Les journalistes n'ont rien Ă faire sur une "scĂšne de crime", selon le ministre LREM
Le ministre de l'Intérieur n'a pas apprécié la présence des journalistes sur les lieux de l'attentat
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Attentat perpétré pendant le traditionnel Marché de Noël |
On peine à comprendre que le pouvoir n'aime pas la presse qui l'a porté au pouvoir, mais tout s'explique si on songe que les arrogants se font la vie dure entre eux.
Macron a envoyĂ© Christophe Castaner dĂšs mardi soir Ă Strasbourg, oĂč s'est dĂ©roulĂ© vers 20h00 l'attentat qui a fait trois morts au marchĂ© de NoĂ«l. Exactement vingt-quatre heures aprĂšs l'allocution prĂ©sidentielle qui a ravivĂ© la colĂšre des Français. A fleur de peau sur les lieux de l'attaque attentat, ce mercredi 12 dĂ©cembre, le ministre de l'IntĂ©rieur a virĂ© les journalistes prĂ©sents sur une "scĂšne de crime" [sic], terminologie inappropriĂ©e empruntĂ©e Ă l'amĂ©ricain, correspondant au français "lieux du crime".
L'assaillant, selon la presse, mais le terroriste, selon les autres, a fait usage de son arme Ă feu Ă plusieurs reprises dans la ville. AprĂšs ĂȘtre passĂ© par le Pont du Corbeau, armĂ© d'un couteau, pour pĂ©nĂ©trer dans l'ultra-centre de Strasbourg en fĂȘte, il a " tout au long de (son) parcours, Ă plusieurs reprises ouvert le feu avec une arme de poing et utilisĂ© un couteau avec lesquels il a blessĂ© griĂšvement et donnĂ© la mort", a prĂ©cisĂ© le procureur de la RĂ©publique, RĂ©my Heitz, lors d'une confĂ©rence de presse Ă la mi-journĂ©e.
En fin de matinĂ©e, Christophe Castaner Ă©tait sur place, entourĂ© de forces de l'ordre et aussi de nombreux journalistes Ă qui il a fait la leçon, selon les uns, mais qu'il a expulsĂ©s, selon d'autres. "Les journalistes, vous ĂȘtes sur une scĂšne de crime lĂ . Donc, s'il vous plaĂźt, je vous invite Ă ...", a lancĂ© le ministre de l'IntĂ©rieur, sans finir sa phrase, mais avec un geste les invitant clairement Ă dĂ©barrasser le plancher.
"C'est fermé là ," leur a-t-il ensuite lancé en pointant du doigt l'entrée de la zone, pendant que les forces de l'ordre faisaient reculer les media, comme le montre cette vidéo de CNews.
Trois personnes ont été tuées et douze autres blessées dont six sont en état d'urgence absolue.
Le tireur, un "fiché S" bien connu des autorités, Cherif Chekatt, que la presse s'obstine à encagouler sous ses initiales, Chérif C., Français radicalisé et braqueur multirécidiviste de 29 ans en liberté, était toujours en fuite mercredi en début d'aprÚs-midi, malgré le plan Vigipirate.
Depuis janvier 2015, une mission de protection associée au plan Vigipirate est confiée à des militaires sous le nom d''Opération Sentinelle'. 720 personnes sont à ses trousses...
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