Défi à Hollande
Une attentat contre un restaurant européen de Bamako a fait cinq morts dans la capitale malienne.
Trois Blancs, dont un Français et un Belge, et deux Maliens, ont été assassinés dans la nuit de vendredi à samedi, ont annoncé la police et une source hospitalière. Dans un communiqué en langue de bois, l'Elysée dénonce "avec la plus grande force le lâche attentat" commis à Bamako et annonce que le président Hollande va "offrir l'aide de la France" au président malien Ibrahim Boubakar Keïta, qui était présent à Paris le 11 janvier 2015 pour l'hommage aux 17 victimes des attentats par des djihadistes français, a indiqué la présidence française.
"Au moins un homme armé est entré peu après minuit heure locale dans le restaurant La Terrasse", explique -de toute évidence- la police malienne... Au vu des victimes au sol, la police conclut tout aussi finement qu' "il a ouvert le feu," dans ce lieu de convivialité situé dans un quartier de la capitale malienne apprécié des expatriés.
"C'est une attaque terroriste, même si nous attendons des précisions."
Selon un bilan provisoire, il y a quatre morts: un Français, un Belge et deux Maliens", a d'abord déclaré un policier. Mais un troisième Européen, dont la nationalité n'a pas pu être établie, est mort lors de son admission, révèle une source à l'hôpital Gabriel Toure de Bamako.
De plus, huit personnes ont été blessées, selon cette source hospitalière.
Paris a confirmé la probabilité du décès d'un Français. "ll y a très vraisemblablement un Français, en cours d'identification, parmi les cinq victimes ayant trouvé la mort. Il n'y aurait pas de Français, en revanche, parmi les blessés, mais des vérifications sont en cours", indique le communiqué de la présidence.
Horrifié devant l'abjecte attaque terroriste perpétrée cette nuit à Bamako. Soutien au Président Keïta. Nous ne cèderons jamais. MV
— Manuel Valls (@manuelvalls) 7 Mars 2015
Valls est encore monté dans les cintres
pour manier l'hyperbole
Selon ce même quotidien, des témoins ont déclaré avoir vu les agresseurs s'échapper dans au moins deux véhicules, une Mercedes noire et une BMW.
#Mali - Déclaration de @LaurentFabius suite à l'attentat commis à Bamako : http://t.co/TzAcFuchWL
— France Diplomatie (@francediplo) 7 Mars 2015
Crime à Bamako dans un restaurant. Mes pensées aux familles des victimes, dont un Français, et mon soutien aux autorités maliennes. #Mali
— Claude Bartolone (@claudebartolone) 7 Mars 2015
Bartolone prépare son retour dans le 9.3...
Les Maliens en colère contre la France
La visite du premier ministre malien Moussa Mara à Kidal en mai 2014 – la première d’un officiel malien de haut rang depuis le début des troubles en janvier 2012 – a été l’occasion d’un déchaînement de violence qui a fait plusieurs dizaines de morts. Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, organisation politique et militaire majoritairement touarègue, active au Nord du Mali), qui contrôle de fait la ville avec la bénédiction de la France et des forces des Nations Unies (MINUSMA) a en effet considéré cette visite comme une provocation et a attaqué la délégation gouvernementale sans que ni Serval ni la MINUSMA ne lève le petit doigt pour le protéger.
Le Mali se retrouve donc de fait en guerre contre le MNLA et après avoir massé des troupes autour de la ville de Kidal– on parle de 1.500 hommes – est passé à l’offensive, apparemment sans grand succès.
Rare au Sahel, le serval est amical et facile à domestiquer |
Les tragiques événements de mai 2014 sont la conséquence directe des décisions prises par la France et par son Président et suscitent la colère de la population malienne.En effet, après avoir laissé son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, effectuer des purges rigoureuses au sein de la direction Afrique du Quai d’Orsay, François Hollande a abdiqué tout pouvoir devant les militaires et les services spéciaux qui règnent désormais en maîtres au Sahel. Hollande a clairement a tout perdu en croyant pouvoir s’appuyer sur le MNLA pour conduire le combat contre AQMI, récupérer les otages français du Sahel et rétablir la paix au Mali. Le serval, rappelle un leader politique de premier plan à Bamako, a pour principale caractéristique de pisser toutes les deux minutes pour marquer son territoire. Les Français ont pissé partout... Aujourd'hui, Hollande se pisse dessus.
L'armée française est supposée assurer le maintien de la sécurité
L'ambassade de France dit qu'elle "a constitué une cellule de crise, averti les Français dès cette nuit et renforcé la sécurité de nos implantations en liaison avec les autorités maliennes", a précisé la présidence française soucieuse de justifier sa présence au Mali et son assistance au régime.
Le parti du président IBK, le Rassemblement pour le Mali, est membre observateur de... l’Internationale socialiste. Hollande "va s'entretenir avec le président du Mali Ibrahim Boubakar Keïta pour lui témoigner sa sympathie, son amitié et lui offrir l'aide de la France", déclare le communiqué.
Depuis le "printemps arabe" et la chute des pouvoirs forts du Proche-Orient, le Mali, qui est le théâtre d'affrontements ethniques et d'une insurrection islamiste, tente de retrouver la stabilité et la paix depuis un coup d'Etat en 2012.
Des djihadistes liés à al-Qaïda -sunnite fondamentaliste- contrôlent encore une grande partie du territoire, après plus de neuf mois de liberté de nuire et malgré une intervention militaire française qui les a repoussé au nord du pays. L'argent qui permet aux terroristes d'Al-Qaïda de mener leurs combats provient en grande partie de riches et pieux donateurs privés -salafistes fondamentalistes- vivant dans la péninsule arabique, Arabie saoudite ou Qatar.
Ce n'est que le début malheureusement...
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