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mardi 17 janvier 2017

Pénurie d'électricité: plus de responsabilité citoyenne pour moins d'action gouvernementale

Appels à citoyens responsables pour compenser les défaillances des "acteurs" politiques

Le remplacement du pétrole (et le bois, et le charbon) par d'autres énergies n'arrive pas dans les délais 

Politiquement radioactif, le marronnier de la centrale nucléaire de Fessenheim est un dossier qui encombre la table. La fermeture anticipée de la doyenne du parc nucléaire français dans le Haut-Rhin, est une promesse de campagne de François Hollande - d'ici la fin 2016, comme l'a rappelé le précédent ministre de l'Écologie, Philippe Martin, en juillet 2013 - , réaffirmée lors de la conférence environnementale - en octobre 2015, Réseau action climat (RAC) France qui fédère des organisations non gouvernementales dans l'Hexagone contre le dérèglement climatique, exigea une amélioration des engagements à la veille du sommet de Paris. Son arrêt définitif est maintenant fixé à l'horizon 2018.

Or, après deux mois de plus pour rendre son avis, le comité central d'entreprise d'EDF s'oppose toujours à sa fermeture.
Et en Alsace,
les syndicats des salariés d'EDF avaient appelé à la grève mardi dernier, le 10 janvier 2017. 
Pour protester contre la fermeture annoncée, 150 salariés de Fessenheim se sont rassemblés devant la centrale, rapporte France Bleu Alsace. "Il n'y a absolument rien de prévu pour remplacer les emplois qui seront détruits. Au bout de deux ans, la moitié des postes d'agents EDF auront disparu," met en garde, sur France Bleu, Rodolphe Percet, porte-parole de l'intersyndicale de Fessenheim.

La prochaine étape est fixée au 24 janvier. Ce jour-là, le conseil d'administration d'EDF se réunit à son tour pour donner son avis sur cette fermeture, avant que le gouvernement ne prenne le décret pour abroger l'autorisation d'exploitation par EDF de la plus vieille centrale de France dont la fermeture est programmée d'ici 2018.
2.200 emplois seraient menacés par la fermeture de Fessenheim, selon les syndicats. Fessenheim emploie 850 agents EDF, sans compter les 250 personnes qui travaillent pour des sous-traitants et les commerces menacés par une baisse de population active. Outre les conséquences en termes d'emplois, les syndicats jugent "ridicule" le montant de l'indemnisation - de l'ordre de 400 millions d'euros - qui sera versée par l'État -et l'Etat ce n'est pas Hollande- à EDF pour compenser cette fermeture.

La foi de Ségolène Royal et des écologistes ne nous chauffe pas 

Les espoirs et les promesses d'un mieux technologie providenciel trouvent leurs limites aux premiers grands froids. 
Pas un jour en effet sans un article de presse qui annonce une expérience nouvelle de carburant, de captation du soleil ou autre récupération de l’énergie éolienne ou marine.
Le fiasco de la voiture électrique sortie du "laboratoire" animé par Ségolène Royal en région Poitou-Charentes n'a pas empêché la même, devenue ministre de l'Environnement,
de promettre pour demain des voitures électriques sur des routes solaires, recouvertes de panneaux solaires collés sur la chaussée (moins performant et plus coûteux que les panneaux solaires sur les toits) comme la voie Royal, petite portion de 1 km à un sens, qu'elle a inaugurée sur la RD5 à hauteur de Tourouvre en Normandie. Lien PaSiDupes

Le passage du rêve à la réalité n'est pas au rendez-vous de l'hiver 
Les grands froids entraînent "des milliers de morts"prévient un médecin , Jean-Louis San Marco, ancien président de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé et professeur de médecine à l'université d'Aix-Marseille. Malgré une alerte à la grippe et une hécatombe dans les maisons de retraites (mort de 13 résidents dans un Ehpad à Lyon) les conséquences du froid associées à celles de la grippe qui peuvent être catastrophiques en termes sanitaires, sont traitées à la légère, mais ce spécialiste est qualifié d'alarmiste.

