Le Front de gauche ouvre les municipales 2014 à Metz
Le "lider massimo" du Front de gauche lance sa "campagne contre l'austérité"
Lors d'un meeting mercredi soir à Metz, au coeur de la Lorraine sidérurgique, les têtes d'affiche de l'extrême gauche, le vitupérant coprésident du Parti de gauche (PG) et le secrétaire national falot du PCF, Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent ouvrent les hostilités avec les partis au pouvoir.
Ce sera à partir de 19 heures,
au parc des expositions de Metz,
rue de la Grange-aux-Bois.
" On n’a pas cherché un lieu pouvant rassembler des gens en masse, mais plutôt un lieu symbolique de ce que l’on veut d’abord mettre en avant : l’emploi et l’industrialisation ", a confié Éric Coquerel, secrétaire national du Parti de gauche. " C’est une terre ouvrière, une terre de luttes mais aussi de souffrances. Le message, c’est que nous n’acceptons pas la petite musique du renoncement."
Alors que mercredi matin une dizaine de salariés CFDT de Florange ont tenté de s'enchaîner aux portes de Matignon avant d'être reçus au siège du PS par le premier secrétaire Jean-Philippe (Harlem) Désir, tandis que le président Hollande a tenu les grilles de l'Elysée closes, ce sont également des sidérurgistes du site d'Arcelor-Mittal de Florange qui ouvriront la réunion publique.
Seule une petite délégation a finalement été admise en fin de matinée par le conseiller social de François Hollande, Michel Yahiel, pour lui remettre une pétition en faveur de la nationalisation du site.
Le Front de gauche a invité les syndicalistes à Metz
Mais seule la CGT a répondu présente, selon les uns
C'est le secrétaire général de la CGT de Florange, proche du PCF, Lionel Buriello, qui interviendra au Parc des expositions où se tient le meeting.
Mais seule la CGT a répondu présente, selon les uns
C'est le secrétaire général de la CGT de Florange, proche du PCF, Lionel Buriello, qui interviendra au Parc des expositions où se tient le meeting.
Jean-Luc Mélenchon s'est de nouveau attiré les foudres des socialistes en jugeant dans la presse que la chancelière Angela Merkel "tient le guidon" alors que "Hollande pédale. C'est tout ce qu'il a le droit de faire".
D'autres assurent que des syndicalistes de SUD ouvriront le meeting, avec des salariés en grève d’AcelorMittal, de Virgin et de Sanofi .
Le sénateur PS Luc Carvounas a riposté en l'accusant d'aller vers "des sommets de la démagogie et du populisme"
Il a demandé au PCF de se désolidariser des attaques de son tribun contre François Hollande dont le PS ne supporte pas qu'il puisse être fustigé.
"En s'attaquant une nouvelle fois au président de la République (...), Jean-Luc Mélenchon dépasse les bornes !", s'est exclamé le maire d'Alfortville, pour qui l'ex-candidat à la présidentielle "poursuit son échappée vers les sommets de la démagogie et du populisme, au service de sa seule ambition personnelle".
Le sénateur Carvounas s'était révélé l'homme-lige de Manu Valls en assumant la défense du premier ministre de l'Intérieur qui ait jamais livré un ressortissant français à l'Espagne, Aurore Martin (Lien PaSiDupes)
Interrogé par i>TELE sur les mêmes propos de l'eurodéputé Mélenchon, le député PS Jean-Christophe Cambadélis a assuré qu' "il a été déjà plus habile dans ses caractérisations. Je crois qu'il se trompe, il n'y a pas le Merkoland comme il y avait le Merkozy".
Les communistes sentent un relent d'anti-communisme...
Loin de se désolidariser, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, qui doit conclure le meeting, a déclaré "partager l'idée que le couple franco-allemand est trop sous la domination d'exigences financières et économiques de l'Allemagne".
"Le PS doit admettre que dans la gauche il y a un débat d'orientation", a ajouté Pierre Laurent.
"Dézingueur en chef !", a lancé Eric Coquerel, secrétaire national du PG à l'adresse de Carvounas. Les propos de "Carvounas ont un relent d'anticommunisme", s'est-il plaint.
La question du redressement industriel devient une question centrale
Au meeting de Metz, Pierre Laurent veut "envoyer le signal" de la réindustrialisation.
Au meeting de Metz, Pierre Laurent veut "envoyer le signal" de la réindustrialisation.
Myriam Martin (gauche anticapitaliste), Christian Picquet (Gauche unitaire) et Clémentine Autain (Fédération pour une alternative sociale et économique) devraient également prendre la parole.
Après avoir défilé fin septembre "contre l'austérité" de gauche, puis proposé, au moment de la préparation du budget 2013, un "contre-budget", , au cours de cette réunion publique, le Front de gauche présentera ses "25 premières mesures pour changer d'orientation".
"Augmentation du SMIC à 1.700 euros brut", instauration d'un salaire maximum, mise en place de "nationalisations démocratiques au service de l'intérêt général", retraite à 60 ans, blocage des loyers pendant deux ans, limitation des CDD, mesures pour "l'expansion des services publics" etc, figurent parmi celles-ci, qui reprennent des propositions de la campagne présidentielle du FG.
Des propositions que le sénateur Pierre Laurent entend "mettre sur la table" au Parlement.
Quelles suites à ce coup d'envoi ?
Un autre meeting est prévu le 13 février à Rouen, non loin de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne.
Le FG est aussi séduit par l'idée de mettre en place des "marches" et veut par ailleurs "redynamiser ses assemblées citoyennes".
Un autre meeting est prévu le 13 février à Rouen, non loin de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne.
Le FG est aussi séduit par l'idée de mettre en place des "marches" et veut par ailleurs "redynamiser ses assemblées citoyennes".
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