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dimanche 13 janvier 2013

Opposée à l''homoparentalité, Sylviane Agacinski est-elle de droite ?

Le respect de l'institution du mariage n'est ni de droite ni de gauche


Du "mariage" pour tous à l'homoparentalité
Bien que tu, la "filiation" est claire
Après le PACS (Pacte civil de solidarité), le "mariage" dit pour tous, préalable au passage à la troisième phase  de l'adoption homosexuel, l'objectif au bout du chemin, avec les corélaires de la procréation médicalement assistée (PMA) et de la gestation pour autrui (GPA) étendues aux couples de même sexe.

Le PACS a servi de Cheval de Troie dans notre Code civil

Or, la loi instaurant le Pacs a été votée en 1999 sous le gouvernement Jospin dans le but de " prendre en compte une partie des revendications des couples de même sexe qui aspiraient à une reconnaissance globale de leur statut, alors que la jurisprudence de la Cour de cassation refusait de regarder leur union comme un concubinage. "

Faut-il rappeller que l'ex-premier ministre Lionel Jospin épousa Sylviane Agacinski en juin 1994 et qu'entre 1997 et 2002, le couple Jospin vécut à l'hôtel Matignon, lorsque Jospin fut nommé Premier ministre ?

Née en 1945, Sylviane Agacinski a un fils d'un premier mariage avec Jacques Derrida,philosophe français créateur de la notion de déconstruction, dont la mise en oeuvre vise à débusquer les .décalages et confusions de sens que ceux-ci font apparaître dans une lecture centrée sur les postulats sous-entendus et les omissions dévoilés par le texte lui-même.



Dans Politique des sexes, Engagements et dans la presse, elle prend position pour la parité. Dans Corps en miettes, et dans la presse, elle développe une  argumentation contre toute légalisation des mères porteuses, pratique qui implique selon elle une aliénation de la personne et une marchandisation du corps des femmes les plus vulnérables. Elle dénonce en général l'extension du marché du corps, qu'il s'agisse du marché biologique ou du marché du sexe.Elle prend aujourd'hui position face à l'homoparentalité auquel ouvre la voie le projet de "mariage pour tous" porté par Christiane Taubira, garde des Sceaux de François Hollande.




Les "mariés" de Noël Mamère,

député maire EELV de Bègle,

Stéphane Chapin et Bertrand Charpentier

(juin 2004),

 aujourd'hui séparés

Pourtant, le journal Libération affirme en titre "Pilule, IVG, pacs, mariage pour tous : les opposants sont toujours les mêmes", de la droite la plus conservatrice, voire archaïque, tandis que l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur fait une Une des portraits de ceux qui disent "oui" à ce mariage, mais il n'a pas la déontologie suffisante pour établir l'équité avec une Une parallèle de ceux qui y sont opposés. 

Voici les noms de ceux qui - à gauche - ont accepté de rendre public leur soutien, au risque de réprésailles:

Jean-Claude Bellini, maire DvG de Chaux (Côte-d’Or);

Jean Broquet, maire PS de Nérignac (Vienne);

Gérard Collomb, sénateur-maire PS de Lyon;

Georgina Dufoix, ancien ministre des Affaires sociales, ancienne présidente de la Croix Rouge;
Dominique Ignasziak, maire MoDem de Neuflieux (Aisne);
Alexandre Sarrola, maire divers gauche de Sarrola-Carcopino (Corse du sud), etc
Georgina Dufoix (PS)
participe le 13 janvier 2013 à
la Manif pour tous
Sylviane Agacinski met l'homoparentalité en question dans Le Monde

Le terme d'"homoparentalité" ne désigne pas le fait, pour une personne homosexuelle, d'avoir des enfants. Les homosexuels ont toujours eu des enfants, avec une personne d'un autre sexe, sans avoir besoin de se définir comme "homoparents".



Le mot-valise "homoparentalité" a été forgé pour instaurer le principe d'un couple parental homosexuel et promouvoir la possibilité juridique de donner à un enfant"deux parents du même sexe". Or c'est bien l'institution d'un couple parental homosexuel qui fait question, dans la mesure où il abolirait la distinction homme/ femme au profit de la distinction entre homosexuels et hétérosexuels. Cette dernière division est-elle en l'occurrence pertinente ?

On semble ne pas remarquer que la revendication du "mariage homosexuel" ou de l'"homoparentalité" n'a pu se formuler qu'à partir de la construction ou de la fiction de sujets de droit qui n'ont jamais existé : les "hétérosexuels". C'est en posant comme une donnée réelle cette classe illusoire de sujets que la question de l'égalité des droits entre "homosexuels et hétérosexuels" a pu se poser. Il s'agit cependant d'une fiction, car ce n'est pas la sexualité des individus qui a jamais fondé le mariage ni la parenté, mais d'abord le sexe, c'est-à-dire la distinction anthropologique des hommes et des femmes.

Dans une civilisation comme la nôtre, héritière du droit romain, le mariage a toujours été l'union légale d'un homme avec une femme, dont il fait la mère de ses enfants : le mot français matrimonial garde la trace du mariage latin, lematrimonium, qui a pour but de rendre une femme mère (mater). Et, si nous sommes heureusement fort éloignés du droit romain et de l'inégalité des sexes qu'il instituait, le mariage n'en repose pas moins encore sur l'union des deux sexes en raison de leur complémentarité dans la génération.