La canicule d'août 2003 a provoqué plus de 15.000 morts, ce qui représente une mortalité équivalente à celle d'un mois de février rigoureux. Les grands froids de 2009 et 2012 ont d'ailleurs entraîné des milliers de morts sans qu'on en parle. Sur une année, si on compare les quatre mois froids aux huit mois chauds, on note en France 13 % de surmortalité en hiver. Soit environ 15.000 morts de plus en mois d'hiver qu'en mois d'été. C'est le même constat dans tous les pays d'Europe. 
Selon le virologue Bruno Lina : "La fourchette classique d'une épidémie de grippe, c'est entre 3.000 et 6.000 décès. Lorsque l'on a affaire à un virus H3N2, on peut avoir des phénomènes de surmortalité. Là, la réalité se situera entre 6.000 et 10.000 décès" par la grippe, tandis que, bras ballants à la sortie du Conseil des ministres, Marisol Touraine, en charge de la Santé, affiche sa sérénité criminelle.

Quels chiffres peut-on anticiper si, aux conséquences du virus, on ajoute les effets du froid ? 
497 sans-abris sont morts en France en 2015. En 2016, au moins 323 sans-abri sont morts dans la rue. "Il y a certaines associations qui nous transmettent les avis de décès. Certains riverains qui nous alertent ou encore la police et les hôpitaux. Cette liste est donc incomplète mais elle permet d'alerter sur la situation", expliqua alors Cécile Rocca, coordinatrice au sein du collectif Les Morts de la Rue. 
Dès la première semaine de l'année 2017, une soixantaine de personnes sont mortes de froid, selon différents rapports. Sept morts par hypothermie ont été rapportées en Italie, dont cinq étaient des sans-abri. Les températures ont atteint −15 °C en Grèce. Un migrant est mort d'hypothermie, et plusieurs migrants résidant sur des îles de la mer Égée ont dû être transférés dans des tentes chauffées.

Que peut le citoyen - à défaut du gouvernement - pour éviter la pénurie d'électricité ?

La vague de froid attendue à partir du mardi 17 janvier pourrait provoquer une pénurie d'électricité.
Les gestionnaires en appellent au civisme des victimes des idéologues imprévoyants et recommandent quelques gestes à adopter pour remédier au risque de rupture de l'alimentation électrique par l'augmentation de la consommation de courant. 
Les températures vont en effet plonger pour atteindre des niveaux inférieurs de "quatre à huit degrés" aux normales saisonnières, sur la quasi-totalité de la France, annonce Météo France lundi 16 janvier. La consommation électrique augmentera de manière menaçante pour le réseau électrique, notamment en Bretagne. Selon les prévisions du gestionnaire du réseau de transport RTE,  la consommation d'électricité doit atteindre un pic jeudi, laissant craindre une pénurie d'électricité. 
La vague de froid arrive peu à peu et aurait pu laisser le temps au gouvernement Cazeneuve de préparer la contre-offensive. Mais les socialistes préfèrent déléguer à la population...

Le matin, avant de partir au bureau, à l'usine ou à Pôle emploi

Débrancher le câble du téléphone, même sans le téléphone au bout.  Pensez aussi à arrêter totalement les appareils en veille et à éteindre votre ordinateur. "Il faut aussi éteindre les multiprises", souligne Pauline Salaün, du service communication de RTE.

Avant de fermer la porte - car Big Brother nous voit et  nous guide pas à pas-  , pensez aussi à baisser la température de votre radiateur de un à deux degrés. (quitte à le remonter de quatre au retour, à 19h00, en plein pic de consommation !) Le ministère de l'Intérieur recommande une température de 19°C pour les pièces à vivre et 17°C pour les chambres. Or, on sait depuis au moins 2012 que, pour les ménages, le piratage d'un compteur d'électricité peut aussi permettre une économie ! Attention, Big Brother a les moyens de vérifier qui pousse son chauffage... Pourtant, à défaut d'économiser de l'énergie, les hackers de compteurs intelligents peuvent très facilement faire baisser la facture.

Fermez vos volets pour conserver la chaleur de votre habitat de manière optimale, conseille aussi le ministère. Et, surtout, n'oubliez pas d'éteindre la lumière dans toutes les pièces.

Dans la journée, au travail

La première contrainte de RTE est de diminuer la luminosité des écrans. Il faut aussi éviter d'imprimer en grosses quantités. Ne vous imaginez d'ailleurs pas que vous avez à cet égard le bon comportement. RTE insiste aussi pour que chacun évite la diffusion de nombreux mails comprenant des pièces jointes, "histoire de soulager un peu les datacenters".

