Incapable de s'adapter au commerce électronique innovant, la France cherche des poux à Amazon
Bercy se fait dicter la loi de la gauche conservatrice et archaïque
Amazon ferme ses sites français pour cinq jours.
En plein confinement pour crise sanitaire, la justice française a sommé la société de vente à distance (de livres et de vêtement, en passant par l'alimentation ou les produits pharmaceutiques) de limiter ses livraisons aux seuls produits essentiels sous peine d’amende. Amazon a donc annoncé la fermeture de ses sites français à partir de ce jeudi et jusqu’à lundi inclus. "Nous devons suspendre temporairement les activités dans nos centres de distribution en France", a indiqué la direction de l’entreprise dans un communiqué.
Selon Emilien Williatte, délégué CGT, le comité social et économique (CSE) d’Amazon a voté en faveur de la fermeture de tous les sites pendant cinq jours, à partir de jeudi 13h, "officiellement pour nettoyer les sites et évaluer les risques". Quant à la date de reprise, elle est encore «inconnue», a affirmé son directeur général France.
La date de reprise est encore "inconnue", a indiqué son directeur général France, ce jeudi matin, sur RTL. "Nous essaierons de rouvrir au plus vite mais je ne peux pas confirmer aujourd'hui (jeudi) la date à laquelle nous allons rouvrir", a déclaré Frédéric Duval au micro de RTL.
Les salariés payés à 100% pendant cette période
Les salariés et intérimaires (près de 10.000 personnes) seront payés à 100 % pendant cette période de cinq jours, fait savoir la direction, qui précise que le recours au chômage partiel "a été évoqué", mais que ses "modalités d’application n’ont pas été définies". "La fermeture des entrepôts, c’est ce que nous avions demandé au tribunal à titre principal", a rappelé le syndicat SUD, trotskiste révolutionnaire, donc anti-capitaliste, à l’origine de la plainte devant le tribunal judiciaire de... Nanterre (Hauts-de-Seine, comme les bureaux d'Amazon-France).
"Nous serons attentifs au maintien de la rémunération des salariés et nous avons des propositions à défendre : l’obligation de port du masque, la suppression de la prise de température qui occasionne des queues potentiellement dangereuses, un observatoire des cas de Covid-19 dans le groupe, le respect du droit de retrait", a indiqué Laurent Degousée de SUD Commerce.
Obligation de faire une évaluation sous peine d'un million d'euros d'amende
Amazon a "de façon évidente méconnu son obligation de sécurité et de prévention de la santé des salariés," a jugé le tribunal judiciaire de Nanterre mardi et lui a ordonné en conséquence de conduire une évaluation des risques avec les représentants du personnel, et entre-temps de se limiter aux seuls " produits alimentaires, de produits d’hygiène et de produits médicaux", sous astreinte d’un million d’euros d’amende par jour de retard et par infraction constatée.
Le groupe s’est dit "perplexe" mercredi matin face à ce jugement, compte tenu des mesures de sécurité déjà mises en œuvre (contrôles de température, masques, distanciation sociale…), et a annoncé faire appel. Mais la décision étant de droit exécutoire, l’appel n’est pas suspensif et la décision a dû s’appliquer dès jeudi.
Cherchez l'infraction...
Connivence avec les syndicats radicaux ou soumission du gouvernement ?
Amazon a estimé qu’il lui est impossible de limiter ses livraisons aux seuls produits essentiels dans les 24 heures, comme le demandait le tribunal, sans prendre le risque de livrer "accidentellement" un produit non essentiel et encourir l’amende prévue d’un million par infraction.
Une décision vicieuse de justice.
"Nous avons un catalogue de 250 millions de références, comment applique-t-on concrètement la notification de façon opérationnelle en termes de risque ?", interroge une porte-parole du groupe. "Un coupe-ongles, un gel démêlant entrent-ils dans la définition du produit essentiel ?" interroge-t-elle en exemple. En clair, face au risque d’être mis à l’amende, Amazon préfère fermer, au moins provisoirement, ses sites.
Cinq mises en demeure de la part de l’inspection du travail: le ministère du Travail.
"Considérant la complexité inhérente à nos activités logistiques et l’amende d’un million d’euros par infraction imposée par le tribunal, le risque de contrevenir à la décision était trop élevé", a expliqué mercredi la direction, pour qui cette action en justice "aura probablement des conséquences pour de nombreuses personnes dans notre pays, qu’il s’agisse de nos milliers de collaborateurs, des clients qui comptent sur nous en ce moment plus que jamais, ou des nombreuses TPE et PME françaises qui s’appuient sur Amazon pour se développer".
La malveillance de la justice de Belloubet s'abat sur le géant américain décrié par la gauche rétrograde - à contre-courant de la demande de la clientèle et en parfaite incohérence avec le besoin de livraisons en temps de confinement strict et soumis à contrôle policier.
Les syndicats ont l'entreprise dans le collimateur depuis de longues années, dénonçant depuis le début du confinement le traitement de commandes de produits "non essentiels", tels que livres, musique, produits de beauté, etc. , ce qui n'est pas forcément l'avis des acheteurs, notamment ceux ou celles qui ont besoin de lire, un besoin visiblement faible chez les syndicalistes, tel Olivier Besancenot dont la compagne travaille d'ailleurs pour l'éditeur Flammarion du Groupe Madrigall, maison mère de Gallimard... : conflit d'intérêts ?
Amazon avait annoncé le 21 mars cesser de prendre des commandes jugées "moins prioritaires", selon les critères de de la CGT, ou sur ses sites français et italien, mais cette notion - subjective - ne recoupe pas celle de "produits essentiels", les produits alimentaires, d’hygiène et de santé étant très minoritaires dans l’activité du groupe. Pourtant, Philippe Martinez se lave probablement...
Amazon a fait l’objet de cinq mises en demeure de l’inspection du travail, IT, dont trois ont été levées. Employeur de près de 10.000 salariés dont un tiers d’intérimaires dans ses six entrepôts français, le groupe fait valoir qu'il a distribué "plus de 127.000 paquets de lingettes désinfectantes, plus de 27.000 litres de gel hydroalcoolique, ainsi que plus de 1,5 million de masques".
L'Inspection du Travail est un service rattaché au ministère du travail, donc à Muriel Pénicaud.
Pauvres propriétaires d'amazon, comment vont-ils faire? TT
RépondreSupprimerLes employés de Carrefour sont-ils mieux traités que ceux d'Amazon?
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