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jeudi 22 avril 2010

Les maires d'opposition dégagent toute responsabilité dans les violences urbaines

Elus des banlieues pour accabler le pouvoir ?

Pour changer de la pseudo stigmatisation des immigrés et sans-papiers

Généralisation à tous les maires
Abusivement, l'agence de presse Reuters, assure que « de plus en plus de maires », d'opposition, pour tout dire, « de France », si les banlieues constituent l'ensemble de la France, « disent leur colère et leur honte devant l'impuissance de l'Etat à enrayer la ghettoïsation des quartiers difficiles, déjà confrontés à de lourds problèmes d'insécurité. »
Yves Clarisse recevait de D. de Villepin
le prix de la presse diplomatique 2003
et 2500 €

Yves Clarisse « édite » une dépêche personnelle...
L'opposition n'est élue que parce qu'elle jouit de préjugés tenaces sur son action sociale. La crise économique internationale aura-t-elle cet effet inattendu de permettre à ses électeurs de s'apercevoir que les bobards n'opèrent qu'en temps de prospérité ? Quant aux maires de gauche, ils ont compris, mais ne peuvent l'admettre. Au lieu de rassembler leurs moyens et de conjuguer leurs efforts, ils préfèrent se décharger sur le pouvoir et l'accabler.

L'agence de presse leur sert de caisse de résonance et appelle à l'insurrection en titrant: « Des maires s'insurgent contre la ghettoïsation des cités ».

Une propagande que ne justifie aucune actualité récente

  • Qu'un communiste s'insurge ne surprendra pas
    "Je suis alarmiste, ces territoires continuent à s'enfoncer", déclare François Asensi, député-maire ex-PCF de Tremblay-en-France, commune de Seine-Saint-Denis récemment secouée par des attaques de bus.
    "Ce n'est pas d'aujourd'hui que je dénonce ces ghettos de la misère, ça remonte à 1982", ajoute-t-il pour souligner que
    rien de ce qui a été fait jusqu'à présent n'est, selon lui, "à l'échelle des problèmes".
  • Avant lui, Claude Dilain, maire PS de Clichy-sous-Bois, traumatisé par les émeutes de 2005 malgré sa politique de prévention, a tenté de provoquer un électrochoc en publiant dans Le Monde, un récit d'une journée presque ordinaire dans sa commune.
    L'élu a raconté comment, appelé sur l'incendie d'un local technique dans une barre d'immeuble dégradée, il finit après une longue visite des lieux par donner raison aux jeunes qui comparent le quartier du Chêne-Pointu aux favelas brésiliennes. Il était temps qu'il fasse un peu de terrain...
    "J'ai été jusqu'à l'Elysée pour parler de la situation de ces copropriétés devenues des bidonvilles verticaux", écrit-il avant de dire sa "honte d'être le représentant impuissant de la République française". Peut-être devra-t-il commencer par revoir sa politique sociale.
    => Ce que Y. Clarisse omet de rappeler:
    La ville du Raincy, pourtant largement épargnée par les émeutes de l'automne 2005 et dont l'UMP Raoult est le maire, fut la première ville à décréter le couvre-feu, avant même que M. de Villepin n'annonce le recours à l'état d'urgence.
  • Un autre socialiste passe à l'offensive
  • François Pupponi, le maire PS de Sarcelles, ne savait pas non plus à quoi il s'exposait en se présentant aux municipales.
    Il s'est également insurgé dans la presse au lendemain des régionales: "La France se fout de sa banlieue, elle en a peur, elle en a honte."


  • Un encore un autre communiste se plaint de son sort
    « Le maire de La Courneuve (Seine-Saint-Denis), Gilles Poux (PCF), était allé plus loin l'an dernier en déposant symboliquement plainte pour discrimination sociale et urbaine de sa ville auprès de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) », rappelle Y. Clarisse.

    Clarisse vise les Sarkozystes

  • Il se plaît à citer Poux
    Une démarche destinée à "faire bouger les choses" et à rappeler à Nicolas Sarkozy ses "promesses non tenues" (concernant sa ville, ce que Reuters ne rappelle pas), qui contribuent, selon lui, à accentuer ce qu'il appelle la "fracture territoriale".
    => La « fracture territoriale », c'est nouveau, ça vient de sortir
    La lutte des classes est ringarde jusqu'au PC, alors les communistes dépoussièrent leur message. Les Courneuviens ne seraient pas traités de la même façon qu’ailleurs et l’absence d’aides publiques viendrait aggraver cette situation.