Avant de rentrer chez vous, pas question d'oublier de débrancher le chargeur de votre téléphone, de réduire le chauffage dans les salles inoccupées et d'éteindre votre ordinateur ainsi que la lumière.

Le soir, de retour chez soi

A la maison, vous n'êtes plus autorisé(e) à lancer le lave-vaisselle, le lave-linge ou le sèche-linge à votre guise. Faites passer la consigne  à vos voisins si vous habitez dans un immeuble): pas question avant 22 heures. Et pas tous ensemble ! De manière générale, RTE insiste pour que nous changions notre habitude d'utilisation pendant les heures de pointe, soit de 8 heures à 13 heures et entre 17 heures et 20 heures, en particulier aux alentours de 19 heures.

Si vous voulez faire du zèle et régler votre vie sur la consommation nationale, vous pouvez télécharger l'application Eco2mix de RTE, qui envoie des alertes sur les pics de consommation. Si vos appareils sont connectés...

Le ministère de l'Intérieur et RTE ont réitéré leurs réglementation sur Twitter. 
Un message est également diffusé sur les radios du service public.
Pas question d'y échapper ! Ou de dire: "j'savais pas !" Des voitures détectrices de surconsommation pourrait circuler dans les rues... Et vos voisins - qualifiés de "témoins"- être incités à la dénonciation citoyenne ?



Nouvelle baisse des températures annoncée : les réflexes à adopter en cas de ❄️ pour limiter vos consommations d'énergie ⬇️





 Au travail ou à la maison, adoptons les réflexes  en cette période de consommation d'électricité très élevée !

Au final, si vous êtes plongé(e) dans le noir et le froid, c'est que vous l'avez bien voulu, mauvais citoyens !
 
Comme au pare-brise des voitures polluantes, sur votre porte de domicile, une vignette sera apposée pour désigner les anti-républicains...

vendredi 4 mars 2016

Fessenheim, centrale nuléaire prise en otage par des élections allemandes

Les écolos allemands en campagne s'en prennent à la centrale nucléaire française

Et la presse française se plaît à relayer le complot des 'Grüne'
 
"Pourquoi l'avenir de la centrale de Fessenheim divise autant," titre L'Express, complice de dénigrement. "Bras de fer entre la France et l'Allemagne autour de la centrale de Fessenheim" (Le Figaro), "au centre de crispations", minimise Le Monde. Sur les deux rives du Rhin, les écolos radicaux instrumentalisent la promesse du candidat Hollande de fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim. Promoteurs et détracteurs s'affrontent depuis des années maintenant. La dernière salve est venue d'Allemagne. Un incident survenu en 2014 à la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) s'est avéré plus important qu'annoncé, l'un des deux réacteurs n'étant "momentanément plus contrôlable", affirment vendredi deux media allemands. Mais quandla presse française -paresseuse et complice- relaie l'information sans aucun décryptage du contexte, alors les blogs s'y collent... 

Ce vendredi, la ministre fédérale allemande de l'Environnement a appelé à sa fermeture, "le plus vite possible". 
Un soutien de poids pour les anti-nucléaires, qui se sont fait un plaisir de commenter la position allemande dans les media pour appuyer la demande venue de l'autre côté du Rhin. Or, cette ministre a un nom, Barbara Hendricks, 63 ans, et l'information permet d'y voir plus clair dans la cabale allemande. Si on passe outre son homosexualité, elle est social-démocrate (SPD) et, lorsqu'elle a pris ce poste en 2013, son ministère s'est vu retirer les énergies renouvelables au profit du ministre de l'Economie. Le 12 janvier 2015, elle a déjà écrit à Ségolène Royal pour demander la fermeture de Fessenheim...
"En cas d’accident nucléaire à Fessenheim, les vents dominants pousseraient une grande partie des retombées radioactives vers l’Allemagne. Nos voisins d’outre-Rhin ont donc de bonnes raisons de suivre de près la concrétisation de la promesse de François Hollande de mettre à l’arrêt la doyenne de nos centrales !C’est en ces termes que B. Hendricks se faisait le relais des préoccupations de ses concitoyens vivant près de la centrale.
Quels sont les arguments avancés par chacune des parties? 

