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dimanche 26 janvier 2020

Coronavirus : à Roissy, les passagers venus de Chine s'étonnent du dispositif sanitaire "léger" en France

"On n'a pas eu de contrôle, je suis peut-être porteur du virus", met en garde un expatrié français

A l'arrivée à Roissy des premiers vols en provenance de Chine, les passagers s'étonnent dimanche matin du dispositif sanitaire "léger" à l'aéroport. 
 L'épidémie de 2002-2003 a fait 774 morts dans le monde, selon l'OMS.

A la sortie de l'avion, "il y avait une dizaine de secouristes et 2-3 gendarmes", rapporte,  peu avant 6h00, ce dimanche 26 janvier, Claude Laubrieut, l'un des premiers Français à sortir du vol Air France en provenance de Shanghai, Chine, épicentre d'une nouvelle épidémie de coronavirus.
"Ils nous ont donné des instructions assez sommaires. Il n'y avait pas de questionnaire, ni de contrôle de température. Ils n'ont même pas demandé d'où on venait en Chine", s'indigne un père de famille accompagné de sa fille. 
"Je suis assez étonné. A Shanghai, les autorités contrôlent tout et tout le monde. Là [à Roissy], c'est léger".

Il a laissé derrière lui une mégalopole "morte". 
Différents types de masques."Tout le monde reste chez soi. Les musées, cinés, restos... sont fermés", témoigne ce ressortissant français qui travaille dans une entreprise norvégienne.

En Chine, le bilan de l'épidémie de pneumonie virale est monté à 56 morts et près de 2.000 personnes sont contaminées, selon le dernier bilan officiel dimanche. La quasi-totalité des victimes se trouvaient dans la région de Wuhan, dans le centre du pays. En France, trois cas de contamination ont été confirmés vendredi, les premiers en Europe, deux à Paris et un à Bordeaux. Un cas suspect est signalé au Canada.

La plupart des ressortissants chinois, arborant un masque, respectent les consignes interdisant de s'exprimer à la porte de débarquement, mais Zhenji, en visite à Paris, explique avoir reçu "juste un papier" à la sortie de l'avion.

A l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, les policiers qui font des rondes portent - en tout et pour tout - des masques et des gants en caoutchouc.
"Je sais quoi faire en cas de fièvre: il faut appeler et demander de l'aide", déclare la jeune femme qui explique qu'"en Chine les contrôles sanitaires sont plus stricts".

"Machine thermique"

Quelques affiches avec des consignes sanitaires sont dispersées dans le terminal 2E où arrive la plupart des vols en provenance de Chine, une vingtaine en moyenne par jour.
Seules les liaisons Paris-Wuhan sont suspendues depuis jeudi, conformément "aux recommandations des autorités sanitaires", a précisé un porte-parole d'Air France. 

"Ils nous offraient des masques mais la plupart des gens dans l'avion en avaient déjà", ironise une jeune voyageuse de 21 ans qui revient d'Australie. 
Arborant un masque bariolé avec des motifs de nounours et petites voitures, Juliette Morlaix a été accueillie par "une grosse équipe de la Croix Rouge". "Ils m'ont donné un papier; cela ressemble aux mêmes consignes que la grippe: utiliser des mouchoirs jetables, mettre des masques et ils ont dit à tout le monde d'appeler le 15 s'il y avait un problème". L'idée est d'empêcher les personnes porteuses possibles du virus de contaminer les Urgences et de les isoler. 
Lors de son escale à Shanghai, le contrôle était bien différent.
"on est passé dans la machine thermique" qui vérifie la température, "il fallait passer un par un", précise Juliette.
"On n'a pas eu de contrôle, je suis peut-être porteur du virus, je suis susceptible de vous le transmettre, j'en ai absolument aucune idée!", grince de son côté Corentin de Gastines, ingénieur commercial envoyé par la Fédération des Industries Mécaniques sous un contrat de Volontariat International en Entreprise, en provenance de Hong Kong.
Lui aussi indique qu'il a seulement "reçu un papier" avec des consignes. "A Hong Kong, ils contrôlent la température avec un pistolet. La fiabilité je la connais pas mais, à mon avis, cela fait quand même un premier filtre", estime le jeune père de famille qui est revenu en France pour "ne pas être sous cloche".
"Je n'ai pas peur mais on n'a pas d'informations" en Chine, affirme le Français. "Pendant trois semaines, ils nous ont caché le truc [le virus], peut-être qu'ils nous cachent encore des trucs, donc je pense qu'il faut faire attention", commente l'ingénieur.


La France n'a rien appris depuis l'accident nucléaire de Tchernobyl de 1986
Les conséquences sanitaires de la catastrophe de Tchernobyl sont controversées. Plus de 200.000 personnes ont été définitivement évacuées. Le nombre de morts directement liées à la catastrophe de 200 (décès d'origine radiologique avérés officiellement constatés par les Nations Unies) à un peu moins d'un million. En 2016, l’Ukraine a formellement reconnu 35.000 décès directement liés à Tchernobyl. D'autres estimations font état de 150.000 "liquidateurs" morts sur les 350.000 d’Ukraine.
En France, l’Etat socialiste a nié le passage du nuage radioactif sur la France.Le bulletin le plus célèbre et mensonger de l'histoire de la télévision - une "fake news qui ne devait rien aux réseaux sociaux - et son "stop" à la frontière franco-allemande, est encore dans toutes les mémoires. "En France, l'anticyclone des Açores s'est développé. La météo affirme qu'il restera jusqu'à vendredi prochain suffisamment puissant pour offrir une véritable barrière de protection. Il bloque en effet toutes les perturbations venant de l'Est", explique la speakerine Brigitte Simonetta, le 30 avril sur Antenne 2 [actuelle France 2, chaîne publique]. Elle a beau ajouter que "ces prévisions sont établies pour trois jours" seulement, l'arrivée du nuage radioactif en France au bout du 2e jour laisse l'impression qu'un message excessivement rassurant a été diffusé, alors que le ministre de tutelle de la communication du gouvernement était Philippe de Villiers (20 mars 1986-mai 1988). Aujourd'hui jugé irresponsable, voire criminel.

"On nous refait le coup de Tchernobyl!" Moins d'une semaine après l'incendie de l'usine Lubrizol, à Rouen, la communication rassurante du gouvernement Philippe (LREM) et des autorités sanitaires sous la tutelle d'Agnès Buzyn, ministre de la Santé de Macron, n'a pas eu l'effet escompté sur l'ensemble de la population. Si des voix leur reprochent simplement des messages contradictoires ou imprécis, d'autres évoquent tout naturellement le souvenir de la plus grande catastrophe nucléaire jamais survenue en Europe, en 1986, et le "mensonge" de l'Etat et des media sur le passage du nuage radioactif au-dessus de l'Hexagone.


Un nouveau virus, un coronavirus semblable au Sras de 2002- 2003, qui a provoqué la mort de 2002-2003 a fait 774 morts dans le monde, selon l'OMS, et le Sras aurait coûté quelque 41 milliards d'euros. avec des centaines de cas d'infection. A ce jour, les autorités chinoises recensent 56 morts en Chine. Alors qu'elles prennent très au sérieux la menace de sa propagation, la peur d'une pandémie semblable à celle de 2003 est dans tous les esprits et en France, la posture officielle est à rassurer la population, quitte à lui mentir.

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