Le verbe tient lieu d'action: l'intox sémantique à prix le pouvoir
Comment tromper le peuple est devenu une obsession socialiste
Fallacieux et incroyable, plus c'est gros, mieux ça passe ? Le gouvernement est depuis plusieurs mois passé maître dans l’art de présenter les chiffres sous un angle mensonger. Inventivité rhétorique, prévisions gonflées, hausses minorées transformées en baisses: tout est bon pour anesthésier l'opinion, puisque la presse ne dénonce pas les méthodes socialistes...
Le sens moral du marchand de sable socialiste est toutefois moins méconnu désormais. 12.800 chômeurs supplémentaires, 4 % de déficit, 9,7 milliards de trou de la Sécu : rien que des bonnes nouvelles, si on en croit les ministres et élus PS ou autres analystes et décrypteurs militants qui ont studios d'information ouverts. Dorénavant, on les appelle "experts" et il en sort de toutes parts: ils semblent plus nombreux encore que les actifs -en voie d'extinction- du vrai monde du travail.
"Croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enfer"
Hollande, petit père du peuple français ? |
Entre les deux tours des élections départementales, le gouvernement tente par tous les moyens de positiver, coûte que coûte, les "valeurs", l'éthique -et quoi encore?- dussent-elles en souffrir et d'abord le pays. Pour cela, les Raspoutine de l'Elysée jouent sur les peurs de l'exécutif et produisent un effet de contraste fallacieux : ces chiffres sont moins mauvais que les perspectives qu’il avait lui-même tracées au cours des derniers mois. Ont-ils consciemment faussé leurs propres prévisions par avance pour qu'ils paraissent moins désastreux au final ? La suspicion populaire entame la crédibilité de ce pouvoir gangrené par les contre-vérités et le mensonge. Il n'est pas seulement impopulaire pour ses promesses non tenues et ses échecs. Il est surtout détesté pour ses tromperies et son manque de respect des gens qui souffrent, les "illettrés" méprisés par Emmanuel Macron, les "sans dents" ridiculisés par Hollande et les 5 millions de Français désespérés qui se tournent vers le FN, certains venus de l'extrême gauche, déconsidérée par son archaïsme idéologique et son sectarisme haineux, marginalisée aussi par le PS, son allié hégémonique.
La descente en enfer est amorcée
Le seul souci sera que Hollande et Valls entraînent tout le pays avec eux, car les Français ont maintenant fait le tour de l'exécutif socialiste.
Le pouvoir de nuisance du pouvoir socialiste en place est immense: il est la résultante d'axiomes tels que "gauche de progrès", "gauche républicaine", "exemplarité", "garants des droits de l'homme," "humanisme", etc... C'est au nom de ces contrefaçon de la vérité que le PS se croit légitime à mépriser et humilier.
C'est ainsi que Mélenchon (FG) est blessé jusqu'à l'os, non pas parce qu'il serait "sans dents" (selon Hollande) ou "illettré" (selon Macron), mais parce que les socialistes se croient d'une essence supérieure. Tant et si bien que les indésirables (Batho, Cahuzac, Hamon, Filippetti ou Montebourg) se sont fait exfiltrer du gouvernement Ayrault et que les écologistes ont claqué la porte du gouvernement avant d'être éjectés. Non seulement les impuissants de la majorité présidentielle malfaisante agressent en permanence l'opposition de droite, mais ils pulvérisent la gauche en mille morceaux, façon puzzle, comme dit l'autre.
Le pouvoir de nuisance du pouvoir socialiste en place est immense: il est la résultante d'axiomes tels que "gauche de progrès", "gauche républicaine", "exemplarité", "garants des droits de l'homme," "humanisme", etc... C'est au nom de ces contrefaçon de la vérité que le PS se croit légitime à mépriser et humilier.
C'est ainsi que Mélenchon (FG) est blessé jusqu'à l'os, non pas parce qu'il serait "sans dents" (selon Hollande) ou "illettré" (selon Macron), mais parce que les socialistes se croient d'une essence supérieure. Tant et si bien que les indésirables (Batho, Cahuzac, Hamon, Filippetti ou Montebourg) se sont fait exfiltrer du gouvernement Ayrault et que les écologistes ont claqué la porte du gouvernement avant d'être éjectés. Non seulement les impuissants de la majorité présidentielle malfaisante agressent en permanence l'opposition de droite, mais ils pulvérisent la gauche en mille morceaux, façon puzzle, comme dit l'autre.
Le Parti socialiste est suicidaire
Parce que ce sont les mentalités qui se sont perverties durant la traversée du désert et parce que Hollande, premier secrétaire, n'a pas mieux formé la relève nationale que les présidents de conseils généraux, localement, le PS accumule les échecs électoraux sans parvenir à se réformer.
Le PS est en train de s'auto-détruire. Cette nouvelle défaite du 1er tour des départementales va créer un délitement de l’organisation, car c’est un parti d’élus locaux, qui trouve son assise notamment sur les maires. Et l’échec aux départementales survient après la saignée des municipales, où les socialistes avaient perdu un tiers des villes. Jamais un parti n’avait subi une telle défaite aux élections locales depuis 1945. Après les maires, qui avaient été souvent recasés dans les équipes parlementaires ou dans les cabinets ministériels, nombre de conseillers généraux vont se retrouver sur le carreau. Et ce sont eux, avec leurs collaborateurs, qui font vivre les sections locales du PS. Or, dans certains départements, le parti n’existe que parce qu’il détient le conseil général.
