Une majorité d'enseignants refuse de renier son vote socialiste: Peillon fait un geste salarial, malgré la rigueur
Avec assurance, le journal Le Monde annonçait : " La grève de jeudi sera suivie par 30 % des professeurs des écoles ". Dès le mardi 29 janvier au soir, il relayait aussi le syndicat dominant du primaire, le Snuipp-FSU, qui réclame des "propositions sérieuses" en matière de "conditions de travail et de pouvoir d'achat". Le quotidien du soir participait à la propagande de mobilisation : "Jeudi, la mobilisation sera "dans les écoles primaires inégale, mais réelle", avec"près d'un enseignant sur trois", annonce l'organisation syndicale dans un communiqué. Dans certains départements, "ce sont près de la moitié des enseignants qui seront en grève", ajoute-t-elle."
La réalité fut toute autre
Trois syndicats appelaient les fonctionnaires à manifester pour faire part au gouvernement et au président Hollande, pour lequel les deux tiers d'entre eux ont voté, de leur "impatience", notamment sur le pouvoir d'achat.
Or, selon le ministère de l'Education nationale, aucune école n'est fermée et 18% des professeurs des écoles sont en grève dans le premier degré... Mais Le Monde ne fait pas état de cet échec...
"Plus de 150 000 personnes" seraient descendues dans la rue sur l'ensemble du territoire "pour dire leurs légitimes exigences et leur fort mécontentement", selon les trois syndicats à l'origine de l'appel à la grève, la CGT, première force chez les 5,2 millions d'agents, la FSU et Solidaires. "Cela fait des années que les agents publics attendent. On ne veut plus attendre", a expliqué Thi-Trinh Lescure (Solidaires). "Aujourd'hui, c'est un test. On dit au ministère : faites un geste, parce que sinon, après, on va peut-être faire autre chose avec beaucoup plus de syndicats."
Le ministère de la Fonction publique a annoncé que l'appel à la grève s'était traduit par un taux de grévistes de 6,62 % dans la fonction publique d'État. Dans les deux autres versants de la fonction publique, les taux de participation étaient, selon les estimations disponibles à 17 heures, de 7,59 % dans l'Hospitalière et de 4,27 % dans la Territoriale, a ajouté le ministère dans un communiqué.
Une nouvelle manifestation aura lieu samedi à Paris contre la réforme des rythmes scolaires : la grogne monte dans l'Education nationale.
Peillon déshabille Pierre, solidaire involontaire, pour habiller Paul des écoles
Sans attendre la manifestation de samedi et pour calmer la grogne dans le primaire, le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, serait déjà prêt à céder aux instituteurs. Pourtant, bien que les plus en pointe dans cette contestation, ils s'étaient bien moins mobilisés qu'à leur habitude. La décision serait annoncée vers la mi-février, après le congrès de la principale organisation syndicale de l'éducation, la FSU.
400 euros annuels ?
Le ministère refuse de communiquer sur le sujet. Officiellement, il ne s'agirait pas d'une compensation pour accompagner le retour à la semaine de quatre jours et demi de classe en primaire dès la rentrée 2013, qui suscite beaucoup de mécontentement. "Je ne demande pas plus de travail aux enseignants, il n'y a donc pas de compensation à avoir", expliquait Vincent Peillon, le 21 janvier. Bercy tout comme Matignon ont d'ailleurs refusé cette compensation, qui avait été un temps évoquée. Mais il s'agirait de rapprocher un peu ce que gagnent les enseignants du primaire et ceux du secondaire, comme l'a souhaité à plusieurs reprises le ministre.
Les discussions avec les syndicats - non ouvertes officiellement - portent sur deux choses. D'abord, une indemnité annuelle pourrait être versée aux 300.000 enseignants du primaire, sur le modèle de l'indemnité de suivi et d'orientation des élèves (Isoe) que perçoivent aujourd'hui ceux du secondaire. Elle serait dans un premier temps de 400 euros annuels. " Les arbitrages sur cette indemnité sont très bien engagés ", lâche une source impliquée dans les discussions. Les syndicats espèrent que la prime sera progressivement portée au même niveau que celle des enseignants du secondaire (1.200 euros annuels). Mais rien n'est acquis à ce stade.
