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lundi 17 juin 2013

Villeneuve-sur-Lot : les "avatars" de la mauvaise affaire présidentielle de mai 2012

A son 8e échec, le PS continue de nier le rejet de la politique de Hollande
Ayrault accable son collègue fraudeur pour sauver la face 
Un article de contributeur à l'express.fr montre l'affiche du candidat PS éliminé, sans nommer les deux candidats du 2e tour:
Jean-Louis Costes (UMP, 28,71%) etÉtienne Bousquet-Cassagne (26,04%)

Les yeux baissés,
"je craignais cette situation", a déclaré Jean-Marc Ayrault au lendemain de l'élimination du PS au premier tour de la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot
, l'ancienne circonscription de Jérôme Cahuzac."Comme beaucoup j'ai vécu douloureusement la découverte du mensonge de Jérôme Cahuzac et je craignais que cela fasse des dégâts en profondeur. Eh bien dans son fief... la tromperie a laissé des traces et c'est ce que nous subissons aujourd'hui", a insisté le premier ministre, qui s'exprimait devant la presse en marge de l'inauguration du Salon aéronautique du Bourget, lundi 17 juin.

En écho au premier ministre, de nombreuses personnalités socialistes se sont exprimées sur ce huitième revers électoral pour le parti du président, qui voit l'UMP et le Front national accéder au second tour.

Hollande, Ayrault et leur bande nient la condamnation de leur politique

Interrogé sur le sujet lors de son interview sur M6, François Hollande a vu dans l'élimination du PS une "séquelle" de l'affaire Cahuzac, estimant aussi que "c'est quand il n'y a plus d'espérance qu'il y a des votes extrêmes".  

Avec 5% des suffrages exprimés, le Front de gauche est pourtant un contre-exemple. Le président de la République fait quant à lui l'impasse sur le danger extrémiste à gauche et déclare: "Lorsqu'il y a des scandales, en l'occurrence c'en était un, il y a toujours la tentation de l'extrême droite, quel que soit d'ailleurs le comportement de cette extrême droite". "Si on veut écarter l'extrême droite (...) si on veut l'écarter démocratiquement (...) il faut lutter contre le chômage, donner une perspective à la nation et être exemplaire", a ajouté Hollande, qui connaît la théorie mais ignore la méthode.


"La faute de cet homme a porté très fort dans cette élection", insiste Marisol Touraine
"L'affaire Cahuzac est évidemment au centre de ce qui s'est passé [et qu'elle ne nomme pas] (...) C'est une circonscription particulière, une élection particulière avec un taux d'abstention important [valable pour tous et les socialistes en particulier], qui fait suite à une affaire retentissante", a vaguement commenté la ministre de la Santé sur Europe 1. "Il va de soi que la faute de cet homme a porté très fort dans cette élection", prétend Mme Touraine, sur la même ligne que ses maîtres. Et de livrer un commentaire indispensable: "l'unité de la gauche, surtout dans des périodes difficiles, est toujours nécessaire". "Nous avons besoin que la gauche soit unie et rassemblée." Interrogée sur le deuxième tour, elle s'est fendue d'une  autre, tout aussi rare, assurant finement qu'il faut "empêcher l'élection d'un candidat du FN", affirmant que sur ce point, "la ligne du PS n'a jamais varié". 


Le teigneux Bruno Le Roux critique "la faute politique" des écologistes
Et comme le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale n'assume jamais aucune responsabilité, il a jugé le vote des électeurs "totalement anormal" et "inexcusable" que les partis de la majorité présidentielle n'aient pas été "rassemblés". Plusieurs écologistes, visés par cette critique, lui ont cloué le bec en soulignant qu'il ne fallait pas chercher de "bouc émissaire". Lundi, sur Canal +, Le Roux est repassé à l'attaque, considérant que c'est  "une faute politique de ne pas se rassembler au premier tour quand on est ensemble et qu'on doit assumer ensemble le bilan de la majorité".

Désir H, comme Hargneux, appelle à faire "barrage" au candidat du FN

Le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, n'a pas incité la gauche à voter, alors que pour Marie-Noëlle Lienemann, "un réel problème de mobilisation de l'électorat de gauche"...  

Plutôt que de recommander de voter UMP, il a appelé les électeurs à faire "barrage au candidat du Front national" au second tour dimanche prochain, dans un communiqué cosigné avec Christophe Borgel, secrétaire national aux élections. "Cette élimination est avant tout le produit d'un 'choc Cahuzac', et de l'abstention et de la division de la gauche", veulent croire les responsables socialistes. 

La sénatrice socialiste Marie-Noëlle Lienemann s'est inquiétée sur RFI de "l'effet répétitif des partiellessystématiquement nous [le PS] ne sommes pas au deuxième tour" et qui "pose un problème politique majeur".
"Il y a, en plus du phénomène Cahuzac, un réel problème de mobilisation de l'électorat de gauche et par ailleurs un basculement d'une partie de notre électorat vers le Front national", analyse-t-elle, sans faux-fuyants. 

A ceux qui déplorent la "division de la gauche", à l'instar d'Harlem Désir, la sénatrice de la gauche du PS appuie là où ça fait mal, 
condamnant le totalitarisme de la Rue de Solférino: "Comment rassembler la gauche si elle ne participe pas des choix de la politique qui sont menés ?" 

Et de pointer la mollesse du taulier de l'Elysée: "Notre responsabilité, c'est de montrer qu'il y a une sortie de crise et pas simplement un accompagnement, un peu moins injuste, d'une dérive assez grave du système",a-t-elle ajouté.

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