Les associations entretiennent-elles les flux ?
Nouvelle dispersion d'un camp de Rom mercredi
Quelque 200 policiers, dont deux compagnies de CRS, s'étaient déplacées vers 6 heures du matin pour évacuer ce camp occupé à l'origine par 200 personnes, Les associations de soutien à la communauté rom ont-elles fuité ?
Ce matin, il ne restait plus qu'environ 60 Rom.
Le juge des référés administratifs, saisi par la ville, avait enjoint les Rom installés depuis juin 2011 sur la plaine Winston-Churchill de quitter d'eux-mêmes, avant le 30 avril, ce terrain qui jouxte la voie express autour de Lille.
Le père Arthur avait ressorti sa soutane
Ce prêtre lillois n'est pas le moins du monde traditionnaliste, mais il est un homme des media et mercredi était un grand jour, celui d'afficher ses positions militantes sur le camp. "Aujourd'hui, j'ai l'impression que ça va mal, donc il faut des responsables et ce sont les Roms", a-t-il estimé en des termes que ne renierait pas Mélenchon. "Ils vont partir ? Pour aller où ?" a-t-il interrogé, affirmant que la majorité des enfants du camp étaient scolarisés. Un appel à RESF ?
Le double jeu de la maire de Lille
Nous sommes tous stigmatisés |
Une politique de sédentarisation obligée
Si les familles ne quittent pas le terrain, l'ordonnance prévoit la possibilité d'une expulsion, si besoin avec le concours de la force publique. La ville de Lille avait assuré qu'elle ne mettrait pas à exécution l'ordonnance d'expulsion avant qu'une solution de relogement - prioritaire - ne soit trouvée par la préfecture du Nord, donc le camarade M. Valls. Et très accessoirement C. Duflot, car nul ne sait vraiment au gouvernement à quoi elle s'occupe au ministère du Logement.
Madame Aubry, épouse Brochen, avocat, par la voix de son avocate, avait brandi un "danger immédiat" pour ces Rom, installés depuis juin 2011 dans des cabanes, sans eau courante ni toilettes, avec un seul groupe électrogène. Me Myriam Traverse avait rappelé que neuf cabanes avaient brûlé en janvier dernier et que le terrain avait été inondé en décembre 2012. Elle avait également évoqué les risques d'accident liés à la proximité d'une voie rapide.
Environ 2 600 Roms sont installés dans une quarantaine de campements dans la région lilloise.
La maire de Lille semble les attirer. Et la présidente de Lille Métropole, Martine Aubry, insiste d'ailleurs pour que l'ensemble du territoire soit aussi accueillant qu'elle. Ainsi réclame-t-ele depuis des mois que l'État assure une meilleure répartition des communautés rom à l'échelle nationale pour alléger le fardeau de l'agglomération et prenne en même temps des mesures permettant leur hébergement dans des conditions décentes.
Le reliquat trouvé sur son camp insalubre correspond-il à la proportion de Rom d'origine roumaine et bulgare désireuse d'abandonner leur mode ancestral de vie itinérante ?
Martine Brochen-Aubry parviendra-t-elle à les fixer en France ?
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