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mardi 2 mai 2006

1° mai 2006: les syndicats unis en ordre dispersé.
Les grandes confédérations, selon la tradition, n'ont pas lancé d'appel national commun: on ne s'améliore pas chez les archaïques.
D’un côté, la bande des sept syndicats: CGT, Unsa, Solidaires, FSU, Unef (étudiants), Fidl et UNL (lycéens) ont relié République à Nation à Paris.

De l’autre, le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, qui a participé dimanche à une fête du travail en Franche-Comté, a déclaré "ne pas vouloir rentrer dans une béatitude de l'unité syndicale", alors qu'il a choisi de ne participer à aucun défilé ce lundi.

Et FO, alors ? 3° côté ! Jean-Claude Mailly, son secrétaire, a rappelé que "Des 1er mai unitaires, il y en a eu très rarement dans l'histoire", mais a néanmoins défilé… dans l'unité à Rennes, ville en pointe de la lutte anti-CPE.
Violent, Mailly, Terminator a ajouté: "Je suis persuadé qu'on aura la peau, à terme, du CNE… juridiquement".

La CFTC a manifesté de son côté entre la place de la République et Anvers : et 4° côté à Paris.

Un cinquième côté, ça existe en matière syndicale. Les anarcho-syndicalistes de la CNT, à la pointe de tous les coups de force dans l’opposition au CPE, ont défilé avec des "teufeurs" sans se mêler au cortège principal : on ne mélange pas les torchons et les serviettes, mais ce sont les torchons qui font les délicats…

Croyez-vous que c’est fini ! Les précaires (stagiaires, chômeurs, sans-papiers, intermittents, etc.) ont eu leur propre manifestation, organisée par le collectif "Euromayday". Et de six

C’est peut-être fini, cette fois, mais allez savoir… Il ne faudrait pas oublier que les représentants des Partis communistes kurde et tamoul, porteurs de portraits de Karl Marx, Staline et Lénine, et de drapeaux rouges frappés de la faucille et du marteau fermaient la marche. Ils fermaient en effet la marche, les réfugiés politiques qui ont pourtant donné beaucoup d’eux-mêmes lors du mouvement anti-CPE et qui sont une chance pour la France terre d’asile, mais les immigrés n’ont pas droit à fréquenter Karl Stoeckel et P’tit Bruno cru des étudiants en tête de ‘procession’. S’ils veulent passer devant, ils doivent casser du mobilier urbain, occuper des locaux publics, s’enchaîner, faire la grève de la faim, etc… Ceux qui avaient déjà oublié la méthode ont pu se rafraîchir la mémoire avec le CNE.

1° mai modeste, mais surtout navrant donc, qui donne le sentiment que la gauche syndicale s’est saisie d’un prétexte et a utilisé les étudiants romantiques pour satisfaire ses propres intérêts : crier victoire, faire des adhésions et tirer la couverture à soi.
‘Tous ensemble’ n’est qu’un slogan ; c’est un gag.
Commentaire lumineux d’un candidat à l’EAF (Epreuve anticipée de français) : "Les syndicats ont une tradition qui est celle des 1er mai qui ne sont pas unitaires. Mais l'essentiel, c'est que l'unité dans les esprits demeure, et qu'il y a une vraie convergence entre les salariés et les jeunes", a expliqué pour sa part le président de l'Union nationale lycéenne (UNL) quiqui Karl Stoeckel, également présent en tête du défilé parisien, avec son compère P’tit Bruno cru des étudiants qui, dit-il, prépare son master.
Trois mois de cours manqués mais inutiles ( ?) aux deux chouchous de leurs professeurs de la FSU : ils révisaient avec Aschiéri… Les autres étudient jour et nuit pour rattraper le temps perdu et mériter le diplôme qui va être très justement accordé sans état d’âme aux deux activistes médiatiques, au mérite…
En somme, les syndicats français triomphants ne réussissent à se mettre d’accord que pour lutter CONTRE, peu importe quoi, mais ont beaucoup plus de mal à s’entendre POUR quoi que soit.
C’est ce qu’on appelle la gauche plurielle, voire multiple.
Ce qui surprend toujours, c’est qu’il y en ait encore pour gober tout ça…

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