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lundi 21 janvier 2013

La France ambitionne la "reconquête totale du Mali"

Isolé, Le Drian a fixé un objectif sans date 


L'armée française se lance à la reconquête du nord du Mali

La presse affiche des militaires de couleur
Deux colonnes de soldats ont entamé leur progression vers les régions occupées par des terroristes islamistes.
"L'objectif, c'est la reconquête totale du Mali. On ne va pas laisser des poches" de résistance, a déclaré le ministre de la Défense, ce dimanche soir, invité de "C Politique sur France 5. 
Plus tôt dans la journée, le lieutenant-colonel Emmanuel Dosseur, porte-parole militaire français à Bamako, indiquait : "Le déploiement vers le Nord des forces de l'opération Serval, entamé il y a 24 heures, est en cours, vers les villes de Niono et de Sévaré, où elles sont arrivées".

La presse, tels Le Monde ou Le Télégramme, font croire que plusieurs pays auraient répondu à l'appel lancé la veille par Paris et les dirigeants ouest-africains à une aide internationale accrue. Mais le gouvernement n'en nomme aucun...  Il s'agit toujours de soutien logistique et jamais de forces militaires terrestres.

Jean-Yves Le Drian a par ailleurs assuré que les sept otages français au Sahel "sont vivants".
Dans la plus grande discrétion, le président français, François Hollande, a reçu  les familles des sept otages et, peu après, sur la chaîne de télévision France 5, J.-Y. Le Drian a tenté de rassurer  sur la vie des otages français au Sahel. 

A propos de l'intervention militaire française au Mali,
il a ensuite ajouté qu'il fallait "éviter un otage de plus, le Mali", précisant qu'il y a des "contacts avec les preneurs d'otages", qui ne sont pas les mêmes pour tous les Français retenus

Il a également déclaré que la prise d'otages en Algérie était "un acte de guerre" en raison du nombre de personnes retenues. "Ce qui me frappe le plus, [c'est qu'] on dit 'prise d'otages', mais quand il y a autant de monde concerné, je pense que c'est un acte de guerre", a-t-il déclaré sur la chaîne de télévision France 5.

Demande d'aide à l'ONU

La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a demandé samedi à l'ONU "de fournir immédiatement l'appui logistique et financier pour le déploiement de la Misma" (Mission internationale de soutien au Mali), à l'issue d'un sommet extraordinaire à Abidjan. 

Berlin, qui a déjà annoncé l'envoi de deux avions de transports, a promis une aide financière supplémentaire aux pays africains engagés dans l'opération militaire au Mali.

La Russie a proposé à la France d'acheminer des troupes ou matériels français au Mali, tandis que le Canada prendrait en charge une partie du transport de la force africaine au Mali.

Londres et Washington ont exclu d'envoyer des troupes dans la région, tout en se disant déterminés à lutter contre les agissements d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Cédéao : une centaine de soldats arrivés
Pour leur part, les Etats membres de la Cédéao ont été appelés à fournir "sans plus tarder" les troupes promises. Quelque 2.000 membres de la Misma doivent être déployés d'ici au 26 janvier. Mais seuls une centaine de soldats sont déjà arrivés à Bamako. La force comprendra à terme quelque 5.800 soldats pour prendre le relais de la France.

Le déploiement français vers deux villes-clés

Sur le terrain, les militaires français intensifient leur intervention au côté d'une armée malienne sous-équipée et se déploient à Niono et Sévaré. 
Niono (350 km au nord-est de Bamako) se situe à 60 km au sud de Diabali, localité qui avait été prise lundi par les islamistes, qui l'ont abandonnée jeudi, selon l'armée malienne, après d'intenses bombardements de l'aviation française. La présence des Rafale de Dassault serait donc appréciable...
Sévaré (630 km au nord-est de Bamako), qui dispose d'un aéroport, est une ville-clé d'où peuvent être menées des opérations vers l'extrême-Nord du Mali, et n'est qu'à 50 km de Konna, reprise jeudi par l'armée malienne aux jihadistes. 

L'armée malienne a patrouillé samedi en périphérie de Diabali, apparemment désertée par les "combattants" islamistes, comme il est convenu d'appeler ces terroristes


En fuite vers une région difficile d'accès ?
"Les jihadistes quittent de plus en plus les autres régions pour se rendre vers Kidal [à l'Est], qui est une zone montagneuse", a indiqué une source malienne de sécurité. Une observation partagée par un élu de la ville de Douentza, à 800 km de la capitale: "Ils sont en train de fuir [ou plutôt de se mettre à l'abri pour refaire des forces]. Tout indique qu'ils vont trouver refuge dans la région de Kidal, difficile d'accès".
Les débuts d'une guerre d'usure.

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