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lundi 28 mai 2012

Hollande ne séduit pas les socialistes allemands



Un premier socialiste allemand se démarque de la politique économique de Paris


Les projets du nouveau gouvernement socialiste français pourraient "avoir des conséquences pour la solvabilité de la France"a estimé dans un entretien à paraître mardi 29 mai l'un des chefs de file du parti social-démocrate allemand (SPD), l'ex-ministre des Finances Peer Steinbrück (ci-contre).

Se disant content de l'alternance politique que vient de connaître le grand voisin et partenaire, Herr Steinbrück (SPD) a souligné que cela ne signifiait pas pour autant que sociaux-démocrates allemands et socialistes français devaient "être du même avis sur tout", dans un entretien au quotidien Bild dont des extraits ont été diffusés à l'avance lundi.
En référence aux projets du nouveau président François Hollande en matière de retraite et de fiscalité notamment, P. Steinbrück a déclaré: "je ne proposerais pas de telles mesures pour l'Allemagne".
"Bien sûr les investisseurs et les agences de notation vont regarder attentivement quelles décisions sont prises en France. Cela peut avoir des conséquences sur la solvabilité de la France", a-t-il ajouté.
"Le SPD doit mener sa propre politique, nous ne sommes pas une copie" des socialistes français, a-t-il également déclaré.

L'exemple allemand d'opposition intelligente

Le SPD a soutenu F. Hollande pendant sa campagne électorale et affiche son unité de vues avec les positions du nouveau gouvernement   en matière de politique européenne, notamment ses exigences de mesures de stimulation de la croissance en Europe. Bien que la notion soit séduisante et plus fédératrice de l'opinion que l'austérité, les moyens pour y parvenir ne sont pourtant pas encore clairement partagés.

Mais contrairement aux socialistes français face au dernier président Nicolas Sarkozy, les députés SPD ont soutenu jusqu'à présent l'orientation du gouvernement conservateur d'Angela Merkel en matière de sauvetage de la zone euro. 


En outre, les réformes structurelles mises en oeuvre ces dix dernières années en Allemagne sont pour beaucoup le fait du SPD. Le PS en sera-t-il capable ?

M. Steinbrück, grand argentier du premier gouvernement Merkel (2005-2009), connu pour ses propos parfois peu diplomatiques, est l'un des trois prétendants à la candidature sociale-démocrate au poste de chancelier en 2013, aux côtés de Frank-Walter Steinmeier, le chef de file des députés SPD au Bundestag, et Sigmar Gabriel, le chef du parti.
Comme ministre fédéral des Finances dans la grande coalition d'Angela Merkel, au cours de son mandat de quatre ans, il s'appliquera à mettre en œuvre une stricte politique de rigueur budgétaire, instaurant notamment une TVA sociale, afin de réduire le déficit public. Il est contraint de démissionner en 2009.


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