La centrale de Fessenheim, en fonction depuis près de 40 ans, doyenne du parc français, n'est effectivement plus toute jeune, mais a été scrupuleusement entretenue. Les travaux ont été lancés en 1970 et sa mise en service a eu lieu dès 1977. A ce jour, près de 900 employés y travaillent, soit 700 personnels EDF et 200 personnels sous-traitants. En tenant compte des emplois liés indirectement à l'activité de la centrale, le nombre de personnes potentiellement concernées par la fermeture dépasserait donc le millier et les autorités ne peuvent ignorer l'impact d'une fermeture sur l'économie régionale. Lors des débats de la campagne de 2012 sur les emplois, Jean-François Copé, par exemple, avait opposé cet argument au candidat Hollande, donnant lieu à une scène pour le moins surprenante. 

La campagne électorale est l'occasion de relancer la polémique 

La France n'est pas la seule à bénéficier de la production de Fessenheim. L'Allemagne y détient une participation de 17,5% (Energie Bade-Wurtemberg, contrôlé par l'État régional) et la Suisse de 15% (Alpiq, Axpo et BKW), ce qui leur donne droit à une part équivalente de la production et intéresse ainsi trois états. Mercredi, le canton suisse de Genève, frontalier de la France, avait porté plainte pénale contre X "pour mise en danger d'autrui et pollution des eaux," mais concernant la centrale nucléaire française du Bugey où elle n'a aucune part: le propriétaire est EDF.
Mais, depuis de nombreuses années, les écologistes français, allemands et suisses nient l'aspect économique pour en faire un enjeu environnemental... Ils dénoncent sa vétusté et les critiques ont pris une nouvelle dimension après la catastrophe de Fukushima, bien que le tsunami impliqué au Japon en 2011 ne représente aucun risque sur les bords du Rhin.
Question vétusté, la durée d’amortissement est une donnée purement comptable, qui n’a rien à voir avec la durée de vie technico-économique. Si le principe de précaution a prévalu avec Fessenheim (20 ans), car il s’agissait d’une tête de série, cette estimation a été portée à 30 ans avec le reste de la série, puis à 40 ans, quand on a jugé que ces centrales, moyennant une maintenance adaptée, pouvaient durer nettement plus (50 à 60 ans). Et la ministre socialiste de l’Environnement, de l’énergie et de la mer, Ségolène Royal, a donné dimanche 28 février son accord pour prolonger de dix ans la durée de vie des centrales nucléaires françaises, qui passerait ainsi de quarante à cinquante ans.
Les partisans d'une fermeture immédiate jouent sur les peurs et dressent un tableau apocalyptique dénonçant des incidents -majorés- à répétition, ainsi que des risques -fantasmés- de tremblement de terre et d'inondation, l'installation étant construite sur une zone sismique et en contrebas du Rhin. Or, il y a un hic: "On ne peut pas démontrer qu’elle est dangereuse en cas de séisme, mais on ne pas démontrer non plus qu’elle est sûre", admet Jean-Marie Brom, directeur de recherches au CNRS, mais un anti-nucléaire historique et vétuste. 
Il s'est d'ailleurs fait contrer sur des déclarations partisanes, considérant par exemple sa rentabilité sur une année où la centrale avait produit 7,2 TWh, alors que la production annuelle moyenne sur 33 ans est de 10,6 TWh: même si elle fonctionne correctement, il raconte qu’elle fonctionnerait moins bien que les autres. Et tout à l'avenant.
Or, si la Cour des Comptes est fiable, et elle l'est pour ce qui la concerne, sur la production moyenne, Fessenheim dégage au moins 500 millions d’euros de chiffre d’affaires, les coûts de combustible et de provisions pour démantèlement représente de l’ordre de 100 millions d’euros, la centrale injecte entre 100 et 200 millions d’euros dans l’économie locale.
Les élections législatives régionales se tiennent le dimanche 13 mars 2016 dans le Bade-Wurtemberg. 
Au-delà des déclarations de la ministre de l'Environnement allemande, deux media ont attendu la campagne pour diffuser ce vendredi 4 mars 2016 l'information qu'un incident nucléaire survenu en 2014 se serait avéré plus important qu'annoncé. Du fait d'une fuite d'eau ayant endommagé des dispositifs électriques, l'un des deux réacteurs de la centrale avait dû être arrêté en urgence via un dispositif rarement utilisé, a expliqué le physicien nucléaire français... Jean-Marie Brom !
Ce militant de longue date pour la fermeture de Fessenheim juge toutefois "très exagérée" cette vision d'un réacteur "incontrôlable", telle que décrite par la presse allemande. EDF, de son côté, a fait valoir les nombreux travaux de modernisation réalisés.

