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dimanche 21 octobre 2018

Martigues : 2,5 tonnes de haschich saisies dans un semi-remorque

Originaire de PACA, le nouveau ministre de l'Intérieur va pouvoir faire ses preuves...

Un semi-remorque en provenance d'Espagne a été intercepté hier

Cinq personnes ont été placées en garde à vue pour transport de deux tonnes et demi de résine de cannabis, vendredi 19 octobre à Martigues dans les Bouches-du-Rhône. Parions qu'elles ne savaient pas ce qu'elles transportaient... Ni que la marchandise venait du Maroc.

En collaboration avec le Groupe d'Intervention Régional, l'antenne marseillaise de l'Office Central de Répression du Trafic Illicite [sic] de Stupéfiants (OCRTIS), police judiciaire, vient de saisir deux tonnes et demi de résine de cannabis sur la commune communiste de Martigues dans les Bouches-du-Rhône. Le cannabis était destiné au marché local.

La marchandise a été découverte dans un camion qui arrivait d'Espagne, la police a arrêté cinq trafiquants locaux chevronnés, bien connus des services de police. Le nouveau ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, ex-maire de Forcalquier dans les Alpes de Haute-Provence (PACA), va-t-il s'attaquer à l'économie souterraine et aux trafiquants ?

Résultat de recherche d'images pour "resine de cannabis"
Cette saisie est l'une des plus importantes réalisées par la police judiciaire de Marseille. En juillet 2015, des trafiquants originaires d'Aubervilliers en Seine-Saint-Denis avaient été interceptés avec 6 tonnes de cannabis à Vitrolles. Concernant le marché marseillais, la dernière saisie record remonte à 1998 avec la découverte de 3,8 tonnes sur le port de Marseille.

Depuis le début de l'année, 19 personnes ont été tuées dans des règlements de comptes dans les Bouches-du-Rhône, selon les chiffres de la Préfecture de police à Marseille. Mais on pourrait aussi bien citer le nombre de morts dans des réglements de comptes en Seine-Saint-Denis. 

Sans parler de Bondy (Seine-Saint-Denis), en mai dernier, quand des dealers livrèrent du cannabis par erreur... à des policiers. Deux abrutis en BMW ont été interpellés et placés en garde à vue le 23 mai. 
Une fusillade entre bandes rivales a eu lieu dans une cité de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), faisant deux blessés, lundi 17 septembre dernier, et un mort, un  "jeune" de 15 ans : la "victime" était déjà connue des services de police, et comptait six mentions à son casier judiciaire. "Des gamins armés jusqu'aux dents," selon un témoin blasé du quartier. Les "adolescents" ne sont plus ce qu'ils étaient...
A Paris 19e, le 22 mai, où douze personnes, soit cinq familles - probablement défavorisées et assistées - ont été expulsées de leurs logements pour trafic de crack, dérivé fumable de la cocaïne.

mercredi 7 janvier 2015

Internet et supérette: les détenus sont des coqs en pâte en prison

"La prison n'impressionne plus" que les braves gens

Les produits de la vie courante moins chers dans les prisons

Les détenus paieraient moins cher qu'en supermarché les produits qu'ils achètent en prison. Quand le Nutella est vendu 1,11€ aux détenus, la ménagère moyenne doit débourser aux alentours de 2,30€ en supermarché… et l'administration, elle, paie 3,13€ à son fournisseur! Et l'administration, c'est qui ? Ce n'est ni Hollande, ni Taubira... Plusieurs syndicats dénoncent depuis quelques mois la mauvaise gestion de l'administration pénitentiaire s'agissant de la "cantine", où s'approvisionnent les détenus. "Que les détenus paient moins cher, cela ne nous gêne pas. Le pouvoir d'achat des détenus est aussi plus faible que la moyenne, explique-t-on à la CGT pénitentiaire. Il est en revanche problématique que ce soit l'administration, donc le contribuable, qui paie pour qu'ils profitent de ces réductions".

Les prix des produits vendus en prison ont été harmonisés. Un rapport de la Cour des comptes de juillet 2010 avait pointé les disparités très fortes de prix affichés dans les différents établissements de l'Hexagone. Sur certains produits, comme la canette de Coca-Cola, par exemple, l'écart pouvait atteindre 63%. Pour mettre un terme à ces inégalités, un même prix est désormais pratiqué dans l'ensemble des prisons gérées par l'administration pénitentiaire. "Quand les détenus ont vu le Nutella passer de 3€ à 1€, ils ont halluciné", se souvient Arnaud Gâteau, secrétaire général adjoint de l'Ufap-Unsa. Pour qu'aucun détenu ne constate de hausse de prix, tous ont été alignés vers le bas, si bien que l'administration pénitentiaire vend désormais certains produits à perte. En 2012, le syndicat évaluait à 20 millions d'euros la dépense supplémentaire induite.