Qualification " hors classe "
Bien que les instituteurs aient déjà été requalifiés en "professeurs des écoles" pour justifier une importante revalorisation de leurs traitement, le sujet évoqué au ministère est à nouveau celui du grade des enseignants du premier degré. La qualification " hors classe ", qui accélère la carrière des enseignants et leur assure une retraite plus confortable, est encore ouverte à un flux jugé "restreint " de professeurs des écoles (moins de 2 %) par rapport au secondaire (7 %). Ce qui était considéré comme une "avancée" est aujourd'hui dénoncé comme une " injustice ", sur laquelle Vincent Peillon et les syndicats se retrouvent.
L'alignement du primaire sur le secondaire n'est pas acquis. Non seulement il dévaloriserait le niveau de compétence des enseignants du second degré, mais accroître le ratio d'enseignants hors classe dans le premier degré revient à libérer des places dans les échelons inférieurs et donc, de facto, à une augmentation du salaire moyen. Le SNUIPP ne craindrait pas d'effectuer un appel d'air...
Qui peut pourtant contester que le concours du CAPES (collèges et lycées) est d'un niveau nettement supérieur à celui de "professeur des écoles" ?
Question : qui va payer ?
Vincent Peillon compte sur les mesures catégorielles déjà budgétées.
Dans l'Education nationale, elles sont de 90 millions d'euros.
Le complément pourrait venir de la non-reconduction d'une prime annuelle de 400 euros qui était versée aux enseignants de CE1 et de CM2 pour faire passer les évaluations - qui n'a pas été reconduite par le ministère - (les enseignants refusaient de s'en charger...) et des heures supplémentaires des professeurs des écoles qui prennent en charge des stages de remise à niveau au printemps, en juillet et en août, elles aussi mises en suspens par le ministère.
Peillon évite d'ailleurs de s'étendre sur la nature et l'affectation de ces stages estivaux...
Dans l'Education nationale, elles sont de 90 millions d'euros.
Le complément pourrait venir de la non-reconduction d'une prime annuelle de 400 euros qui était versée aux enseignants de CE1 et de CM2 pour faire passer les évaluations - qui n'a pas été reconduite par le ministère - (les enseignants refusaient de s'en charger...) et des heures supplémentaires des professeurs des écoles qui prennent en charge des stages de remise à niveau au printemps, en juillet et en août, elles aussi mises en suspens par le ministère.
Peillon évite d'ailleurs de s'étendre sur la nature et l'affectation de ces stages estivaux...
On a compris :
RépondreSupprimer-fumisterie
-enfumage
-mensonges
C'est la seule règle, mais les enseignants sont de plus en plus mal vu, je dirai même très mal vu :
-par les français qui les paient grâce à leurs impôts,
-qui n'ont pas la garantie de l'emploi comme eux
-qui n'ont pas du tout les mêmes horaires
-ni les mêmes congés payés
La fonction publique est privilégiée pour ces raisons et cela commence à peser à tous ceux qui ont réellement des conditions de travail bien plus pénibles , bien moins rétribués et sans garantie quand à leur emploi et ne sont là que pour casquer.
Et que fait ce gouvernement, augmenter leur nombre au détriment des autres, hélas tous les français ne peuvent pas devenir fonctionnaires.
Sans compter le mode de calcul de leur retraite et leurs arrêts maladie et sans parler des vacataires ou des "profs" qui ne font plus que du syndicalisme à temps plein...
RépondreSupprimerC'est sûr qu'on peut plus les voir et en plus ils politisent les marmot dès le CP... Pourquoi renieraient-ils Hollande, ça c'est juste une grève de maintien en forme... Faudrait pas qu'ils moisissent ces gros bidons contents d'eux avec leur air revêche derrière cette belle moustache de syndicaliste... beurk, l'anti-homme par excellence !
Le gouvernement en place : qui a déjà creusé la dette d'une façon vertigineuse sans que l'on sache exactement à quoi cela a servi
RépondreSupprimerVu dans un blog déjà cité précédemment :
Il faut considérer que :
".....
Premier élément : l’État n’a aujourd’hui aucune vision de sa stratégie de dépense à long terme. Il n’a en quelque sorte aucune vision du chemin à suivre pour garantir la productivité et le retour sur investissement de ses choix.
Un exemple ? La scolarisation dès deux ans. Il s’agit, en substance, d’augmenter le nombre d’élèves de 700.000, puisque les Français font environ 700.000 enfants chaque année. Cet effort a un coût considérable, qu’aucun pays industrialisé ne fournit. La France est le pays de l’OCDE qui scolarise ses enfants le plus tôt. Quelqu’un a-t-il choisi de documenter un seul instant l’utilité de cette mesure pour la collectivité?
