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dimanche 5 avril 2020

Coronavirus : Olivier Véran confronté au "tri" des malades handicapés 

Si le ministre "ne peut l'imaginer", "en même temps", il existe 

La pénurie crée-t-elle des priorités et oblige-t-elle à des choix ? 

Hong Kong: trouver un masque, mission impossible quand on est ...
Les personnes en situation de handicap, comme les personnes âgées, sont-elles sacrifiées? 
Le ministre de la Santé assure n'avoir pas "envisagé" qu'une telle possibilité puisse exister et c'est à craindre, puisque les remontées des associations sont tragiques.

Le milieu associatif et médical a informé le ministre qui ne peut plus s'étonner plus longtemps d'une telle pratique et il a d'ailleurs réagi samedi à des inquiétudes exprimées par les familles, mais aussi des constats : des personnes handicapées qui ont contracté le Covid-1se sont vu refuser des soins hospitaliers. La priorité des soins aurait été accordée aux valides.

Olivier Véran ne rassure pas les familles et soignants

dessins humoristiques - Direction Territoriale APF Lorraine Nord
Véran, lequel des trois?
Les personnes atteintes de handicap "doivent bénéficier des mêmes soins que le reste de la population," a indiqué, samedi 4 avril, le ministre de la Santé, qu'on n'imagine pas disant le contraire.
Il ne confirme pas qu'aucun cas de mal-traitance n'a été signalé, ni des sacrifices humains. Ce médecin passé à la politique ose faire de la rhétorique - seul domaine où excellent les macroniens  - sur un sujet aussi sensible. 
S'il n'est pas cash comme peuvent l'être la menteuse assumée Sibeth Ndiaye ou le préfet de police Lallement confirmant qu'il n'est "pas dans le camp" des Français, il refuse même d'"imaginer" un "tri" des patients atteints de coronavirus, lors d'une conférence de presse. "Je ne peux pas imaginer que cette pratique existe", a barjaqué le ministre, qui s'exprimait par visioconférence avec la secrétaire d'Etat chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel. Le saviez-vous?

A eux deux, ils se sont exprimés en termes généraux pour esquiver le sujet

Le milieu associatif et médical a exigé que les personnes en situation de faiblesse - notamment handicapées - ne soient plus confrontées au refus de soins hospitaliers, du fait de leur handicap, si elles contractent le Covid-19.
"Le handicap ne doit pas [!] être un critère de refus de soins, que l'on parle d'une hospitalisation simple ou d'une réanimation."

Mais il polémique en pointant les citoyens vigilants.
"Je réagis ainsi à une polémique qui s'est faite jour, suite à la publication interne au sein d'une Agence régionale de santé, ARS, de documents qui émanaient d'une société française et qui auraient pu laisser penser que la présence d'un handicap psychique ou d'un handicap cognitif puisse constituer un frein à l'admission en réanimation de malades du Covid-19", a développé à perte de vue Olivier Véran.

Véran vilipende les  lanceurs d'alerte. 
Alerte urgence, Arrêtons de fuir les personnes handicapées ...
Des "remontées de terrain" inquiétantes sont mal venues. Arnaud de Broca, président du Collectif handicaps, avait joué son rôle en faisant état vendredi de "remontées de terrain" nourrissant sa "forte inquiétude".

Un médecin du Grand Est, qui a requis l'anonymat, avait également exprimé par e-mail son indignation qu'un hôpital de proximité jugeait "nécessaire d'adopter une stratégie de prise en charge proportionnée", pour "maximiser les chances de survie des résidents pouvant potentiellement passer un cap", et "accompagner" - joyeuseté de la rhétorique et de la transparence -  (sans hospitaliser) "celles ou ceux qui malheureusement [compassion de Tartuffe]  ne le passeront pas".
Bilan : l'emploi de Cluzel n'est pas fictif et Véran "envisage" de continuer ?

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