L'administration pénitentiaire ne nie pas une perte d'argent sur certains produits. Et avoue même en payer certains plus cher auprès de son fournisseur que dans le commerce. Mais explique compenser par une marge plus importante sur d'autres. «Le compte de commerce consacré à la cantine doit s'équilibrer à la fin de l'année. C'est la première année que nous harmonisons nos prix, et gérons les cantines de façon globale. Nous ne savons donc pas précisément s'il sera ou non en déficit à la fin de l'année. Si c'est le cas, il faudra soit abonder, soit reconduire le déficit, et le corriger l'année suivante», explique Francis Le Gallou, sous-directeur à l'administration publique pénitentiaire. Si déficit il y a, l'administration assure qu'elle reverra sa politique tarifaire l'année suivante, afin de ne pas grever son budget.

Facebook des détenus: après les Baumettes, Nice aussi 

Comme les Marseillais des Baumettes (ci-contre), les prisonniers niçois, ont posté des dizaines de photos, et même des vidéos, sur Facebook.
Depuis les révélations de La Provence, lundi, sur la publication d'une page Facebook alimentée par les prisonniers des Baumettes, la polémique est vive sur ce qu'il se passe derrière les barreaux. Depuis leurs cellules, certains détenus diffusent sur les réseaux sociaux des clichés sur lesquels ils paradent, exhibant argent liquide et produits illicites.
Pendant la semaine des fêtes de Noël, elle a notamment été abreuvée de dizaines de photos montrant des détenus, tout sourire, s'exhibant à grands renforts de "selfies", dans leurs cellules, dans les coursives et dans la cour. On les voit aussi manipuler des liasses de billets, et des téléphones.
Alors que cette page a été découverte, la direction des Baumettes l'a fait supprimer le 31 décembre. Les syndicats crient au manque de personnels, et Force Ouvrière évoque carrément "une prison devenue un centre de vacances".  Pour Jacques, le père d'un jeune détenu des Baumettes, "c'est le Club Med. A l'intérieur, vous êtes logé, nourri. Le plus dur, c'est quand on rentre. Une fois que vous êtes dedans, que vous êtes bien imprégné, vous avez tout ce que vous voulez."
Image d'Epinal
En fait, plusieurs syndicats de surveillants se donnent des excuses, dénonçant une "dérive inquiétante". Il manque 50 surveillants aux Baumettes. Mais pour Karim, qui vient visiter son frère incarcéré, il y existe des complicités. "Cela veut dire que (les surveillants) ne font pas leur boulot correctement. S'il y a de la drogue et des couteaux, c'est la jungle", regrette-t-il. "Comment les détenus peuvent-ils faire entrer tout ces produits et objets ? "Les parloirs, les gardiens, ils ont des complices et ça fait rentrer des trucs. Pas gratuitement, c'est sur", élude ce proche de détenu. "C'est une mascarade, du grand n'importe quoi. Pendant que certains se marrent et d'autres qui pleurent".
David Cucchietti, le délégué CGT des surveillants des Baumettes, dresse un constat d'impuissance. "Cela prouve que nous, personnels de surveillance, n'avons plus la main mise sur la détention. Ce n'est pas possible", s'indigne-t-il au micro d'Europe 1. "Là, les détenus sont quasiment livrés à eux-mêmes. Avec les armes que nous avons trouvé, les couteaux, les téléphones, la drogue… Qu'est ce que vous voulez que l'on fasse ? On a des cellules surchargées de 2x9m2 : c'est un entrepôt qu'il y a dedans. Donc on fait des fouilles, mais avec les moyens que l'on a", poursuit le syndicaliste.
Face à ces révélations, le syndicat pénitentiaire des surveillants non gradés (SPS) réclame quant à lui "une fouille générale du centre pénitentiaire de Marseille; l'apport d'effectifs de surveillants [...] et le désencombrement des cellules en détention." Le représentant du syndicat aux Baumettes, Jérémy Joly, signale que "de plus en plus de téléphones portables, d'armes blanches et de stupéfiants sont trouvés" lors des fouilles. L'été dernier, pas moins de 30 couteaux avaient ainsi été retrouvés en un week-end.

