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jeudi 8 avril 2010

A Grigny, des adolescents incendient un bus

Les bus dérangent-ils aussi l'économie souterraine ?

Un groupe d'adolescents a incendié un bus de transports en commun à Grigny, (Essonne) dans la nuit de mercredi à jeudi 8 avril. A quel décryptage socio-politique nos analystes impartiaux et nos experts indépendants vont-ils encore bien pouvoir se livrer ?

Dans le cas du bus incendié à Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis)
, de distingués spécialistes avaient estimé que ces violences étaient la conséquence logique d'une opération anti-drogue et d'un documentaire de TF1 qui avaient dérangé l'économie souterraine de la paisible ville communiste de Tremblay. Un tel décryptage éclairé justifiait les représailles à venir, à chaque fois que la police se permettrait de pénétrer sans autorisation et sans prévenir dans une zone de non-droit de la banlieue d'une grande ville. A quoi sert-il donc désormais que Claude Bartolone, socialiste fabiusien, réclame plus d'effectifs policiers, si dans le même temps ses amis de gauche valident la vengeance ?



Quand les Européens pénètrent sur les terres apaches





Attaque de la diligence

D'ailleurs, quelle est l'émission de télévision qui cette fois expliquerait ce nouvel acte de violence gratuite?

La crise économique internationale n'a, comme chacun sait, aucune incidence sur la situation sociale en France et le chômage qui frappe les banlieues plus qu'ailleurs est la responsabilité du seul gouvernement, puisque le pouvoir socialiste fait tellement mieux en Espagne et en Grèce et que les travaillistes britanniques font des prouesses en matière de contrôle du déficit public.
Il est donc naturel que l'état d'esprit foncièrement positif de nos maires et présidents de Conseils généraux d'opposition fasse des merveilles dans nos banlieues.
Les « jeunes défavorisés » n'ont que de bonnes raisons de manquer les cours et de se livrer à des activités que la loi bourgeoise réprouve. Il est naturel qu'ils en viennent à dégrader, brûler, voler et agresser, puisqu'on ne leur donne pas leur chance de réussir dans cette société inégalitaire qui n'est pas solidaire, puisqu'elle n'a pas rendu l'école obligatoire et qu'aucune assistance sociale, aucune allocation ou subvention ne leur vient en aide.

Les media, populistes et irresponsables autant qu'ils sont, ne s'étonnent donc pas que la vie dans les quartiers deviennent insupportable, voire impossible. Ils ne font pas de l'éducation, puisqu'ils ménagent l'opinion dans toute sa diversité: les journalistes entretiennent leurs adducteurs qui permettent le grand écart à chaque bulletin d'information, dans chaque édition de leurs journaux.
Pourquoi croyez-vous que le PS a eu des indulgences pour Ali Soumaré, malgré ses affaires en cours avec la justice, au moment des régionales 2010 ? Serait-il la caution socialiste à Villiers-le-Bel, son pari sur le retour au calme chez Didier Vaillant, maire PS, dans le Val d'Oise, dont le Conseil général est tenu par Didier Arnal (PS), en Région Ile-de-France présidé par Huchon-ronron (PS)... Qui tient l'autre ? Lien PaSiDupes

Autonomie pour le 9,3

Dans ce désert des convictions, les lignes de conduite des acteurs sociaux et médiatiques, voire politiques, sont, outre le profit, la démagogie, le laxisme et la prudence. Ils ont démissionné et c'est ainsi qu'ils se placent du côté de ceux qui hurlent et brûlent. Or, les violents, qu'ils soient anarchistes, révolutionnaires ou fondamentalistes, ont compris que les pleutres qui font l'opinion et la loi sont à la merci de la rue. En Seine-Saint-Denis, la loi du plus fort s'est étendue du hall d'immeuble au quartier et de la ville au département.
Bartolone 1er
Les nouveaux habitants de Seine-Saint-Denis nés en France revendiquent le droit du sol. Ils sont maîtres chez eux et ont ne pénètre pas impunement sur leur territoire !
Le président-locataire du Conseil général de Seine-Saint-Denis est-il le patron ?Déjà il n'est plus maître de la situation qu'il a favorisée. Qui sait si le peuple du 9.3 ne revendiquera pas prochainement l'autonomie pour son territoire ? Les autonomistes franciliens garderont-ils Bartolone à la tête de la future « assemblée territoriale » ?
Tout dépendra de la volonté de l'imam.

Quel rôle les centres sociaux jouent-ils ?

Cette commune de l'Essonne est très probablement une adepte convaincue et active de la politique de prévention que préconise l'opposition, qui critique la politique de la majorité qu'elle qualifie de 'sécuritaire' et 'répressive'. Mais Grigny est précisément une ville gérée par une municipalité communiste et ce bastion de la gauche n'est visiblement pas un laboratoire édifiant de la politique qu'elle voudrait étendre au reste de la France.

A Grigny déjà, en février 2009, un conducteur de bus avait perdu le contrôle de son véhicule, roulé sur le trottoir et fait huit blessés. Le chauffeur a reconnu avoir paniqué en voulant manoeuvrer son bus après une altercation avec un automobiliste. Détail: il n'avait plus de points sur son permis depuis septembre 2008 à la suite d'excès de vitesse; il n'avait plus de permis !

Or, le PCF administre Grigny, mais aussi

- Tremblay (Seine-Saint-Denis),des bus furent également incendiés et caillassés en février 2010 par un groupe d’individus dans une cité du centre-ville (lire PaSiDupes),
où, en octobre 2008 un jeune homme de 20 ans, suspecté d'avoir incendié 12 voitures dans la nuit , avait été interpellé en flagrant délit et placé en garde à vue,
et où, pour un butin de 650 €, un homme de 81 ans est mort le 7 avril 2010 sous les coups de Yassine A et Mohamed B., deux petits délinquants notoires spécialisés dans le vol avec violence ;

- Vitry-sur-Seine (Val de Marne), déjà touchée par les émeutes du 27 octobre au 16 novembre 2005, fut encore frappée par le drame, où on se fait agresser en plein lycée Adolphe Chérioux, du fait de l'incurie du CR et du CG et des rivalités socialistes-communistes (lire PaSiDupes);

- Villiers-le-Bel (Val d'Oise), où le 25 novembre 2007 une mini-moto était entrée en collision avec un véhicule de police: l'accident avait coûté la vie à deux grands adolescents, Mushin et Lakamy, et provoqué deux jours de violences entre jeunes et forces de l'ordre.

La question se pose donc de savoir si les centres sociaux, voire même les communes communistes, sont des lieux d'éducation populaire à la démocratie et à la paix sociale ou des foyers de lutte des classes et de subversion.




L'Attaque de la diligence (1793-1794)
Dans un paysage aride et désolé,

Francisco Goya dénonce
sans complaisance
la cruauté du brigandage.

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