Les syndicats négocient en faisant monter la tension
Un nouveau round de négociations a débuté mardi chez les deux constructeurs automobiles
brûlent des palettes et des pneus
en protestation contre l'accord de flexibilité de la direction (29/01/2013)
Des débrayages accompagnent les rencontres sur les sites Renault et la CGT poursuit la grève dans l'usine PSA d'Aulnay : lien France Info.
Plus de 15.000 suppressions de postes annoncées chez PSA Peugeot-Citroën et Renault, des menaces de fermeture qui pèsent sur un tiers des douze usines françaises d'automobiles, un secteur qui reste en surcapacité de production : l'automobile française, qui pèse un emploi sur dix en France, est confrontée à une crise sans précédent.
Malgré tensions sociales et débrayages, les groupes automobiles sont à nouveau présents aux rendez-vous avec les syndicats aujourd'hui mardi : Renault pour négocier un accord de compétitivité, PSA pour discuter d'un plan de sauvegarde de l'emploi et de la fermeture du site d'Aulnay-sous-Bois.
Chez Renault, la CGT relève la barre, malgré la crise dans le secteur automobile
Les syndicats racontent qu'ils espèrent "assister enfin à une réelle négociation" pour ce huitième rendez-vous avec la direction qui vise la signature d'un accord de compétitivité courant février.
Les syndicats vont mettre la pression mardi sur les négociateurs: la CGT va notamment plaider pour rééquilibrer les volumes de production entre les sites (France, Roumanie, Turquie, Espagne), et pour que l'organisation du travail soit "repensée en profondeur".
Débrayage sur le site Renault de Sandouville, le 29 janvier 2013 |
A l'usine de Douai, dans le Nord, des débrayages étaient en cours mardi matin à l'appel des syndicats FO, CGT et SUD, pour protester contre le projet d'accord de compétitivité. "Ils veulent mettre en concurrence tous les sites, c'est malsain", a déclaré Jean-Marie Ravry (FO), accusant de "chantage" la direction de Renault sur des "fermetures de sites et des licenciements secs". D'autres rassemblements sont prévus à Flins, dans les Yvelines, Sandouville en Seine-Maritime, et au Mans dans la Sarthe.
Réunion en cours au siège de PSA
Dans l'usine d'Aulnay-sous-Bois (ci-contre), la production se poursuit mardi au compte-gouttes, comme la veille après dix jours d'arrêt du site. Ses salariés doivent se rassembler dans la matinée devant le siège de PSA, à Paris.
Ils se joindront ensuite à la manifestation de salariés d'autres entreprises en difficultés programmée devant le ministère du Travail. Sapin sera absent et fera recevoir les syndicalistes par un collaborateur...
Au siège du constructeur, une réunion était également en cours sur les plans de sauvegarde de l'emploi prévus à Rennes et Aulnay et sur les autres 3.600 salariés touchés par la restructuration.
Jean-Pierre Mercier (CGT) a indiqué que 444 salariés se sont déclarés grévistes à Aulnay et qu'un rassemblement est prévu devant le siège de PSA en fin de matinée.
De son côté, "Négocier plutôt que bloquer : c'est l'intérêt des salariés. On ne lâche rien et on continue avec les organisations syndicales (hors CGT)", écrit sur twitter Tanja Sussest déléguée SIA (syndicat maison majoritaire à Aulnay).
Les syndicats veulent aussi améliorer les propositions faites jusqu'alors par la direction, allonger notamment la durée du congé senior permettant aux salariés les plus anciens de partir. Quid des contrats de générations ?
Par ailleurs, la Cour d'Appel de Paris a décidé de suspendre l'ensemble de la restructuration chez PSA Peugeot Citroën en raison de l'absence de consultation des salariés de l'équipementier Faurecia, filiale à 57% du constructeur. Cette décision - même provisoire - pourrait retarder le processus de restructuration.
VOIR et ENTENDRE la chronique de Nicolas Doze qui interpelle Hollande sur ses engagements de campagne non tenus, ce matin sur BFM Business:
Lois aux forceps, peuple dans la rue.............
RépondreSupprimerhttp://www.lexpress.fr/actualite/politique/droit-de-vote-des-etrangers-matignon-annonce-une-initiative-imminente_1214688.html