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mercredi 8 juillet 2020

Castex, étiquetté "homme blanc": retour de bâton pour la député Obono, LFI


La députée gabono-française surfe sur la vague d'antiracisme 

Pour avoir qualifié "d'homme blanc de droite bien techno", Jean Castex, 
le premier ministre fraîchement nommé par Macron,
 

la députée de la France insoumise s'est couverte d'opprobre et a été accusée de "racialisme" par une élus LREM. 
Le 3 juillet, l’Elysée annonce la nomination de Jean Castex à Matignon et le charge de former un nouveau gouvernement après la démission de celui d’Edouard Philippe. 

La députée sans filtre Danièle Obono publie aussitôt sur Twitter un message qualifiant le nouveau premier ministre, Jean Castex, "d’homme blanc", alors que, pour leur part, la gauche et les écologistes déplorent le choix politique de cet homme de droite, proche des milieux sarkozystesen lieu et place d’un proche de Juppé, ou d’une femme, ou d'une femme noire. 

La provocatrice La France insoumise inverse ensuite les rôles.
Elle partage quelques captures des attaques boomerang qu'elle s'est attirée, en pensant les Blancs assez lâches pour se laisser insulter, au nom de l'humanisme.

"Négresse", "macaque", "bonobo"... Voici une sélection allégée des injures racistes qu'a suscité la députée LFI, ces trois derniers jours, dans un contexte d'agressions racistes par les sympathisants racisés du Comité Adama.

Cette expression “homme blanc de droite bien techno & gros cumulard” ne passe pas dans les rangs de La République En Marche; quelques élus reprochent à leur collègue insoumise son “outrance”, voire son “racisme”. 
“Le racisme ordinaire des racialistes est le même que celui du RN. Seule la cible change”, lui rétorque ainsi la députée LREM Anne-Laurence Pétel, élue des Bouches-du-Rhône et dont la mère est membre du Parti communiste. 

Macron initiateur de la stigmatisation du "mâle blanc"

En 2018, l'ancien ministre de la Ville Jean-Louis Borloo avait remis au gouvernement son rapport sur les banlieues françaises.  Mandaté à l'automne par Macron, l'ex-patron de l'UDI avait consacré six mois de sa vie à travailler sur les pistes énoncées par le président, avant de proposer 19 'programmes' en vue d'une ambitieuse "réconciliation nationale".

Or, le 22 mai 2018, Macron avait soudain estimé qu’un plan élaboré par "deux mâles blancs" ne pouvait plus fonctionner dans la France d’aujourd’hui. 
La formule avait à l’époque indigné certains responsables politiques, comme 
Marine Le Pen qui dénonça "un argument racial" et la marque d’un “communautarisme”. Mais personne n’avait alors osé y redire à En Marche!

Danièle Obono se retranche aujourd'hui derrière cette caricature pour riposter à l'indignation de ses détracteurs. 
Obono répond qu’elle ne fait que reprendre une formule du président Macron soi-même lors de la présentation du plan banlieue de Jean-Louis Borloo qui sera finalement enterré.  
Elle rappelle que "quand c’est bibi, on applaudit et bravo, n’est-ce pas les député-es godillots". 

Cette riposte n’a pas impressionné les internautes et observateurs: le racialisme de l'un n'autorise pas le racialisme de l'autre, soutenue par ses amis de la France insoumise. 
"Quand Macron a parlé des ‘mâles blancs’, la bonne société a applaudi un président ouvert à la diversité. Quand Daniele Obono pointe la surreprésentation en politique [en France, Europe] des hommes blancs technocrates, les mêmes hurlent au racisme, déversent sur elle des injures ignobles. Tartuffes!”, a déploré le député Bastien Lachaud (LFI, Seine-Saint-Denis). 
Au côté notamment de Jean-Luc Mélenchon, ce député est impliqué dans les échanges violents avec les forces de l'ordre, que le Comité Adama et ses sympathisants accusent de violences racistes et de racisme. Le Tribunal correctionnel de Bobigny l'a condamné en septembre 2019 pour "actes d’intimidation contre l’autorité judiciaire, rébellion et provocation", à 6.000 euros d'amende, le 9 décembre, somme qu'il n'a pa personnellement payée
Jean-Luc Mélenchon, chef de file de la France insoumise, a fait de la surenchère: "Fachosvotre racisme à propos de la députée Danièle Obono est pitoyable d’indignité."

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