégient leurs intérêts 

Idem dans le Pas-de-Calais
ou l'Hérault
Par ailleurs, les Français manifestent une défiance claire vis-à-vis de leurs représentants politiques. Pour eux, "le système démocratique fonctionne plutôt mal en France" (72%) et les attaques frontales de la gauche sur la droite ont marqué l'opinion, car "les hommes et les femmes politiques agissent principalement pour leurs intérêts personnels" (82%) et "la plupart" d'entre eux "sont corrompus" (62%). Un sentiment partagé par 51% de l'électorat de gauche.

Les media sont aussi jugés pour ce qu'ils sont : 58% pensent qu'ils "font mal leur travail", 72% que les journalistes "sont coupés des réalités", 73% qu'ils "ne sont pas indépendants"
Les jugements sont plus ambivalents à l'égard de l'argent et de la justice sociale. 71% des sondés trouvent que "c'est bien de vouloir gagner beaucoup d'argent", même s'il "a corrompu les valeurs traditionnelles".

Ils voient la France sur le déclin

Par ailleurs, une personne sondée sur deux (51% contre 49%) se dit certaine que "le déclin de la France est inéluctable". Cette conviction est même ancrée chez 77% des sympathisants du Front national. Ce sentiment est fondé sur la pénurie de travail, le chômage, cité par 56% des sondés, surpassant tous les autres sujets de préoccupation. Plus on entre dans le concret, plus ce sentiment est fort : 90% trouvent que "la puissance économique française" a décliné, 63% que tel est aussi le cas pour le rayonnement culturel.

Par ailleurs, 78% des sondés partagent l'avis qu'"on n'est jamais assez prudent quand on a affaire aux autres", 61% perçoivent la mondialisation comme "une menace pour la France". Si 58% sont pour "prendre aux riches pour donner aux pauvres", ils sont presque aussi nombreux (56%) à penser que "les chômeurs pourraient trouver du travail s'ils le voulaient vraiment".

Défiance envers l'Union européenne
Pour s'en sortir, les sondés comptent sur l'Etat-nation : près des deux tiers (65%) estiment qu'"il faut renforcer les pouvoirs de décision de notre pays même si cela doit conduire à limiter ceux de l'Europe". Mais très majoritairement (72%), ils sont pour le maintien de la France dans la zone euro.

Cette étude a été réalisée ce mois-ci par internet auprès d'un échantillon représentatif d'un millier de personnes.

Michel Winock, 76 ans, est un historien passé par la revue Esprit en 1962 qui initia l'association française opposée aux lois mémorielles et sa pétition Liberté pour l'histoire (présentée dans le quotidien Libération) qui s'oppose notamment à la loi Gayssot (PCF), " tendant à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe", qualifiant de délit la contestation de l'existence des crimes contre l'humanité et introduisant un article dans la loi sur la liberté de la presse. 
L'association s'opposa aussi à la loi reconnaissant le génocide arménien ou celle du 21 mai 2001, dite loi Taubira, du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés, au motif, selon les signataires,  qu'elles " ont restreint la liberté de l’historien, lui ont dit, sous peine de sanctions, ce qu’il doit chercher et ce qu’il doit trouver, lui ont prescrit des méthodes et posé des limites." Le collectif demanda " l'abrogation de ces articles indignes d'un régime démocratique ". 
Toutefois, parmi les pétitionnaires, Pierre Emmanuel Vidal-Naquet, un opposant au négationnisme,  participa à l'appel "Une autre voix juive ", qui regroupe des personnalités juives solidaires du peuple palestinien.

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