Premier dérapage, non pas de l'opposition, mais d'un néo-député PS exalté
Mardi soir, après avoir souhaité que "ce débat ne soit pas une guerre" et regretté que l'opposition "joue sur les peurs et les préjugés", Christian Assaf, député socialiste de l'Hérault, s'est laissé aller à la provocation : " le temps du triangle rose est terminé !". Une référence au triangle rose imposé par le régime nazi aux homosexuels allemands pendant la Seconde guerre mondiale.
Mardi soir, après avoir souhaité que "ce débat ne soit pas une guerre" et regretté que l'opposition "joue sur les peurs et les préjugés", Christian Assaf, député socialiste de l'Hérault, s'est laissé aller à la provocation : " le temps du triangle rose est terminé !". Une référence au triangle rose imposé par le régime nazi aux homosexuels allemands pendant la Seconde guerre mondiale.
L'individu ignore tout bêtement que dès le début des années 1930, et a fortiori après la Seconde Guerre mondiale, Staline exploita au profit de son régime les sentiments antisémites d’une partie importante des populations de l'URSS, ainsi que du bloc de l'Est et, sur la fin de sa dictature, renoua même avec les théories du " complot juif. "
Le passé des socialistes n'est pourtant pas net
Des propos malvenus compte-tenu du passé pétainiste de Mitterrand.
Evocation du pacte germano-soviétique |
Des voix se sont donc immédiatement élevées depuis les bancs de l'opposition.
L'un des principaux orateurs de l'UMP sur le projet de loi, Hervé Mariton a dénoncé "un propos inacceptable". "Faites attention à vos propos, à vos critiques, à votre vindicte", a-t-il mis en garde. "Sans doute la fréquentation prolongée du très subtil Georges Frêche en son temps [il fut un temps son directeur de cabinet à la Région Languedoc-Roussillon] vous a appris les règles de la subtilité", a encore ironisé le député de la Drôme.
En 2009, Assaf rejoignit le cabinet d'Hélène Mandroux, maire de Montpellier et proche de Martine Brochen-Aubry, devint son directeur de cabinet et, en 2010, co-dirigea la campagne d'Hélène Mandroux pour les élections régionales.
Silence embarrassé au PS
Certains ont tenté d'éteindre la polémique naissante. Christian Assaf "ne visait pas du tout la droite", a expliqué le groupe PS. Il n'aurait plus manqué que cela, alors que cette seule évocation constituait un amalgame temporel en soi déplacé.
Sur Twitter, les députés socialistes prévus pour raconter les débats sont restés trangement muets. Mais un député Europe Ecologie-Les Verts (EELV) Sergio Coronado que son coming-out a libéré s'est distingué en insistant avec mauvais goût dans un tweet : "Christian Assaf parle de propos à relents homophobes. La droite s'agite. La vérité est toujours douloureuse".
Question "étoile jaune" et "triangle rose" à la fois, le camarade Staline,
désigné secrétaire général du Parti communiste de l'Union soviétique en 1922 (à la façon de Désir H à la tête du PS en 2012), a physiquement éliminé, à partir de 1930, tous les dirigeants du parti qui auraient pu le contester, y compris les dirigeants juifs, nombreux lors de la Révolution, notamment Trotski, exilé et puis assassiné à Mexico sur ordre de Staline en 1940. Cette périoode est marquée par des purges: les dirigeants juifs sont arrêtés et exécutés, et les écoles yiddish sont fermées.
Staline est responsable de nombreuses campagnes et purges antisémites organisées principalement après la Seconde Guerre mondiale.
En 1952, Staline décréta que " chaque nationaliste juif est un agent potentiel des renseignements américains."
L'apogée de ce mouvement machiavélique de balancier, entre ambiguité et persécutions, est atteinte après la guerre avec l'assassinat du grand acteur Mikhoels, président du Comité antifasciste juif.
La campagne antisémite de 1948-1953 contre les prétendus " cosmopolites sans racine" est marquée par la destruction du Comité antifasciste juif, la fabrication du tristement célèbre complot dit des " blouses blanches ", dont le procès - on le sait aujourd'hui - devait servir de prélude à une grande vague de persécutions antisémites.
Aux Etats-Unis, les communistes subirent le Maccarthysme, mais la pensée unique occulta l'antisémitisme stalinien.
Libération ne consacre que 8 lignes à cette provocation...
Le Figaro y consacre trois fois plus d'espace e, plus d'une vidéo.
Le quotidien centriste a en outre la courtoisie de citer plus complètement (et objectivement) Hervé Mariton qui déclara aussi : "Nous condamnons absolument l'homophobie, les actes inqualifiables accomplis par le régime nazi à l'encontre des personnes homosexuelles. Oui, nous sommes en sympathie avec tous ceux qui ont souffert du régime nazi et les homosexuels en font partie ".
Merci, Monsieur Bruno Nestor Azérot pour votre sagesse
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=y44QIUL_Psc