Suspecté de la préparation de l'attentat contre Charlie Hebdo, en 2015, il est en garde à vue
Proche des frères Kouachi, auteurs de l'attentat contre Charlie Hebdo en janvier 2015, et lui-même commanditaire présumé, le djihadiste français Peter Cherif, a été arrêté le 16 décembre à Djibouti, a-t-on appris jeudi, selon une information de 'Marianne'.
Les victimes de la tuerie à Charlie Hebdo, l'un des deux assassins a tué un gardien de la paix, Ahmed Merabet, sur le boulevard Richard-Lenoir, au cours de leur fuite. Le bilan final est de douze personnes assassinées et de onze blessées, dont quatre grièvement.
Les deux auteurs de la tuerie sont tués deux jours plus tard — au nord de Paris, à Dammartin-en-Goële — par les membres du GIGN qu'ils attaquaient au fusil d'assaut en sortant de l'imprimerie où ils s'étaient retranchés. Les assassins se réclamaient d'Al-Qaïda dans la péninsule Arabique (AQPA), qui revendiqua ensuite officiellement l'attentat.
Parallèlement, un complice des frères Kouachi, Amedy Coulibaly, assassina Clarissa Jean-Philippe, une policière municipale à Montrouge, le 8 janvier.
Le lendemain, il tua quatre personnes de confession juive au cours d'une prise d'otages dans une supérette casher porte de Vincennes, qui s'achève le même jour avec sa mort lors de l'assaut policier.
Aussi connu sous le pseudonyme d'Abou Hamza, cet islamiste a été placé en garde à vue, dans l'attente d'un transfert vers la France.
Le nom de Peter Cherif, ancien de la filière djihadiste dite des "Buttes-Chaumont" à Paris, est apparu dans l'enquête sur l'attentat contre Charlie Hebdo pour avoir entretenu des échanges réguliers avec les frères Saïd et Cherif Kouachi. Les deux frères, islamistes radicaux, avaient tué 12 personnes dans l'attaque contre le journal satirique, le 7 janvier 2015 à Paris, avant d'être abattus quelques jours plus tard.
Arrêté une première fois à Falloujah en Irak fin 2004, alors qu'il combattait dans les rangs d'Al-Qaïda en Irak, Peter Cherif, condamné à 15 ans de prison à Bagdad, s'était ensuite évadé d'une prison irakienne en mars 2007, avant de rejoindre la Syrie.
Extradé par la suite en France, il y fut incarcéré pendant 18 mois avant de fuir le pays en 2011 pour se rendre au Yémen? alors qu'il était en attente de son procès.
En avril 2012, les services de renseignement français présentaient Cherif Kouachi comme "l'un des contacts en France" de Peter Cherif, cadre d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa). Elle le soupçonne alors "d'organiser, depuis le Yémen, une filière d'acheminement de djihadistes susceptible d'impliquer" Cherif Kouachi.
Quelques mois plus tard, des courriels sont échangés entre le Yemen et un cyber-café voisin de l'appartement de Kouachi.
Fin 2012, la police s'inquiète des recherches internet de Kouachi "sur une éventuelle colocation d'une chambre dans la ville d'Al Jouf", fief d'Aqpa, l'organisation dont se sont réclamés les frères Kouachi après la tuerie de Charlie Hebdo.
Arrêté par la police djiboutienne, puis remis aux autorités françaises, ce Français est né d'un père afro-caribéen de culture catholique et d'une mère française, née en Tunisie, de culture musulmane.
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