Clearstream 1, dossier instruit par le juge Van Ruymbeke.
1- Des ministres Ă la fois de gauche et de droite sont associĂ©s dans les prĂ©tendues rĂ©tro-commissions de lâaffaire des frĂ©gates de TaĂŻwan. Or, seuls les ministres Strauss-Kahn et ChevĂšnement qui Ă©taient aux affaires semblent en situation

Si les falsificateurs ou leurs commanditaires dĂ©signent par la mĂȘme occasion les ministres Sarkozy et Madelin, câest pour noyer le poisson et surtout paralyser la droite.
Cette technique est inspirĂ©e des milieux trotskistes : discrĂ©diter un maximum de personnes dans lâopinion, dans le but de faire croire au pourrissement du systĂšme. Les Ă©lus du PS dĂ©montrent leur maturitĂ© Ă cette occasion en affirmant haut et fort : « Ce nâest pas nous, câest les autres !»
2- Câest dĂšs avril et mai 2004 que le juge Van Ruymbeke, oralement, puis par deux lettres anonymes de Jean-Louis Gergorin (sur cinq), avait Ă©tĂ© informĂ© de prĂ©tendues rĂ©tro-commissions que quatre personnalitĂ©s politiques (entre autres) auraient touchĂ©es dans la vente de six frĂ©gates Ă TaĂŻwan en 1991 et placĂ©es sur des comptes secrets Ă la chambre de compensation luxembourgeoise Clearstream.
Il faudra plus d'un an au juge Van Ruymbeke pour dĂ©montrer que les informations Ă©taient fausses. Pourquoi cette durĂ©e de lâinstruction du juge jusquâen 2005? Cette affaire Ă©tait-elle un potentiel moyen de pression et une monnaie dâĂ©change, en cas de besoin? En somme, une poire pour la soif de pouvoir en 2006-2007 ? Ou lâaprĂšs-2007, puisque le PS sây voit dĂ©jĂ et fait tout, vraiment tout ce quâil peut ! Alors, finie lâaffaire des frĂ©gates de TaĂŻwan ; bonjour les parapluies de Cherbourg.
Clearstream 2, dossier instruit par les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons (Sept 2004).
1- Mais Jean-Louis Gergorin a dĂ©clarĂ© au Figaro vendredi dernier quâil considĂšre toujours que les listings anonymes ont "une probabilitĂ© de forte exactitude".

Pour ne pas ĂȘtre accusĂ© dâĂȘtre Ă lâorigine des manipulations, Gergorin devra faire des rĂ©vĂ©lations sur la provenance des âfauxâ listings. Reparlera-t-on des entretiens secrets Van Ruynbeke-Denis Robert ?
Qui des ministres de gauche et de droite est visé par cette nouvelle déclaration de Gergorin?
2- Partie civile dans l'affaire Clearstream, Alain Madelin a demandĂ© mercredi matin Ă ses deux juges de "dĂ©masquer les manipulateurs, les magouilleurs, les falsificateurs". DerriĂšre le scandale Clearstream, il y a d'abord lâaffaire des frĂ©gates de TaĂŻwan, rappelle-t-il.
Des ventes dâarmes par un gouvernement de gauche, ce nâest pas joli, joliâŠet lâimage de moralitĂ© du PS est rĂ©duite Ă nĂ©ant: le PS nâest pas âplus blanc que blancââŠ

A noter que ni Dominique Strauss-Kahn (mis en examen pour âŠabus de biens sociaux en 2000, il bĂ©nĂ©ficia dâun non-lieu en octobre 2001 âde justesse avant les lĂ©gislatives de 2002), ni ChevĂšnement (qui dĂ©missionna enâŠ1991, pourquoi ? âbattu aux lĂ©gislatives de 2002), aucun des deux ne communique sur le sujetâŠ
Et que le PS est retournĂ© opportunĂ©ment Ă ses luttes intestines ! Plus de salves dâindignation et

3- âDestruction de preuveâ? Câest ce dont A. Madelin se plaint auprĂšs de ses juges. Le dossier du gĂ©nĂ©ral Rondot mentionnerait en effet (juillet 2004) des instructions pour dĂ©truire des preuves. Câest un certain Alain Juillet, prĂ©sentĂ© par Le Parisien mercredi comme assurant "le secrĂ©tariat du CIR" (ComitĂ© interministĂ©riel du renseignement), qui "aurait avouĂ© aux deux magistrats", lors de la perquisition de son bureau le 30 mars 2006, "avoir dĂ©truit un dossier concernant Clearstream [...] il y a environ six mois".
Or, le Secrétariat général de la défense nationale (SGDN), rattaché à Matignon, a affirmé jeudi dans un communiqué que M. Juillet n'avait "pas de responsabilité au sein du CIR" qui en tout état de cause, y est-il précisé, "n'a jamais eu à traiter de l'affaire Clearstream". "Il n'a jamais détenu de dossier relatif à cette affaire", est-il également indiqué.
On progresse ?
4- Le général Rondot dit-il la vérité ?

5- Violation du secret de l'instruction ? Eh bien non !
Mercredi en fin de journĂ©e, la chambre criminelle de la Cour de cassation a rejetĂ© la demande de dĂ©paysement âformulĂ©e par le parquet gĂ©nĂ©ral- de lâinformation judiciaire ouverte la semaine derniĂšre pour violation du secret de lâinstruction en marge de cette affaire.


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