C'est une galerie de portraits en forme de défiance à l'administration pénitentiaire.
Des détenus qui posent en cellule ou dans la cour de promenade avec des billets de 50 euros pleins les mains, exhibant des morceaux de "shit" (résine de cannabis) ou en train de fumer la chicha. Des photos de groupe et des selfies tout sourire, version boys band. 

Après Marseille, une nouvelle page Facebook a été découverte à Nice.
Dans les douches ou la salle de musculation, en boxer ou en caleçon, muscles dessinés, et parfois même un joint à la bouche, les prisonniers de la maison d’arrêt de Nice se pavanent et prennent la pose. Au total, près d’une quinzaine se sont échangés des commentaires et ont "liké" leurs clichés mis en ligne, a rapporté Nice-Matin. Un compte Facebook similaire à celui des détenus marseillais, "MDR o Baumettes" (comprendre "mort de rire aux Baumettes") supprimé par l'administration pénitentiaire le 31 décembre dernier, non sans avoir récolté près de 4.800 "likes" de fans.
Une vidéo pour le Nouvel An... Et les détenus niçois ne se sont pas arrêtés là : l’un d’entre eux a même publié une vidéo enregistrée lors du réveillon du 31 décembre. Dans une rue adjacente au centre pénitentiaire, on voit ses proches tirer un feu d’artifice pour fêter la nouvelle année.
Effaré, le maire UMP de la ville, Christian Estrosi, a déclaré sur Twitter être "scandalisé" par la publication de ces photos sur les réseaux sociaux et "demande des comptes à Christiane Taubira", la garde des Sceaux. "Comment peut-on être un détenu et consommer de la drogue en toute impunité? Comment peut-on être détenu et disposer à sa guise des réseaux sociaux? J'avoue ma totale incompréhension et ma révolte", s’est indigné l’édile auprès du quotidien local Nice-Matin.
A Nice comme à Marseille, dotés de forfaits de téléphones portables, ces détenus se photographient entre eux ou façon 'selfie'. Provocation ultime et sentiment d'impunité, la vidéo du feu d'artifice est disponible sur les réseaux sociaux. Une façon pour les détenus de braver l'interdit, les téléphones portables n'étant pas autorisés en prison... "Cette forme de réaction est une opposition au milieu carcéral à la société. C'est une posture", analyse pour BFMTV Marie Crétenot avec l'indulgence qui sied aux humanistes de l'Observatoire international des prisons.

Si l'affaire des Baumettes laisse le PS indifférent, elle a également fait bondir le FN, qui a dénoncé "une page Facebook de la honte", mardi matin dans un communiqué. "Il est inadmissible que par violation répétée du réglement intérieur, les conditions de vie en prison deviennent, sous certains aspects, plus faciles que pour le commun des Français", estime le Front national.

Comment a-t-on pu publier de telles photos? 
Les téléphones portables sont interdits en prison. Alors ?
Pour Philippe Perron, le directeur interrégional de l'administration pénitentiaire, la page "MDR o Baumettes" avait été publiée depuis "l'extérieur" du centre pénitentiaire marseillais, avec des clichés "remontés de l'établissement". L'auteur, qui n'a pas été identifié, avait suspendu la page "dès que ça a commencé à se savoir". "On a tout de suite pris des dispositions après la découverte de cette page Facebook en ouvrant une enquête administrative et en saisissant le procureur de Marseille", avait-il indiqué. Par ailleurs, des "fouilles sectorielles" avaient été lancées auprès des détenus visibles sur les photos, et avaient déjà permis "de retrouver certains des objets présentés". 

Aucune précision n'est fournie sur les mesures disciplinaires envisagées par l'administration pénitentiaire... 
En février 2013, le contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL, les établissements pénitentiaires et centres de rétention, auxquels il souhaiterait voir ajoutés les EHPAD, établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes, qui peuvent parfois intégrer certaines personnes "à l'insu de leur plein gré"), Jean-Marie Delarue, avait rendu un rapport annuel ébouriffant ! Il y déplorait l'absence d'amélioration des conditions de détention... 
Le moment est-il bien choisi pour pointer du doigt l'enfermement des "enfants" et pour faire campagne pour l'autorisation du téléphone portable dans les prisons? Les bonnes âmes nous expliqueront que si internet est déjà disponible, pourquoi pas les téléphones. Et le cannabis.