  • Il désigne aussi Fadela Amara à la vindicte de ses confrères
    « A chaque fois que la banlieue revient au premier plan de l'actualité, comme à Tremblay-en-France, les regards se tournent vers Fadela Amara, la secrétaire d'Etat à la Ville chargée de mettre en oeuvre le plan "Marshall" promis par Nicolas Sarkozy. »
    Sans nuance, Clarisse juge que «pour une grande partie de l'opposition, le plan "Espoir banlieues" est un échec cinglant. »
    La secrétaire d'Etat, qui multiplie les déplacements sur le terrain, refuse pourtant de parler d'échec, regrette le journaliste militant. Il ne se laisse pas impressionner par la ministre qui rappelle « que 3,4 milliards d'euros sont débloqués chaque année par les ministères concernés et que son budget s'élève à 780 millions d'euros. »
    Circonstance atténuante?
    Fadela Amara ne peut rien faire sans l'engagement de ses collègues du gouvernement. "Elle tient le clou, mais le marteau est entre les mains des autres ministres", expliquait récemment dans Paris Match Xavier Lemoine, maire UMP de Montfermeil.
    Non, Clarisse ne s'intéresse pas au menu fretin.
    Sa cible est à l'Elysée: haro sur Sarkozy, celui qui a défait la gauche.

    Les vieux poncifs finissent par ressortir

    A 65 ans, le communiste François Asensi est sans doute dépassé par l'ampleur de la tâche.
    Il réclame donc "une grande politique nationale" car l'Etat "ne joue pas son rôle de correcteur des inégalités", assure-t-il pour se dédouaner. "Il faut en finir avec les territoires sélectionnés, d'un côté les ghettos de riches, de l'autre les ghettos de pauvres", dit-il, décrivant ces HLM "cages à lapins où l'on vit mal".
    Ne faudrait-il pas que quelqu'un lui révèle enfin qu'il a des HLM publiques sous sa responsabilité ?...

    Le révolutionnaire n'a rien vu venir
    Le député-maire de Tremblay-en-France a récemment lancé un appel à Fadela Amara pour que sa commune puisse bénéficier du dispositif gouvernemental de rénovation urbaine (ANRU). "L'Etat doit mettre au centre de son projet la rénovation urbaine, il faut une révolution" en la matière, insiste-t-il.

    Tout pour la Seine-Saint-Denis
    Ses collègues apprécieront-ils qu'il réclame un "plan de rattrapage", rien que pour la Seine-Saint-Denis ? Le candidat à la mairie de Tremblay croyait-il que sa mandature serait un long fleuve tranquille? Elu depuis 1981, et bien que la crise économique internationale ne soit que fariboles, sa commune concentrerait subitement les problèmes et les violences urbaines - depuis quelques années seulement; disons depuis 2007, au hasard.
    N'oublions ps en outre que TF1 lui en veut en s'intéressant à l'économie souterraine de sa belle ville qui compte depuis 30 ans sur son aveuglement et son laxisme.

  • Et François Fillon n'est pas oublié
    Pour Claude Dilain, la politique de la ville, si elle n'est pas défendue au plus haut sommet de l'Etat par un Premier ministre capable de mobiliser tous les ministères, "ne peut résoudre les problèmes des banlieues les plus difficiles".
    Lui aussi pense qu'il faudra innover, racheter en masse "les logements des marchands de sommeil" (cette terminologie produit toujours autant d'effet ?), ainsi que des propriétaires (les nantis du 93) qui ne peuvent faire face aux dépenses collectives et faire évoluer la législation sur les logements dégradés.
    "Qu'attendons-nous ? De nouvelles émeutes ? Que la 'cocotte-minute' explose ?", demandait-il dans Le Monde.


    Que la conclusion est belle !
    La boucle est bouclée: vivement l'insurrection et le grand soir. L'intention de Clarisse est-elle assez claire ?
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