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dimanche 6 janvier 2013

Hollande a renoncé à toute nationalisation

Hollande : "L’État ne peut pas être le repreneur de Petroplus"




Le ravi de la crèche Ayrault,
Nono Montebourg
 à Petroplus, en janvier 2012


A président virtuel, action virtuelle

Le président français a exclu une reprise par les pouvoirs publics du site Petroplus de Petit-Couronne, placé en liquidation judiciaire.

L'État est aux côtés des salariés 

A l'occasion d'une visite à Val-de-Reuil (Eure), le samedi 5 janvier, le "capitaine de pédalo" a assuré à une délégation syndicale du site de la Shell qu'il s'efforce depuis huit mois de trouver un repreneur pour la raffinerie de Petit-Couronne (Seine- Maritime).

Le chef de l'État a toutefois exclu une reprise du site par les pouvoirs publics. "C’est difficile de trouver un repreneur, nous devons tout faire pour aller le chercher (...) L’État fera son devoir mais l’État ne peut pas être le repreneur et, selon lui, "ça, les salariés le savent parfaitement" Désormais.




Un président uniquement préoccupé de son image


"Je suis dans une démarche de vérité"

À la question de savoir s’il était optimiste, il a répondu en invoquant Pierre Mendès-France, président éclair du Conseil sous la IVe République (juin 1954 -février 1955: huit mois !), à qui il a ensuite rendu hommage à Louviers (Eure) pour se mettre en valeur: "Pierre Mendès-France était connu pour dire la vérité, même quand elle est difficile, et pour faire des choix courageux. Je suis dans cette même démarche  de vérité".




Le tribunal de commerce de Rouen, qui devrait sceller le sort de la raffinerie le mois prochain, a laissé jusqu'au 5 février aux industriels intéressés pour déposer une offre de reprise
La raffinerie de Petit-Couronne, qui emploie 470 salariés, avait déposé son bilan le 24 janvier 2012 et a été placée en liquidation judiciaire le 16 octobre dernier.

Hollande ne parle que de lui: "Je dois montrer l’exemple"

Les autres repreneurs potentiels ? 

Ils ne seraient pas moins de ...six : NetOil, basé à Dubaï, mais dont l'offre - la seule ferme à ce stade, les autres n'ayant déposé que des lettres d'intention - est pour l'instant considérée comme incomplète, Alafandi Petroleum Group (APG), basé à ­Hongkong, l'irakien Jabs Gulf Energy Ltd, ­l'iranien Tadbir Energy Development Group, ainsi que les suisses Activapro AG et Terrae International.


La Libye a démenti le plan Montebourg pour Petroplus, le 26 novembre 2012.
En plein bras de fer avec Lakshmi Mittal sur Florange, Arnaud Montebourg voyait un autre de ses combats battre de l'aile. Le fonds souverain libyen nie tout intérêt pour Petroplus, alors que le ministre français affirme le contraire depuis des semaines. Quand Hollande reste dans le flou, c'est qu'il y a un loup, a prévenu la Ch'tite Brochen-Aubry. 


Arnaud Montebourg, 
ministre du Redressement productif, se tenait en retrait pour ne pas avoir à reparler d'un supposé repreneur libyen de Petroplus. Avec le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, ancien député de Seine-Maritime, il accompagnait François Hollande  en Normandie, en arrière plan.

Il y a seulement deux mois, à la mi-novembre, le bouffon de la "gauche molle" voulait créer un champion franco-libyen du pétrole ! Un plan explosif pour sauver la raffinerie et ses 470 emplois. Le ministre du redressement productif essaya pendant des semaines de convaincre la Libyan Investment Authority (LIA), le fonds souverain libyen d'investir "plusieurs centaines de millions d'euros" dans une société "publique" au côté du Fonds stratégique d'investissement (FSI). Il s'était rendu en Libye le lundi 12 novembre, flanqué de Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, pour faire avancer le dossier. Mais le pétard était mouillé !


De retour bredouille de Tripoli, il fit aussi sec savoir qu'il avait reçu une lettre d'intention dans laquelle le groupe PERTAMINA/State Owned Oil and Gas Company confirmait son intérêt pour la raffinerie LyondellBasell de Berre-l'Etang. Si les syndicats lui font confiance...

Tel un empereur romain, Hollande se qualifie de "Princeps"
Pièce romaine à l'effigie de
 l'empereur Julius Nepos

"Aujourd’hui, je dois encore être davantage présent sur le terrain national et je dois montrer l’exemple, je suis le premier responsable", a répété l'omni-président devant la presse, qui lui rappelait ses faibles scores dans les sondages d’opinion.
"Ce qui va et ce qui ne va pas, c’est au président de la République de l’assumer. Je ne délègue à personne d’autre cette responsabilité d’assumer devant les Français la politique que je conduis", a insisté François Hollande, à cours d'arguments.

Aucune garantie

"Où est l'État, où est le gouvernement, où est le président de la République ?" avait interrogé un candidat de la présidentielle  à Petit-Couronne en janvier 2012,  appelant l'État à prendre ses responsabilités: il suffisait alors de se mettre en quête d'un repreneur si Petroplus devait s'avérer défaillant.

Hollande raconte-t-il des bobards ? 
br>L'arme de l'ironie est donc un boomerang
Le président l'a reçu en pleine face: les manifestants présents à Val-de-Reuil en janvier 2013 lui ont en effet demandé de "tenir les promesses" passées.

Le porte-parole de l’intersyndicale de Petroplus, Yvon Scornet (CGT), a souligné que si François
Hollande s’est engagé à "tout faire pour faire avancer le dossier", il n’avait en revanche donné aucune garantie.
"Ça fait plus d’un an qu’on se bat pour nos emplois, pas pour avoir de meilleures conditions de licenciement. On ne veut pas mourir en silence", a-t-il lancé, en guise de menace.

1 commentaire:

  1. Mais que c'est triste la réalité !!!

    Entre promettre et tenir le fossé est de plus en plus large et profond.

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