Le haut-commissaire aux Retraites recevra "toutes les organisations syndicales entre maintenant et le 5 décembre"
"Entre maintenant et le 5 décembre, comme il était prévu, chacun au moins une fois", a-t-il annoncé vendredi matin sur la chaîne LCI.
"La loi [ce qui restera du projet de loi] sera votée avant la fin de la session parlementaire du premier semestre 2020", avait indiqué le Premier ministre Edouard Philippe devant le Conseil économique, social et environnementale, le 12 septembre, a rappelé Jean-Paul Delevoye. Mercredi, "il a reprécisé le calendrier; moi je suis en cours de discussions avec les organisations syndicales; nous allons accélérer un peu le calendrier" des entretiens, a-t-il ajouté.
"Je terminerai un peu avant le 5 décembre mes rencontres, pour faire en sorte que le 8, le 9 ou le 10 je puisse en présenter les conclusions au premier ministre et de là, avant la fin de l'année, il précisera le projet, son architecture et le passage au Parlement".
Reculade de Macron et Delevoye
A propos de la "clause du grand-père"
Elle repousserait la réforme aux seuls nouveaux entrants aujourd'hui dans le monde du travail, mais Delevoye a précisé que "cela fait partie des hypothèses, mais sa généralisation effectivement est écartée".
"Nous avions préconisé que si la loi était votée en 2020, c'était la génération 1963 (qui était concernée), pourquoi ? Parce que c'était la génération qui avait 62 ans en 2025", a-t-il expliqué.
Mais "ce projet-là, c'est sur les 40, 50, 60 prochaines années, c'est pas à une année, deux années, cinq années près", a-t-il assuré, précisant que "ce débat est sur la table, c'est la borne que j'ai proposée dans mon rapport mais elle peut parfaitement changer".
"Faut-il une date unique? Selon les situations, on peut avoir une diversité de situations qui amène une diversité de réponses", a-t-il concédé. "Tout est sur la table."
Les régîmes spéciaux ont un avenir.
"J'ai 350 réunions d'ici la fin de l'année. Il y a une multitude de situations, comment voulez-vous imposer une durée, une transition, un chemin identique alors qu'il y a tant de diversité?", a observé le haut-commissaire. "Il y aura un temps (de transition) adapté."
Des promesses intenables
Sur le déficit prévu du régime, Delevoye a répondu: "Nous ferons en sorte qu'il y ait une règle d'or dans le système universel, où il n'y aura pas de déficit."
Les syndicats maintiennent quant à eux la pression.
SNCF, RATP, Air France, DGAC, EDF, poids lourds, raffineries, enseignants, étudiants, policiers, éboueurs... les appels à la grève reconductible se sont multipliés pour le 5 décembre, gonflés par les centrales CGT, FO, FSU, Solidaires - à l'exception notable de la CFDT, mais avec la participation de la confédération des cheminots -, des organisations lycéennes FIDL, MNL, UNL et étudiante UNEF, sans la FAGE, premier syndicat étudiant, qui n'appelle pas à la mobilisation le 5 décembre prochain.
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