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jeudi 8 juin 2006

Le journaliste Denis Robert est cerné.
Les ‘romans’ du journaliste trotskiste Denis Robert n’ont pas servi à aider la justice
à faire la lumière sur l’affaire Clearstream; bien plutôt à perturber l’enquête, mais surtout à manipuler l’opinion. Les mobiles du personnage ne devraient pas manquer d’interpeller les juges. Le militant aura bientôt fini de rouler tout le monde dans la farine.
Il répète à qui veut l’entendre (par exemple France-Info, bien évidemment) que c’est son ami Lahoud, qui était directeur scientifique d'EADS, qui a trafiqué les listings afin d'y faire apparaître des noms fantaisistes d'industriels de l'armement, de professionnels du renseignement, et d'hommes politiques. En les mettant entre les mains de Gergorin, les deux amis étaient assurés que celui-ci ne serait que trop content de les exploiter en les envoyant où il fallait pour régler des comptes. L’intention des deux compères n’était pas de rendre service à Gergorin, mais de l’utiliser à leurs propres fins.
Or, l’existence des faux documents fut connue dès 2003, apprend-on, mais ils étaient tenus en sommeil : Le but recherché par les manipulateurs Robert-Lahoud n’était pas de les garder sous le coude ! Il fallait les exploiter avant les élections de 2007.
Denis Robert fut donc contraint de jeter le pavé dans la mare en publiant un bouquin de ‘révélations’ sur Clearstream. Révélation$ provoqua l’ouverture d’une enquête du juge Van Ruymbeke qui conclut finalement à une imposture. Les personnes visées étaient innocentes. Dommage, car les comptes secrets indignent les électeurs qui sont prompts à condamner les présumés coupables : les trotskistes le savent et fouillent. Cà s’appelle du journalisme d’investigation…Les listings accusateurs étaient des faux : 1° flop ! Mais au nom de la liberté de la presse, le journaliste n’est pas inquiété…
Alors il fallut bien accuser Villepin. La presse le déclara coupable de ne pas avoir informé les victimes que des faux les accusaient. Ce fut interprété comme un coup bas contre Sarkozy. Et la rumeur s’amplifia grâce à la fureur théatralisée des élus du PS qui sont si sourcilleux en matière d’argent douteux (cf. l’affaire de la MNEF, dans laquelle Cambadélis a été condamné, par exemple). Pourtant, quel était l’intérêt de mettre en alerte Sarkosy et les autres d’un complot sans fondement. Villepin est touché, mais non coulé : 2° flop !
Le missionnaire trotskiste repart à la charge. L'auteur prolifique , au regard franc comme l'or -et désintéressé-, de surcroît, publie un nouveau livre dans la précipitation: c’est en fait le 3° sur le sujet. C’est fou tout ce qu’il a à dire et il ne faut pas laisser retomber l’affaire. "Clearstream, l'enquête", qui devait sortir aujourd’hui, mais la justice bloque la parution du fait de la mise en examen de Lahoud et pour ne pas gêner la justice. Les bouquins de ce romancier-journaliste ne sont pas faits pour établir la vérité, mais pour entretenir la confusion. Qu’à cela ne tienne, les médias lui ouvrent leurs antennes et leurs micros. Le complot ne se situe pas où on nous dit et la presse n’est pas au service de qui vous croyez…Bon courage, Messieurs les juges !
Le moment est venu de s’intéresser de près aux sources de Lahoud : il est mis en examen dans deux affaires financières portant sur des faillites présumées frauduleuses et a été écroué durant quelques mois en 2002, mais EADS n’est pas Clearstream, tout de même ! Nous en sommes au point où nous voulons savoir comment Lahoud a obtenu ces listings.
Initialement, dans une déposition devant les juges, Denis Robert avait expliqué avoir remis les listings sans noms à Imad Lahoud en mars 2003. Comment étaient-ils parvenus à Robert?
Robert se voit désormais cerné et accuse son compère Lahoud d’escroquerie. Le manipulateur se serait fait manipuler, dit-il maintenant. Le journaliste militant déclare qu'il se serait fait extorquer les documents par son indélicat ami informaticien qui aurait aussi tenté de récupérer sa source et ses documents, dixit Robert.
Lahoud, accusé, aurait alors été amené à livrer le nom de Florian Bourges, un jeune auditeur du cabinet d’audit Arthur-Andersen, qui avait travaillé sur Clearstream pour le compte de cette société. Il était également entré en contact avec Denis Robert, qui était déjà en possession des listes non trafiquées de Clearstream. Pourquoi ? Comment ? Il ne le dit pas ...
Une autre version indique que Bourges les aurait proposées sans succès (!) à Denis Robert, avant de les remettre en 2003 à Imad Lahoud, selon la version de Denis Robert. Pourquoi ? Comment ? Il ne nous le dit pas ... On comprend seulement que cette déclaration de Robert est faite pour sa propre défense et sans être méchant, pour son blanchiment…
Florian Bourges serait également entré en contact avec Imad Lahoud, à qui, cette fois, il aurait donné les listings. Alors là on comprend mieux pourquoi : charger Lahoud. Il aurait également rencontré le juge Renaud Van Ruymebeke, qui l’aurait entendu, à titre d’information et hors procédure, en octobre 2004. Le Nouvel Observateur présente ainsi les faits : on notera que sa version est favorable à Robert qui est dépositaire des originaux des listes, dont ne profite pas son ami Lahoud, lequel n’aurait dû compter que sur Bourges. Convaincant !! Merci au Nouvel Obs de sa contribution à l’éclatement de la vérité…
L’accusation de Robert, soutenu par le Nouvel Obs., est un nouveau rideau de fumée derrière lequel il tente de se dissimuler, lui et ses manipulations. Le journaliste militant déclare que Lahoud aurait essayé de l’enfumer avec une histoire de ‘hacking’ à laquelle tout le monde aurait cru, jusque dans l’entourage de Villepin. Cette histoire de hacking est une nouvelle diversion de Robert, rompu aux coups tordus, pour écarter l’enquête du rôle trouble qui est le sien.
Mais l’étau se resserre, le journaliste est cerné et il va devoir rendre des comptes. Il pourrait être mis en examen pour "faux, usage de faux et dénonciation calomnieuse". Logiquement…

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