Les contestataires tenaces, mais des heurts à Montpellier ou Rouen et 400 manifestants à Bordeaux
La presse observe la consigne élyséenne d'occultation de ce mouvement au long cours
Les media ont passé au quasi silence plusieurs manifestations organisées ce samedi avec l'intention de ne pas participer à la relance du mouvement de contestation de la politique du président Macron.
Les Gilets Jaunes avaient voulu des retrouvailles de rentrée avec plusieurs rassemblements organisés en France, le 43e depuis novembre dernier, le mouvement souhaitant relancer la mobilisation qui s'était relâchée dans la période estivale caniculaire, tout en se poursuivant, ici ou là, par des actions ponctuelles.
La presse ne retient que les heurts, notamment à Montpellier ou encore à Rouen, tandis qu'à Bordeaux, ville dont le maire fut Juppé - traître notoire à a famille politique - et où les drames sociaux de Blanquefort ou les intempéries ou les incendies ont fait des victimes, les forces de l’ordre étaient massivement mobilisées contre les mécontents en colère, bien décidés à investir le centre-ville.
La presse ne retient que les heurts, notamment à Montpellier ou encore à Rouen, tandis qu'à Bordeaux, ville dont le maire fut Juppé - traître notoire à a famille politique - et où les drames sociaux de Blanquefort ou les intempéries ou les incendies ont fait des victimes, les forces de l’ordre étaient massivement mobilisées contre les mécontents en colère, bien décidés à investir le centre-ville.
A Bordeaux, la présence policière a exacerbé le mécontentement
Dans la capitale girondine, l’organisation du campus de rentrée du parti de la majorité présidentielle LREM avait galvanisé les troupes. Plusieurs dizaines de gilets jaunes ont ainsi été verbalisés et repoussés ce samedi aux abords du parc des expositions où était organisé le forum.
Moreau Florence@flohmoreau [Journaliste à Sud Ouest]Bordeaux: un cortège d’une centaine de gilets jaunes part de la place de la Bourse. @SO_Bordeaux @sudouest
Plusieurs centaines de manifestants ont tenté et réussi à pénétrer dans le centre-ville, dans l’après-midi. Le cortège a défilé dans la Rue Sainte-Catherine, malgré la présence des forces de l’ordre censées bloquer les manifestants aux abords. Les forces antagonistes ont provoqué l’arrêt du tramway sur les lignes A et B du tramway dans le centre-ville.
Au total, six personnes ont été interpellées et cinq placées en garde à vue pour dissimulation de visage ou pour un jet de pierre sur les forces de l’ordre, rapporte Sud-Ouest.
A Montpellier, entre 1.500 (préfecture) et 3.000 manifestants (organisateurs),
l'Est républicain ou Libération et Le Monde n'hésitent pourtant pas à titrer: "une rentrée sans grande ampleur"... Les opposants à la politique anti-sociale de Macron se sont rassemblés en nombre samedi dans le centre de Montpellier après un appel "national" des Gilets Jaunes, ville dans laquelle la mobilisation est particulièrement forte chaque samedi depuis le début du mouvement, n'en déplaise à la presse de Bolloré ou Drahi (BFMTV, etc).
Comme à Bordeaux, la présence policière très visible dans la ville socialiste a été la cause d'incidents avec les forces de l’ordre. Des heurts se sont produits face à la gare, avec des jets de projectiles par des manifestants contrariés dans leur défilé.
Cette presse qui, par le passé, pointait les mesures d'interdiction du port de cagoules et de capuches lors des rassemblements de foule, signale aujourd'hui les casques et les masques, et les vêtements noirs des anarchistes. Force lui est désormais de mentionner des tirs de gaz lacrymogènes par les forces de l’ordre déployés aux abords de la gare pour en interdire l’accès et la libre expression populaire.
"Un véhicule en feu" le samedi dans le centre-ville de Montpellier, c'est un véhicule de la police. |
Or, "selon la préfecture de l'Hérault, qui a compté 500 "black blocks" environ dans le cortège, ce sont des manifestants qui ont ouvert la porte du véhicule de police et y ont jeté un cocktail molotov," rapporte Arte.