On sait tous que le budget de l’éducation est sous tension, et que certains lycées peinent à recruter des enseignants. On sait tous qu’il existe une trop forte dispersion des matières enseignées. On sait tous que la performance éducative française est faible, que l’enseignement en langue est déficient. Au lieu de se concentrer sur ces objectifs essentiels, l’État choisit d’ouvrir un nouveau front, sans aucune étude d’impact sur l’efficacité de cette mesure. "
suite au commentaire précédent, même source :
RépondreSupprimer".........
Deuxième élément : l’État employeur n’a aucune stratégie en matière de ressources humaines, et semble même considérer que ce sujet est tabou.
Dans une organisation de travail un tant soit peu préoccupée par sa performance, sa rentabilité, et sa survie à long terme, l’employeur se donne la peine de déployer une stratégie vis-à-vis de ses collaborateurs. Même si le management français ne brille pas toujours par sa capacité à répondre à cette préoccupation, il existe un minimum au-dessous duquel il ne descend pas.
Par exemple, un employeur identifie ses besoins pour les années futures, suit avec attention l’évolution de sa courbe d’âge, anticipe l’évolution nécessaire de ses compétences, et tente en permanence de mettre les effectifs dont il dispose en rapport avec ses besoins. Dans son intérêt, il cherche à retirer le meilleur des compétences rassemblées dans ses murs.
Je ne voudrais pas faire d’angélisme sur ce point, et je n’ignore pas la distance qui peut parfois exister dans certaines entreprises entre cette volonté de bien gérer les ressources humaines et une réalité plus prosaïque ou plus cruelle. J’en veux pour preuve l’exil grandissant de jeunes français qui fuient le management stérilisant de nos structures.
Mais rien ne semble pouvoir atteindre l’improductivité stratégique caractérisée du service public français dans le domaine des ressources humaines. A tous les étages, la machine publique française apparaît comme une grande broyeuse de bonnes volontés, incapable de dégager les gains de productivité que les citoyens peuvent attendre d’une administration qui concentre autant de diplômés."
Vu: une analyse que beaucoup partagent
RépondreSupprimerUn internaute
"Par CN13 - 01/02/2013 - 14:37 - Signaler un abus Pendant que la France...
Pendant que la France est dans la rue pour protester CONTRE son "président" socialiste et son gouvernement de m... qui pratiquent des contradictions affligeantes, Hollande, Fabius et Driant s'en vont à Tombouctou au Mali pour se faire "acclamer" par une population malienne.
Cherchez l'erreur ! Hollande aurait dû se présenter comme candidat au Mali et non en France."
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J'ajouterai que ce président si critique au sujet de l'Afghanistan, s'est lancé seul dans une guerre sans analyse des causes, de la situation réelle :
deux islams s'opposent au Mali :
-le wahhabisme, les whahabites n'ont rien trouvé à redire quand les djihadistes ont détruit les tombeaux des marabouts
" double jeu des wahhabites" maliens dénoncés par HAÏDARA l'imam qui résiste aux islamistes et qui dérange ( voir analyse de Gilles Holder, anthropologue chercheur au CNRS et spécialiste de l'islam malien)
-le malékisme = l'islam traditionnel
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- "L'atmosphère peut évoluer vers une radicalisation.Nous sommes devant un chaudron de sorcière " estime Jean-Louis Triaud, " il ne faut pas que les français s'attardent trop
au Mali. Ce serait très dommageable si l'intervention française apparaissait comme une guerre occidentale...Nous risquerions de fabriquer des djihadistes "
EN FAIT ON CONSTATE QUE LA GAUCHE SE RALLIE À TOUT CE QU'ELLE FUSTIGEAIT AVEC VÉHÉMENCE
(Ex. LA GAUCHE VOYAIT HIER LES MINOTITÉS SEXUELLES COMME DES ACTEURS DE LA SUBVERSION ANTIFAMILIALE).
Alors : " RUSE OU IRONIE DE L'HISTOIRE "
Voilà où la gauche s'est embarquée malgré elle, et est en train de s'embourber.
"contre les inégalités"...
RépondreSupprimerhttp://www.leparisien.fr/economie/deux-locataires-heureux-07-05-2008-3298485975.php
http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2008/05/07/1190462_christiane-taubira-dans-un-logement-social-a-moitie-prix.html