Il est fort difficile de séparer la question du mariage "homosexuel" de celui de l'"homoparentalité", car nul ne peut ignorer qu'un "mariage homosexuel" instaurerait symboliquement comme couple parental deux personnes du même sexe et mettrait en question la filiation bilatérale des enfants (un côté maternel et un côté paternel).

On invoque généralement un culturalisme intégral pour affirmer que le droit civil et particulièrement l'institution du mariage et de la filiation sont de pures constructions, étrangères à la sexuation et à la génération. Mais il n'en est rien, car le lien de filiation unissant un enfant à ses parents est universellement tenu pour bilatéral, et cette bilatéralité serait inintelligible si elle ne s'étayait directement sur la génération sexuée.

C'est, à l'évidence, le couple complémentaire et dissymétrique mâle-femelle qui donne son modèle à la distinction des côtés paternel et maternel de la filiation. Qu'il y ait ici deux côtés ne signifie pas, bien entendu, que les parents civils soient toujours les mêmes personnes que les géniteurs ou parents naturels. On sait bien que la parenté civile ne coïncide pas nécessairement avec la génération biologique, comme on dit. Mais cela n'empêche pas que, en général, on ait cherché à faire coïncider l'une et l'autre : la fidélité des épouses a toujours été exigée pour que les pères soient, autant que possible, les géniteurs.

N'oublions pas non plus que l'ordre civil n'efface pas tout lien "biologique" : l'inceste reste tabou entre parents et enfants naturels, et la responsabilité morale des géniteurs, lorsqu'ils sont connus, ne s'efface pas simplement derrière la parenté légale.

Quoi qu'il en soit, il est impossible de ne pas voir l'analogie entre la dissymétrie sexuelle qui préside à la génération et les deux côtés, masculin et féminin, de l'ascendance d'un individu. Il n'y a là aucune confusion entre la nature et le social, mais il y a une analogie, c'est-à-dire une identité de structure entre le couple géniteur, sexué, et la bilatéralité de la filiation. L'altérité sexuelle donne son modèle formel à la bilatéralité des ascendants (c'est pour cela, et pour cela seulement qu'ils sont deux, et non pas trois ou quatre).

En résumé, si l'ordre humain, social et symbolique, donne aux individus une filiation double, mâle et femelle, ce n'est pas en raison des sentiments qui peuventlier les parents entre eux, des désirs qui les animent ou des plaisirs qu'ils se donnent, c'est en raison de la condition sexuée de l'existence humaine et de l'hétérogénéité de toute génération dont la culture a jusqu'ici voulu garder le modèle.

Il s'agit donc de savoir si l'institution du mariage et de la filiation doit continuer à inscrire chacun dans l'ordre d'une humanité elle-même sexuée, ou bien si l'on veut briser ce modèle dans lequel s'articulent la génération, la différence des sexes et celle des générations.

Ajoutons que, inévitablement, la reconnaissance du mariage entre deux personnes du même sexe leur ouvrirait un droit à l'adoption conjointe, voire à la procréation assistée. Dans ce cas, la société serait conduite à autoriser, voire à prendre en charge, les procréations médicalement assistées (PMA) pour des couples de femmes (insémination avec donneur), mais aussi pour des couples d'hommes, et alors la légalisation des "mères porteuses" tenterait de s'imposer au nom précisément de l'égalité des couples.

Cependant, il est conforme à l'égalité des droits entre les individus de reconnaître à chacun un droit à l'adoption, sans discrimination de sexe ni de sexualité. Aussi, si la personne adoptante, à titre individuel, vit avec un autre homme, ou une autre femme, l'intérêt de l'enfant est que cette personne puisse avoir un lien juridique avec lui (que l'enfant ait ou non, par ailleurs, un deuxième parent de l'autre sexe).

La fonction de beau-père, ou de belle-mère, assortie de droits et de devoirs, pourrait fournir le modèle d'une relation familiale nouvelle, comparable à celle d'une famille recomposée, sans qu'un père et son compagnon, ou une mère et sa compagne, soient confondus avec un couple parental.

Sylviane Agacinski, philosophe, est professeur agrégée à l'Ecole des hautes études en sciences sociales.


Le collectif "La manif pour tous" rassemble 34 associations 

Le collectif des Maires pour l’Enfance a réagi suite à l’annonce du retrait par le groupe socialiste de l’amendement autorisant la procréation médicalement assistée (PMA) pour les couples de femmes. 

"Un (discret) front commun des religions monothéistes", observe le Huffington Post

Lire la lettre du Grand rabbin de France Gilles Bernheim qui ne défilera pas et que le Huffington Post de Anne Sinclair ne relaie pas (lien  pdf). 

Le président de la Conférence des Évêques de France, Mgr André Vingt-Trois, a appelé les catholiques à "manifester de façon démocratique et raisonnable".

Le cardinal Barbarin, primat des Gaules et archevêque de Lyon, a précisé qu’il participera à la manifestation "avec le président du CRCM (Conseil régional du culte musulman) Rhône-Alpes, M. Benaïssa Chana, et de nombreux Lyonnais de tous horizons".

L'Union des organisations islamistes de France
(UOIF) a appelé ses coreligionnaires à participer à la manifestation. Aucun responsable religieux ne s'est d'ailleurs officiellement inscrit en faux contre la démarche. 


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