POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

jeudi 2 avril 2020

Gestion de la crise sanitaire: Macron refuse la critique

Le parvenu politique juge "irresponsables" ceux qui critiquent sa gestion de la crise

Le président de la République a polémiqué avec ceux qui s'en prennent à la maniÚre dont le gouvernement gÚre l'épidémie

Le quadra hypochondriaque s'est aventuré à moins de 300 kilomÚtres de son palais parisien et par convoi sanitaire.
Croyait-il aller Ă  Saint-Barth, Petites-Antilles ? Il s'est en fait retrouvĂ© Ă  Saint-BarthĂ©lemy d’Anjou, commune rurale de 9.000 habitants dans le Maine-et-Loire, plutĂŽt que dans l'agglomĂ©ration la plus proche, Angers (LR). Il s'est exprimĂ© dans une usine de production de masques pendant que son coffre de voiture, comme ceux de sa suite, Ă©taient chargĂ©s de masques. 

Le 28 mars, le ministre de la SantĂ© Olivier VĂ©ran confirmait une commande massive de masques Ă  des industriels chinois, portant sur plus d’un milliard d’unitĂ©s. Un pont aĂ©rien sera mis en place pour acheminer ces masques. AprĂšs une premiĂšre livraison de 8,5 millions de masques, le 30 mars, une nouvelle est attendue le 1er avril : lien PaSidupes. Depuis un dĂ©cret paru le 3 mars, l’Etat a aussi ordonnĂ© la rĂ©quisition de masques chirurgicaux et FFP2 auprĂšs des distributeurs et des quatre producteurs en France.

En Anjou, Kolmi-Hopen, 102 salariĂ©s, est l'une de ces sociĂ©tĂ©s qui ont accĂ©lĂ©rĂ© leur fabrication de masques de protection FFP2 et chirurgicaux pour les soignants en premiĂšre ligne contre le virus. L'objectif est de "produire plus sur le sol national pour rĂ©duire notre dĂ©pendance et nous Ă©quiper dans la durĂ©e," a dĂ©clarĂ© le chef de l'Etat, Ă  la stupĂ©faction gĂ©nĂ©rale.

On retiendra aussi de cette apparition que
le prĂ©sident de la RĂ©publique s'est encore plaint. 

Ce mardi 31 mars, il a dĂ©noncĂ© ceux qui s'en prennent dĂ©jĂ  Ă  sa gestion de la crise du coronavirus, arguant que le combat contre l'Ă©pidĂ©mie est encore loin d'ĂȘtre gagnĂ©. Il a qualifiĂ© ses dĂ©tracteurs d’“irresponsables”.

“Quand on mĂšne une bataille, on doit ĂȘtre unis pour la gagner," a-t-il chouinĂ©. Et je pense que toutes celles et ceux qui cherchent dĂ©jĂ  Ă  faire des procĂšs, alors que nous n’avons pas gagnĂ© la guerre, sont irresponsables”, a dĂ©clarĂ© le prĂ©sident Ă  Saint-BarthĂ©lemy d’Anjou, dans le Maine-et-Loire. 

"Le temps viendra" de "la transparence complĂšte", a-t-il ajoutĂ©, appelant "d’abord Ă  la dignitĂ© et Ă  l’esprit de responsabilitĂ© celles et ceux qui construisent des certitudes avec les connaissances d’aujourd’hui quand ça n’était pas celles d’hier".

Des plaintes qui seront étudiées aprÚs le pic de la crise

Plusieurs plaintes contre l'exĂ©cutif ont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©es, soit auprĂšs de la Cour de justice de la RĂ©publique, qui juge les ministres dans l'exercice de leurs fonctions, soit auprĂšs de procureurs, notamment pour “mise en danger de la vie d’autrui”.
Cinq nouvelles plaintes concernant l'Ă©pidĂ©mie de coronavirus ont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©es Ă  la Cour de justice de la RĂ©publique, a appris RTL ce mercredi 1er avril. D’aprĂšs une source judiciaire, l’une d’elle, dĂ©posĂ©e par l’avocate Khadija Aoudia, Ă©mane de 33 dĂ©tenus et vise Edouard Philippe et Nicole Belloubet pour non assistance Ă  personne en danger.
AnnoncĂ©e la semaine derniĂšre par l’avocat Nabil Boudi, une autre Ă©mane d’un patient malade et vise Edouard Philippe et AgnĂšs Buzyn.
La troisiÚme est déposée par
la famille d’un patient malade et vise Olivier VĂ©ran et AgnĂšs Buzyn. Un particulier a Ă©galement dĂ©posĂ© plainte contre tous les ministres qui siĂšgent au Conseil de dĂ©fense (Christophe Castaner, Jean-Yves Le Drian, GĂ©rald Darmanin, Bruno Le Maire, Edouard Philippe, Florence Parly).
Enfin, une association a déposé plainte
contre le Premier ministre et AgnĂšs Buzyn.
La Cour de justice a reçu Ă  ce jour onze plaintes visant des membres ou des ex-membres du gouvernement pour leur gestion de l’épidĂ©mie de Covid-19. Elles ont Ă©tĂ© transmises pour avis Ă  la Commissions des requĂȘtes qui devra dire pour chacune si une instruction doit ĂȘtre ouverte.
Celui de Paris, RĂ©my Heitz, a racontĂ© ce mardi en avoir ainsi reçu "presque une dizaine", notamment de collectifs ou d’élus, et qu’elles seraient traitĂ©es une fois passĂ© "le pic de la crise" sanitaire, prioritĂ© Ă©tant donnĂ©e dans l’immĂ©diat aux urgences judiciaires. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):