Villepin poursuit 3 journalistes pour diffamation.
Peut-on fabuler, la carte de presse au poing levé?
Les juges de l’ESM sauront-ils juger ragots et rumeurs avec impartialité ?
L’une comme l’autre vont-elles nous donner encore la nausée ?
Les faits :
L’affaire Clearstream a été le prétexte à montage politique contre le pouvoir et à harcèlement médiatique : à la justice de juger !
Dominique de Villepin a en effet décidé de porter "plainte pour diffamation envers un membre du gouvernement" en vertu des dispositions des articles 29 alinéa 1, 30, 31 alinéa 1 et 48 1° bis de la loi du 29 juillet 1881. C’est un droit trop peu usité.
Matignon demande des comptes aux auteurs de deux ouvrages portant sur l’affaire Clearstream. Cette plainte vise les journalistes Jean-Marie Pontaut et Gilles Gaetner, auteurs de "Règlements de comptes pour l’Elysée", et Denis Robert, auteur de "Clearstream, l’enquête" - deux ouvrages parus en juin.
1- Jean-Marie Pontaut et Gilles Gaetner, journalistes à L’Express, prétendent, dans "Règlements de comptes pour l’Elysée", démonter "la manipulation Clearstream", fruit, selon eux, de la rivalité entre Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy pour l’élection présidentielle de 2007. Telle est la thèse ; pour autant la réalité pourrait bien être différente. Il est grand temps de passer de la subjectivité des affirmations des fabulateurs à l’objectivité des faits.
Les passages incriminés semblent être les suivants:
"C’est aussi cela, l’affaire Clearstream : un président de la République incapable de régler le conflit entre son favori d’aujourd’hui et son chouchou d’hier. Deux hommes qui se haïssent", écrivent-ils. Les preuves ? Des interprétations de regards ?
"Chacun n’ayant qu’une obsession : être le candidat de leur parti à la présidentielle de mai 2007. Seulement voilà : l’un des deux, dans sa quête effrénée du pouvoir, n’hésite pas à transgresser les règles du jeu", poursuivent-ils, mettant en cause Dominique de Villepin dans l’affaire des faux listings de la société Clearstream.
Les preuves ? Des faux !
2- Le livre du journaliste Denis Robert, "Clearstream, l’enquête", dont la diffusion avait été reportée par la justice, a notamment révélé le nom d’un ex-informaticien du cabinet Arthur Andersen, Florian Bourges, qui avait participé à un audit au sein de la chambre de compensation Clearstream.
Ses fichiers auraient été utilisés par l’ancien cadre d’EADS, Imad Lahoud, pour créer les faux listings Clearstream sur lesquels figuraient les noms de plusieurs personnalités, dont celui de Nicolas Sarkozy et DSK, accusées à tort de détenir des comptes occultes au sein de la société luxembourgeoise.
Nous demandons à savoir comment l’ex-journaliste Denis Robert, et permanent de l’agitation politique trotskiste, a obtenu les faux listings. La justice répondra-t-elle ?
Villepin rompt avec la pleutrerie des politiques qui ont habitué la presse à l’impunité et les Français à l’écoeurement. Il montre qu’il n’est pas prêt à encaisser les coups sans broncher : Voilà qui peut le faire remonter dans l’estime des Français qui découvriront que le portrait qu’en fait la presse militante n’est pas fidèle à l’original et que le Premier ministre vaut mieux que les députés uniquement inquiets de ne pas retrouver leurs sièges à l’Assemblée.
Bien sûr, le PS et ses vassaux vont encore sortir leurs principes à la graisse d’oie avec l’air d’y croire, la presse va s’indigner d’une atteinte à la sacro-sainte liberté de la presse de dire n’importe quoi et les juges partisans vont rendre une justice politique qui paradoxalement satisfera l’entartée à la fraise qui réclame une société juste… Mais dans l’avenir. On ne se refait pas.
On peut déjà les voir défiler devant les accueillants micros et caméras et entendre J.M. Ayrault, professeur d’allemand sans élèves et porte-voix du P’tit Rond, sonnant le tocsin du haut de la tour de Nantes, les gracieux St-Just-Montebourg et Vincent Peillon criants au viol avec volupté et Julien Dray-Eureka, un autre professeur-chercheur (où ça ?) trouvant enfin quelque chose : les Premiers ministres ne sont plus ce qu’ils étaient. Seront-ils encore grillés sur le poteau par la Maréchale-Me Voilà-M’As-tu Vu ? On dit qu’à l’heure qu’il est, l’entartée campe déjà sur le trottoir de France 2 pour coiffer Djack Lang sur le poteau -ce n'est pas gagné-, se nourrissant de tarte aux fraises offerte par un admirateur de La Rochelle. Message : il paraîtrait qu’elle en redemande.
Villepin va-t-il redonner à ses confrères leur honneur perdu ?
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