L'autorité de la sûreté nucléaire n'a pas tardé à réagir aux accusations de vétusté.
Sophie Letournel, chef de la division de Strasbourg de l'ASN, a estimé qu'"il n'y a pas de raison de fermer" actuellement la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin) "du point de vue de la sûreté nucléaire". "Fessenheim est tout à fait dans la moyenne de l'appréciation que l'ASN porte sur les centrales nucléaires françaises - c'est-à-dire que c'est globalement satisfaisant", a-t-elle poursuivi. 
"Nous avons toujours des points à redire, c'est notre rôle de gendarme", explique Sophie Letournel, mais elle tient aussi "à séparer les enjeux environnementaux et les considérations plus politiques. S'il n'y a selon elle aucune raison de fermer cette centrale au plus vite, elle observe tout de même que des décisions de politique énergétique relevant du gouvernement "peuvent conduire à des choix différents". 

Ainsi la position de Ségolène Royal a-t-elle évolué. Après avoir mis la pression à EDF en lui fixant un ultimatum à la fin juin 2016 pour déposer officiellement une demande de fermeture de deux réacteurs de la centrale nucléaire alsacienne, en contrepartie obligatoire à la mise en service de l'EPR de Flamanville, sept mois plus tard, elle a repoussé l'âge de départ à la retraite de la centrale de Fessenheim, comme on l'a vu plus haut.
Où en est donc la promesse de François Hollande au groupe de pression anti-nucléaire ? En 2012, le candidat s'était en effet engagé sur l'arrêt définitif des deux réacteurs de Fessenheim  et sur la réduction de 75 à 50% la part du nucléaire dans la production électrique française. Pour le moment, il faut s'en tenir à la loi de transition énergétique qui prévoit la fermeture de deux réacteurs nucléaires -pour l'heure non désignés- après la mise en service de l'EPR de Flamanville. Reste qu'elle n'est pas attendue avant la fin de l'année 2018. Et qu'en l'état, EDF demeure en capacité de choisir d'autres réacteurs nucléaires que ceux situés dans le Haut-Rhin. C'est pour cette raison que Ségolène Royal a mis la pression sur l'entreprise dès octobre 2015. Avant de changer son fusil d'épaule et de provoquer une nouvelle poussée d'urticaire chez les anti-nucléaire...

Le rôle partisan de la presse allemande en campagne


Sur leurs sites, le journal Süddeutsche Zeitung et la chaîne locale WDR reviennent sur  l'incident du 9 avril 2014 qui a, selon eux, conduit à "une suite d'échecs techniques et de chaos" durant lesquels le réacteur 1 "n'était momentanément plus contrôlable." En revanche et selon le HuffPost, aux yeux du ministère allemand de l'Environnement, chargé de la sécurité nucléaire, la France ne s'est rendue coupable d'aucun manquement dans ce cas particulier. Et selon l'Allemagne, la classification par les autorités françaises de l'incident en niveau 1 –sur une échelle qui en compte 8 de gravité des incidents nucléaires– "était justifiée".

Après avoir rappelé que le contexte est électoral, il suffit d'indiquer que le Süddeutsche Zeitung est de tendance centre gauche et que la WDR est une chaîne de radio de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, le Land de Barbara Hendricks, la ministre SPD de l'Environnement.

Selon Claude Brender, le maire de Fessenheim, cette annonce deux ans après les faits ressemble fort à une tactique politique des maires du Bade-Wurtemberg, où se déroulent dimanche des élections législatives.
VOIR et ENTENDRE le maire de Fessenheim parler de manœuvre politique des maires allemands de la région:



La centrale de Fessenheim ne fermera pas avant 2018. 

François Hollande avait promis cette fermeture pour la fin de 2016, dans un premier temps, puis "à l’horizon de la fin du quinquennat", soit au printemps 2017.
Ce sera avant la dernière centrale allemande, en 2022.