Beaucoup d’élus sont amers car ils avaient mis en garde contre les risques de l’exercice du pouvoir national -par exemple, Daniel Percheron, le président du Conseil régional Nord/Pas-de-Calais. Le PS a une culture d’élus locaux dont certains préfèrent perdre les élections nationales pour préserver le socle du parti.
La base militante a subi une forte hémorragie. Le chiffre officiel de 140.000 totalise les adhérents, qui souvent ne militent pas. Aux Etats Généraux, en décembre, seulement 60.000 militants ont voté. Et le choix du Flamby comme menu de substitution n’a rassasié aucun militant.
Imbus de leurs personnes, les branquignols ont fait mieux. Avec la belle confiance qu'ils ont en leurs petites personnes, ils ont fixé à 12,5 % des inscrits le nouveau seuil pour se présenter au second tour. Cette barre se voulait un obstacle anti-Front National, mais elle s’est retournée contre le PS. Sans compter que la création de cantons plus grands a dilué son implantation locale.
La grande peur de Valls est de se trouver face à la mort
Il ne va presque plus rien rester du parti ! Les conseils régionaux emploient beaucoup de cadres du PS. Or, la défaite annoncée des candidats socialistes arrivés derrière ceux du Front National sera largement due à la règle vertueuse de respect de leur engagement à faire échec au FN: ils se retireront et n’auront donc aucun élu, ni aucun besoin de cadres attachés aux nouveaux Conseils départementaux. La désertification du paysage socialiste est engagée et le PS risque d'y laisser sa peau.
Ce n'est pas ni la désastreuse politique de Hollande, ni la stratégie de la terre brûlée de Valls qui peut sauver leur parti. Ses réseaux se mettront en mode hiberbation en attendant des jours meilleurs, mais le printemps de la gauche sera tardif. Savoir donc si Manuel Valls n'aura pas avantage à saborder le pédalo socialiste pour espérer le reconstruire après 2017. Sans frondeurs, mais en attirant le centre-gauche, puisque le PS a repoussé l'échiquier politique sur la droite -au grand dam des Juppé et Fillon.
Valls parviendra-t-il à enjamber le prochain congrès du PS en évitant l’affrontement ? Il lui faudra attendre que le parti se dessèche pour pouvoir mieux le réhydrater. Pour peu que le centre idéaliste et la droite molle lui tendent la main...
Parce que ce sont les mentalités qui se sont perverties durant la traversée du désert et parce que Hollande, premier secrétaire, n'a pas mieux formé la relève nationale que les présidents de conseils généraux, localement, le PS accumule les échecs électoraux sans parvenir à se réformer.
Le PS est en train de s'auto-détruire. Cette nouvelle défaite du 1er tour des départementales va créer un délitement de l’organisation, car c’est un parti d’élus locaux, qui trouve son assise notamment sur les maires. Et l’échec aux départementales survient après la saignée des municipales, où les socialistes avaient perdu un tiers des villes. Jamais un parti n’avait subi une telle défaite aux élections locales depuis 1945. Après les maires, qui avaient été souvent recasés dans les équipes parlementaires ou dans les cabinets ministériels, nombre de conseillers généraux vont se retrouver sur le carreau. Et ce sont eux, avec leurs collaborateurs, qui font vivre les sections locales du PS. Or, dans certains départements, le parti n’existe que parce qu’il détient le conseil général.
Beaucoup d’élus sont amers car ils avaient mis en garde contre les risques de l’exercice du pouvoir national -par exemple, Daniel Percheron, le président du Conseil régional Nord/Pas-de-Calais. Le PS a une culture d’élus locaux dont certains préfèrent perdre les élections nationales pour préserver le socle du parti.
La base militante a subi une forte hémorragie. Le chiffre officiel de 140.000 totalise les adhérents, qui souvent ne militent pas. Aux Etats Généraux, en décembre, seulement 60.000 militants ont voté. Et le choix du Flamby comme menu de substitution n’a rassasié aucun militant.
Imbus de leurs personnes, les branquignols ont fait mieux. Avec la belle confiance qu'ils ont en leurs petites personnes, ils ont fixé à 12,5 % des inscrits le nouveau seuil pour se présenter au second tour. Cette barre se voulait un obstacle anti-Front National, mais elle s’est retournée contre le PS. Sans compter que la création de cantons plus grands a dilué son implantation locale.
La grande peur de Valls est de se trouver face à la mort
Il ne va presque plus rien rester du parti ! Les conseils régionaux emploient beaucoup de cadres du PS. Or, la défaite annoncée des candidats socialistes arrivés derrière ceux du Front National sera largement due à la règle vertueuse de respect de leur engagement à faire échec au FN: ils se retireront et n’auront donc aucun élu, ni aucun besoin de cadres attachés aux nouveaux Conseils départementaux. La désertification du paysage socialiste est engagée et le PS risque d'y laisser sa peau.
Ce n'est pas ni la désastreuse politique de Hollande, ni la stratégie de la terre brûlée de Valls qui peut sauver leur parti. Ses réseaux se mettront en mode hiberbation en attendant des jours meilleurs, mais le printemps de la gauche sera tardif. Savoir donc si Manuel Valls n'aura pas avantage à saborder le pédalo socialiste pour espérer le reconstruire après 2017. Sans frondeurs, mais en attirant le centre-gauche, puisque le PS a repoussé l'échiquier politique sur la droite -au grand dam des Juppé et Fillon.
Valls parviendra-t-il à enjamber le prochain congrès du PS en évitant l’affrontement ? Il lui faudra attendre que le parti se dessèche pour pouvoir mieux le réhydrater. Pour peu que le centre idéaliste et la droite molle lui tendent la main...
Le pire de Sarkozy, c'est le meilleur de Hollande.
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