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mercredi 6 novembre 2019

Le projet de quotas d'immigration économique divise le gouvernement

"Je n'ai jamais pensé que les quotas étaient la seule réponse", lance La ministre de la Justice

Nicole Belloubet se désolidarise  sur le dossier des quotas d'immigration économique que veut mettre en place le gouvernement

Macron consacre l'échec de l'Université française



La France doit rester une "terre d'accueil", oppose-t-elle, alors que le premier ministre Edouard Philippe - pendant que Macron détourne le regard (il est en Chine) - détaille mercredi 6 novembre ses mesures sur l'immigration, qui avaient déjà largement fuitées dans la presse dès lundi.

Des quotas d'immigrés économique ou "objectifs chiffrés" d'immigrés "professionnels" vont ainsi  être fixés chaque année, dès l'été 2020, pour que la "France recrute" en fonction de ses besoins de travail, a confirmé mardi la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, ce qui fait débat au coeur du réacteur gouvernemental de Macron. L'instauration de ce type de quotas, loin de limiter les entrées de migrants qualifiés de réfugiés ou de demandeurs d'asile, pour la bonne cause, masque en vérité un appel d'air.

Une mesure qui ne fait pas l'unanimité au gouvernement. 
A la différence de l'Assemblée nationale qui est prête à avaler toutes les couleuvres, "ce que je souhaiterais dire ici c'est que je n'ai jamais pensé que les quotas étaient la réponse, enfin la seule réponse. De ce que j'ai lu sur les pays qui ont instauré les quotas obligatoires, ça n'a jamais marché", a souligné  Nicole Belloubet, ministre de la Justice, mercredi matin sur France Inter.

"Je ne crois pas que ce soit la réponse. En revanche, il me semble que se donner des lignes directrices pour dire que la France a besoin de tel ou tel type d'emploi ce n'est pas, me semble-t-il, dans la même philosophie", a-t-elle poursuivi.

La France de Macron ne donne pas la priorité à l'embauche d'Européens

La France doit rester une "terre d'accueil"
Nicole Belloubet (Garde des Sceaux, ministre de la Justice) - Les invités arrivent au dîner en l'honneur du Président de la République Emmanuel Macron et de la première dame Brigitte Macron (Trogneux) à la Maison Blanche à Washington, le 24 avril 2018. © Stéphane Lemouton/BestimagePour la numéro 1 du gouvernement après l'Edouard, "se donner des lignes directrices, ce n'est pas imposer des quotas obligatoires et je crois que, ce que doit rester la France, c'est un pays d'accueil". "Pour moi la philosophie, c'est que la France est une terre d'accueil", a-t-elle insisté. "La solution, elle, repose aussi sur une prise en compte européenne, sur l'aide publique au développement, sur une politique beaucoup plus large", a encore estimé cette ancienne adhérente du PS (ci-contre) qui fut première adjointe chargée de la culture dans les années noires de la ville de Toulouse gérée par le maire Pierre Cohen.

Ce n'est pas la première fois que la garde des Sceaux prend ses distances avec le gouvernement. 

Dans un entretien au Parisien mardi,
la sexagénaire a mis en garde contre la "société de vigilance" promue par Macron après l'attentat à la préfecture de police de Paris pour venir à bout de "l'hydre islamiste"

"Vigilance n'est pas synonyme de défiance. Je ne voudrais pas d'une société où la moitié de la population surveille l'autre", a-t-elle affirmé, tout en assurant "en même temps" que "la vigilance est nécessaire"...

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