Le quartier arabe en effervescence
Un cataclysme pour les fidèles, un cauchemar pour les responsables
A proximité du Conseil régional présidé par le socialiste Michel Vauzelle, la mosquée El Taqwa, du nom d'une banque basée en des lieux bénis, les Bahamas, la Suisse et le Liechtenstein, a été murée, le 10 mars, rapporte le journal régional La Provence. Vers 8 h, des ouvriers, protégés par des CRS et des policiers en civil, ont "monté" deux murs, un devant chaque entrée. La mosquée n'est plus qu'un vaste sarcophage dont on se demande bien ce qu'il va devenir.
A l'origine du conflit, un bras de fer judiciaire oppose les actuels responsables de la mosquée. Depuis plusieurs années, le tandem Moussa Bouzenzen-Amar Tazir (Association culturelle islamique de Marseille (ACIM) qui gère l'édifice), s'oppose à Salim Lakhzoum, tête de liste de l'Alliance de l'Algérie verte, qui appartenait à l'ancienne équipe algérienne du recteur de la mosquée, Mohand Alili, décédé à 71 ans, en 2013).
A l'origine du conflit, un bras de fer judiciaire oppose les actuels responsables de la mosquée. Depuis plusieurs années, le tandem Moussa Bouzenzen-Amar Tazir (Association culturelle islamique de Marseille (ACIM) qui gère l'édifice), s'oppose à Salim Lakhzoum, tête de liste de l'Alliance de l'Algérie verte, qui appartenait à l'ancienne équipe algérienne du recteur de la mosquée, Mohand Alili, décédé à 71 ans, en 2013).
Alili s'était vu reprocher de ne pas s'occuper de l'association gérant la mosquée entre 1998 et 2009. Une assemblée générale eut lieu, provoquée par Moussa Bouzenzen qui se fit élire président, prenant ainsi possession de la mosquée. Fin du premier acte. Salim Lakhzoum, alors trésorier, saisit la justice. Et la procédure dura des années jusqu'à ce que ce dernier obtienne l'expulsion des occupants.
Un million d'euros investi pour rien ?
Quand le sénateur-maire J-C. Gaudin posa la première pierre,
en 2010, avec l'ambassadeur d'Algérie (à sa droite),
les musulmans semblaient enfin unis autour de la grande mosquée
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Où iront les fidèles il va falloir la rendre cet été ? Il est peu vraisemblable que la mosquée El Taqwa rouvre d'ici là. A moins que Salim Lakhzoum ne réoccupe rapidement les lieux. Ce dernier n'a pas fait de commentaire, alors que l'équipe Bouzenzen-Tazir a assuré qu'elle ne bougerait pas d'un pouce, attendant qu'une décision de justice lui rende la mosquée. Ironie du destin, la mosquée de Belsunce a fermé aussi.
Algérie contre Maroc
Dans une ville où les Marocains ne" dont pas le poids face aux Algériens (10 000, dit-on, contre 90 000), Belkhadir donne l'impression de prêcher dans le désert même si, à la tête du CRCM, l'Algérie est représentée avec l'Istréen Djamel Bedra et le Marseillais Amar Tazir. "Mais le CRCM représente quand même une grande partie des musulmans, assure Amar Tazir. Puis, que va nous proposer le ministre ? Il va changer le nom du CFCM peut-être. Je ne vois pas ce qu'il pourrait faire d'autre."
Au-delà du CRCM, un problème de générations se pose. A Marseille, on cultive l'islam du bled. La Grande Mosquée de Marseille aurait pu être l'élément fédérateur, le toit de tous les musulmans avec un "chef" qui aurait porté la parole du musulman marseillais. Or, après la pose symbolique de la première pierre à St-Louis (15e) en 2010, le projet a coulé.
L'Algérie, qui devait lancer la collecte (en faisant un don de 7 millions d'€ sur les 22 nécessaires), a tiré le frein à main. L'homme qui portait le projet, Noureddine Cheikh, a en effet été contraint de céder sa place à l'imam Ghoul, à qui on reproche, entre autres, d'être... Marocain. Il ne manque plus que le Comorien s'éveille.
Cette mosquée est frappée par un arrêté de fermeture depuis 2002 et d'un arrêté de péril depuis 2009.
Algérie contre Maroc
Dans une ville où les Marocains ne" dont pas le poids face aux Algériens (10 000, dit-on, contre 90 000), Belkhadir donne l'impression de prêcher dans le désert même si, à la tête du CRCM, l'Algérie est représentée avec l'Istréen Djamel Bedra et le Marseillais Amar Tazir. "Mais le CRCM représente quand même une grande partie des musulmans, assure Amar Tazir. Puis, que va nous proposer le ministre ? Il va changer le nom du CFCM peut-être. Je ne vois pas ce qu'il pourrait faire d'autre."
Au-delà du CRCM, un problème de générations se pose. A Marseille, on cultive l'islam du bled. La Grande Mosquée de Marseille aurait pu être l'élément fédérateur, le toit de tous les musulmans avec un "chef" qui aurait porté la parole du musulman marseillais. Or, après la pose symbolique de la première pierre à St-Louis (15e) en 2010, le projet a coulé.
L'Algérie, qui devait lancer la collecte (en faisant un don de 7 millions d'€ sur les 22 nécessaires), a tiré le frein à main. L'homme qui portait le projet, Noureddine Cheikh, a en effet été contraint de céder sa place à l'imam Ghoul, à qui on reproche, entre autres, d'être... Marocain. Il ne manque plus que le Comorien s'éveille.
Cette mosquée est frappée par un arrêté de fermeture depuis 2002 et d'un arrêté de péril depuis 2009.
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