L'inscription 'ACAB' des activistes d'extrême gauche, en français, signifie 'Tous les flics sont des salauds' |
La préfecture a fait état de deux interpellations pour "jets de projectiles, engins incendiaires et possession de couteaux". Dans le centre-ville, plusieurs commerces étaient fermés et des devantures protégées par des panneaux de bois, malgré le manque d'"ampleur" de la contestation affirmée par CNews. Vers 15h, alors que les tensions entre les forces en présence devenaient palpables, des cafés sur la place de la Comédie ont préféré replier leurs terrasses dans l’urgence après des jets de projectiles, alors que le cortège remontait vers la préfecture, traditionnel lieu d’affrontement depuis le début du mouvement.
A Rouen, ville socialiste depuis 1995
Plusieurs heurts ont éclaté samedi à Rouen à l’occasion de la manifestation soutenue par la CGT de Seine-maritime, qui dispose pourtant d'un service d'ordre aguerri. Deux interpellations sont confirmées par la préfecture. Le préfet de la région Normandie avait pris un arrêté interdisant toutes manifestations et rassemblements en centre-ville de Rouen samedi de 10h00 à 22h00, comme c’est le cas depuis le début du mouvement, "pour protéger les commerces".
"Les manifestants ont jeté des projectiles sur les forces de l’ordre. Des sommations ont été faites et il y a eu l’utilisation de gaz lacrymogènes en réponse aux jets de projectiles, les manifestants ont été éconduits et remis à l’extérieur du périmètre", a-t-il ajouté, le représentant du gouvernement refusant de préciser le nombre de manifestants présents samedi à Rouen. Selon la même source, il y a eu 21 verbalisations et deux interpellations en flagrant délit pour des "actes caractérisés" contre les forces de l’ordre.
Ailleurs en France : "Et ça va être de pire en pire!"
A Toulouse, le cortège, de plusieurs centaines de Gilets Jaunes, selon un journaliste de l'AFP, était bien plus important que les derniers samedis, traduisant selon de nombreux manifestants une "reprise" de la mobilisation. "C’est normal qu’il y ait plus de monde, c’est une reprise du mouvement qui n’a jamais été mort", a commenté Francis, un retraité toulousain de 66 ans. "Et ça va être de pire en pire!", prédit-il. Sur une des portes de l’Hôtel de ville, un homme a collé un carton sur lequel on pouvait lire : "Ça prendra le temps que ça prendra, mais nous on lâchera pas".
A Lille, quelque 650 manifestants selon une source policière (seule source citée par Arte), 1.500 selon des représentants des "gilets jaunes", défilaient eux dans une ambiance bon enfant, derrière une banderole annonçant la "rentrée sociale" et la "convergence des luttes" des gilets "jaunes", "rouges", "roses" et "verts".
"On est tous ensemble, on veut que le gouvernement change clairement de politique et (…) un changement radical ne peut passer que par la démission du gouvernement et la mise en place d’une alternative politique", a déclaré Alexandre Chantry, figure des Gilets jaunes lillois.
A Strasbourg, environ 350 Gilets Jaunes, selon la préfecture manifestaient depuis la mi-journée dans le centre-ville.
Le 7 septembre, à Montpellier |
A Paris, épicentre des premières manifestations des Gilets Jaunes qui n'était pas un lieu national de rassemblement, quelques dizaines de manifestants ont tenté de se rassembler sur les Champs-Elysées, qui restent interdits aux manifestations. Les forces de l’ordre déployées dans le quartier ont verbalisé 55 personnes, dont Eric Drouet, l’un des initiateurs du mouvement.
Cas unique, Arte signale qu'"à Dijon, la manifestation déclarée en préfecture, qui a rassemblé 250 personnes, s'est déroulée sans incident"...
Cas unique, Arte signale qu'"à Dijon, la manifestation déclarée en préfecture, qui a rassemblé 250 personnes, s'est déroulée sans incident"...
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